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Les Rayons Cosmiques en effervescence

Avec une intensité solaire et plus particulièrement un vent solaire moins puissant, les rayons cosmiques passeront plus facilement.  

Notre planète est bombardée de particules cosmiques de haute énergie (des noyaux d’atomes) venant des autres étoiles et des supernovas. Ce sont des rayons cosmiques. La magnétosphère dévie la plupart des rayons cosmiques mais certains arrivent dans l’atmosphère et y provoquent des réactions. À l’équateur magnétique les particules de faible énergie sont renvoyées de nouveau vers l’espace par le champ magnétique terrestre mais aux pôles magnétiques les particules de toutes énergies peuvent suivre les lignes du champ vers le bas jusqu’au dessus de l’atmosphère. Le physicien Scott E. Forbush a remarqué en 1937 que les éruptions solaires atténuaient le flux des rayons cosmiques. C’est ce qui a été prouvé par la sonde Pioneer 5 en 1960 et qui s’appelle l’effet Forbush. Donc lorsque l’activité solaire est au maximum, la Terre reçoit moins de rayons cosmiques et lors du minimum solaire elle en reçoit beaucoup plus.

Quantification de l’effet des rayonnements cosmiques sur le climat :

La formation de nuages est l’une des principales inconnues de l’équation du changement climatique. Comment se forment les nuages? Lorsque des rayons cosmiques hautement énergétiques (générés par des supernovas) pénètrent notre atmosphère, ils attirent les électrons des gaz qu’ils rencontrent sur leur passage, laissant ainsi une trace chargée de molécules (ions) dans leur sillage. Les particules aérosols nouvellement formées s’accumulent autour de ces ions; ainsi, les gouttelettes d’eau utilisent ces particules comme des «noyaux de condensation» pour former un nuage.

Il passe théoriquement plus de rayons cosmiques aux latitudes élevées qu’aux basses et, si influence sur les nuages il y a, via l’ionisation, on devrait voir une différence entre les variations de couverture de nuages en fonction de la latitude et en fonction de l’activité solaire.

Les rayons cosmiques pourraient donc avoir un certain effet sur le climat terrestre en favorisant la formation de nuages. L’intensité de ces rayons varie avec le cycle solaire, mais aussi avec notre environnement galactique.

Des scientifiques du CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, ont lancé une nouvelle expérience afin de déterminer l’influence que pourraient exercer les rayons cosmiques galactiques sur les nuages et le climat de la Terre. C’est la première fois qu’un accélérateur de physique des hautes énergies est utilisé pour étudier l’atmosphère et le climat.

Entretien avec Nicola Scafetta
Nicola Scafetta travaille au département de physique de l’Université de Duke. Il est spécialisé dans les modèles mathématiques stochastiques et non-linéaires d’analyse des phénomènes complexes. Avec son collègue Bruce J. West, il vient de publier dans les Geophysical Research Letters une étude sur l’influence du rayonnement solaire sur le climat du XXe siècle.

On sait que l’apport énergétique de notre étoile, jadis présumé constant et appelé pour cette raison la constante solaire, varie en fait selon divers cycles courts. Ces variations ont un effet sur le climat terrestre, notamment les températures, que N. Scafetta et B.J. West ont voulu quantifier. Conclusion de ces deux chercheurs : les variations de l’activité solaire expliqueraient à elles seules la moitié du réchauffement des 100 dernières années. Si ces résultats sont confirmés, cela signifie que les modèles ont largement surestimé l’influence de l’homme sur le climat.

Nos résultats concluent que le soleil pourrait avoir produit environ 50 % du réchauffement global du dernier siècle. Dans la période 1950-2000, la contribution du soleil s’établit à environ 30 %. Par ailleurs, la magnitude des valeurs des quatre paramètres de sensibilité climatique suggère que le climat est 1,5 à 3 fois plus sensible aux changements solaires que ne le simulent la plupart des modèles actuels.

Actuellement, si nous suivons la faiblesse du vent solaire du début du cycle 24, le flux du rayonnement cosmique pourrait donc s’accentuer. Ainsi la nébulosité sur les hautes latitudes devrait augmenter. Cela devrait également expliquer un futur refroidissement planétaire si les cycles 24 et 25 restent faibles.

sources : http://la.climatologie.free.fr/ / http://cordis.europa.eu/ / http://www.climat-evolution.com/ / http://www.presencenet.be/ / http://www.nature.com/ / http://www.futura-sciences.com/ / http://climat-sceptique.over-blog.com/

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