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Vers une société Libertarienne ou sans Etat

Le monde actuel connait une crise financière et alimentaire sans précédent. Bien des interrogations viennent dans l’esprit de chacun. Les siècles ont défilé sous l’emprise d’oligarchies. Le monde n’est pas très différent d’il y a 1000 ans dans sa façon dont l’Etat est présent dans la société.

Y aurait il une solution de cette amprise étatique ? Le libertarianisme est une nouvelle philosophie politique. Bien qu’il puise ses racines dans toute l’histoire des idées, ce n’est que depuis 20 ans qu’il se présente comme une philosophie bien définie. Le libertarianisme est basé sur un nouveau modèle relatif au rôle précis du gouvernement au sein d’une société libre.

Aujourd’hui, nous vivons dans un monde où pratiquement tous les pays semblent se précipiter vers une forme ou une autre d’étatisme, que ce soit le communisme ou l’État providence. De toute part, on nous dit que le monde est devenu trop compliqué pour permettre à une personne de diriger elle-même sa propre vie. Même la notion d’« individualité » est en voie de devenir désuète. Actuellement les personnes prennent de moins en moins leurs responsabilités. Le monde de demain pourrait bien devenir Libertarien.

Les libertariens s’opposent au principe sous-jacent à cette orientation, ce point de vue qui veut que l’État puisse disposer des droits de l’individu pour lui imposer ceux qu’il estime conformes au « bien commun », et ce, particulièrement dans les domaines des droits civils et de l’économie. Dans le domaine civil, les libertariens appuient toutes les libertés civiles et s’opposent à toute tentative du gouvernement de réorganiser la vie de ses citoyens. Dans le domaine de l’économie, les libertariens contestent le droit du gouvernement de limiter le commerce de quelque façon que ce soit, ou d’obliger les citoyens à soutenir, au moyen de taxes, des projets qu’ils ne soutiendraient pas volontairement sur le marché libre.

Pour plusieurs historiens, l’Islande médiévale (930-1262) représente le modèle d’une société libertarienne qui, pendant environ 300 ans, fut une terre de liberté et de prospérité alors que dans le reste de l’Europe les gens s’entretuaient.

D’autres historiens sont d’avis que l’Islande médiévale était peut-être une société libertarienne, mais que ses habitants étaient plus pauvres que le reste de l’Europe et que la famine tuait plus de gens en Islande que dans le reste de l’Europe occidentale.

Voici donc la Position libertarienne ou un type de société qui pourrait subvenir dans un futur monde utopique où les oligarchies auraient disparues :

Les libertariens contestent la démocratie et le principe représentatif. La représentation est un mythe au nom duquel les élus usurpent massivement le pouvoir de décision de la population. En effet, comme l’explique Murray Rothbard : « le véritable « représentant » d’un individu doit toujours respecter les ordres de celui-ci, ne peut agir contre ses intérêts ou ses vœux, et peut être écarté à tout moment. Il est clair que le « représentant », au sens que ce terme a dans une démocratie, ne peut jamais accomplir de telles fonctions d’agent, qui sont au contraire les seules en harmonie avec une société libertarienne. »

Dans une société libertarienne (anarcho-capitaliste), où n’existe que la propriété privée, ni la démocratie représentative ni la démocratie directe n’ont de sens : les individus (ou leurs agents mandatés) défendent eux-mêmes leurs propres intérêts, par la négociation pacifique ou par voie de justice en cas de contestation. Les uns ne se prévalent pas d’un intérêt général fictif pour tenter d’imposer aux autres leur propre point de vue dans des domaines qui ne les concernent pas, en usant de la loi du plus fort.

Pour les libertariens, lorsqu’une majorité décide pour tous, le droit de propriété naturelle de chacun sur sa propre personne et sur ses biens est bafoué. La démocratie sous sa forme actuelle n’est que l’institutionnalisation de la propriété collective, et de la dictature de la majorité, sous la forme étatique et nationale, succédant à la forme monarchique :

La nuit du 4 août fut la nuit de mort des privilèges (les villes, les communes, les magistratures étaient privilégiées, dotées de privilèges et de droits seigneuriaux), et lorsqu’elle prit fin se leva l’aube du Droit, des droits de l’État, des droits de la Nation. Le despotisme n’avait été dans la main des rois qu’une règle complaisante et lâche, auprès de ce qu’en fit la « Nation souveraine ». Cette monarchie nouvelle se révéla cent fois plus sévère, plus rigoureuse et plus conséquente que l’ancienne ; devant elle, plus de droits, plus de privilèges ; combien, en comparaison, paraît tempérée la royauté absolue de l’Ancien Régime ! La Révolution, en réalité, substitua à la monarchie tempérée la véritable monarchie absolue. Désormais, tout droit que ne concède pas le Monarque État est une « usurpation », tout privilège qu’il accorde devient un « droit ». (Max Stirner, L’unique et sa propriété, 1845)
De plus, la démocratie contribue à dissocier action et responsabilité des individus, en considérant que toute décision est tributaire de la loi majoritaire. C’est pourquoi certains auteurs s’en méfiaient grandement, dès le XVIIIe siècle :

« Quand le poids de l’infamie est divisé entre beaucoup de gens, nul d’entre eux n’est écrasé par son propre fardeau. » (John Trenchard et Thomas Gordon, Cato’s Letters, lettre du 13 janvier 1721)

Nozick considère que la démocratie n’est qu’une forme de l’esclavage, les citoyens étant esclaves de la majorité, de la collectivité, de l’État démocratique souverain.

Pour Murray Rothbard, l’État est le principal agresseur contre les droits de l’homme. Les exemples les plus dramatiques de cette agression sont :

la guerre, une forme d’homicide de masse qui lèse le droit à la vie.
la conscription, une forme d’esclavage qui lèse le droit à la libre disposition de son corps.
la taxation, une forme de vol qui viole le droit de propriété privée et de disposition des fruits de son travail et de ce qui s’est acquis à travers le libre consentement des autres.
Le fait que les États dans lesquels nous vivons en Occident soient des démocraties ne change pas les choses : « la majorité n’est pas la société, elle n’est pas non plus chacun d’entre nous. La coercition de la majorité sur la minorité est toujours coercition ».

Rothbard critique à la fois la théorie classique, selon laquelle la démocratie est la volonté du peuple, et la théorie moderne, selon laquelle la démocratie repose sur le libre choix de nos gouvernants. L’État n’est rien d’autre qu’une association d’individus qui sont d’accord entre eux pour se faire appeler l’État. Ils se sont fixé pour objectif d’exercer le monopole légal de la violence et de l’extorsion de fonds.
et également ceci :
Dans une société libertarienne, la croissance économique serait rapide, car l’État ne la freinerait pas par ses prélèvements et ses réglementations : il y aurait donc beaucoup moins de pauvres. Et la charité serait réhabilitée. Dans le système actuel, face à la misère, notre réaction est de dire : « Que l’État s’en occupe! » Dans la société libertaire, les sentiments de solidarité et d’entraide communautaire renaîtraient. Complément ici :http://www.philo5.com/Les%20vrais%20penseurs/20%20-%20Murray%20Rothbard.htm

Pour revenir à l’exemple concret de l’Islande :

L’Islande médiévale n’est pas le seul exemple d’une société très décentralisée à laquelle on réfère dans la littérature libertarienne pour tenter de démontrer les avantages sociaux et économiques du marché, tout comme pour illustrer que les lois et les habitudes sociales ne sont pas nécessairement le résultat de lois votées par un parlement, mais qu’elles sont d’abord issues de l’interaction libre des individus, antérieure même aux textes législatifs. À ce titre, l’Irlande celtique et le début de la colonisation de l’Ouest américain sont des exemples de systèmes très décentralisés.  

Pour plusieurs philosophes, l’État est l’appareil qui est le plus susceptible d’organiser efficacement la vie en société. Sans un tel appareil, la vie ressemblerait à une lutte perpétuelle entre tous les membres de la communauté. La vie politique et économique serait instable, ce qui freinerait l’innovation et l’amélioration des conditions de vie des hommes. De plus, comme le mentionne Thomas Whiston, une des principales raisons pour croire que l’État est nécessaire est qu’il n’y aurait aucun exemple de société libertarienne dans l’histoire des sociétés occidentales. Cela serait une preuve de son impraticabilité réelle. Mais l’exemple de l’Islande médiévale prouverait le contraire: non seulement qu’une société libertarienne a déjà existé, mais qu’elle offrait des perspectives et des conditions de vie supérieures à celles du reste de l’Europe.  

Les institutions de l’Islande n’étaient pas fondées sur une conception territoriale des rapports sociaux entre ceux qui étaient représentants et ceux qui étaient représentés. Il n’y avait pas de roi en Islande, mais plutôt des chefs de clan qui vendaient, aux fermiers et aux commerçants, des services de police et de protection en retour d’argent ou d’échange de droits. « A chieftain was politician, lawyer, and policeman rolled into one: he represented his clients in parliament, served as their advocate in arbitration, and offered them armed assistance in dispute resolution. » Les fermiers, comme les commerçants, pouvaient changer de chef de clan si ce dernier, aux yeux des consommateurs, offrait des services de piètre qualité ou à des prix irraisonnables. Sauf que, quand les gens changeaient de chef de clan, ils n’étaient pas obligés de déménager puisque les accords entre les producteurs et les consommateurs étaient volontaires, sans égard à la situation géographique du vendeur et de l’acheteur. Nul ne pouvait imposer sa volonté sur un territoire en particulier.

« L’exemple de l’Islande médiévale prouverait non seulement qu’une société libertarienne a déjà existé, mais qu’elle offrait des perspectives et des conditions de vie supérieures à celles du reste de l’Europe. »

Article complet sur le cas Islandais : http://www.quebecoislibre.org/031220-8.htm

Cas Présent au Canada :

Les libertariens croient fermement que le pouvoir grandissant de l’État au Canada nous étouffe. Mais ce n’est pas nécessairement le gouvernement en tant que tel qui est le plus grand coupable dans cette affaire : c’est plutôt la notion que le gouvernement soit en mesure et ait le droit de régler tous les problèmes. Afin de combattre cette notion, les libertariens font la promotion d’une autre philosophie – celle de la liberté individuelle. Notre bataille sera une bataille éducative, et son succès n’est pas garanti.

Pourtant, il y a de nombreux signes qui montrent que le temps est venu d’adopter la philosophie libertarienne. 

sources : http://www.wikiberal.org / http://www.libertarian.ca/french/libertarianisme.html

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