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A New York, les anti-Kyoto denoncent ‘l’alarmisme environnementaliste’

Elle ne figure pas a l’agenda officiel des grandes reunions sur le climat, mais se targue du titre de « Conference internationale sur le changement climatique ». Sa deuxieme edition s’est tenue a New York du 8 au 10 mars, avec comme invite de marque le president tcheque Vaclav Klaus, dont le pays preside actuellement l’Union europeenne (UE).

Quant a l’organisateur de ce rassemblement – ou s’est presse un demi-millier de scientifiques, de politiciens et d’economistes -, il s’agit de l’Institut Heartland, un groupe de reflexion qui, selon sa charte, entend « promouvoir des solutions aux problemes economiques et sociaux par la liberte du marche (et) la deregulation, partout ou l’initiative privee est plus efficace que les bureaucraties gouvernementales ».

Credo des participants : denoncer les theories sur le changement climatique, denuees, selon eux, de fondements scientifiques et fer de lance d’une guerre sournoise contre le capitalisme. M. Klaus a ouvert les debats en denoncant « l’alarmisme environnementaliste » dont « le veritable projet est (…) de ramener l’humanite des siecles en arriere ». Une declaration critiquee, le 12 mars, par Martin Bursik, ministre tcheque de l’environnement, qui regrette « l’amateurisme et les positions bizarres » de M. Klaus sur cette question.

Qui sont les vecteurs de cette menace ? Al Gore, l’ancien vice-president americain et co-Prix Nobel de la paix, mais aussi le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’evolution du climat (GIEC), pour qui l’impact de l’homme sur le climat est quasi certain.

« Refroidissement planetaire »

Les intitules des interventions indiquent la tonalite generale des debats. « Comment arreter le protocole de Kyoto ou sa prochaine version ? », « Pourquoi le CO2 n’est pas responsable du rechauffement », etc. Parmi les tenants du « scepticisme », aucun climatologue de renom, a l’exception de Richard Lindzen (MIT) et Roy Spencer (Universite d’Alabama a Huntsville), connu pour ses prises de position neocreationnistes.

Mais des divergences sont rapidement apparues. Plusieurs intervenants remettent en question la realite meme du rechauffement. Ainsi, pour le geologue Don Easterbrook (Universite occidentale de l’Etat de Washington), on assiste, depuis 1977, a un « refroidissement planetaire ». « Le seul lieu ou la supposee catastrophe climatique se produit est dans le monde virtuel des modeles informatiques », expliquait de son cote le politicien Marc Morano. D’autres ne la nient pas, mais recusent le role de l’homme. Comme l’astronome Willie Soon (Universite Harvard), qui l’attribue a l’activite solaire…

L’essentiel de la communaute climatologique « ignore totalement ce qui se passe a cette reunion, ou on ne fait pas de science, et ou aucun resultat nouveau n’est annonce », explique le climatologue Gavin Schmidt (Goddard Institute for Space Studies, NASA). D’autres critiques soulignent que, chose rare pour les conferences scientifiques, les intervenants sont remuneres. Ce que confirme au Monde Dan Miller, porte-parole de l’Institut Heartland. En outre, le groupe de reflexion ne divulgue pas la liste de ses donateurs. Exxon Mobil en a longtemps fait partie, avant de renoncer, en 2006, a financer le « climato-scepticisme ».

source : http://www.lemonde.fr/

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