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Un monde de tourisme spatial

Embarquement, pour l’espace, le tourisme spatial est déjà une réalité. Où faut-il partir en vacances cet été ? Les Maldives, trop classique. Les parcs animaliers d’Afrique du Sud, bof. L’Amazone en pirogue, plus très aventureux. L’Italie et ses beautés, vu et archirevu. La nouvelle frontière du tourisme, c’est tout là-haut, c’est le voyage dans l’espace. La première option revient très, très cher. Elle consiste à aller passer huit jours à bord de la station spatiale internationale à 400 kilomètres d’altitude, en grimpant dans le Soyouz russe.


Coût de la semaine de vacances : 25 millions de dollars ! Mais sir Richard Branson a décidé de « démocratiser » le séjour dans l’espace avec son vaisseau Spaceship Two ! Le départ se fera de son « spatioport » du Nouveau-Mexique. Au décollage, le vaisseau, doté de 8 places et long de 18 mètres, est fixé sous un autre avion. Arrivé à 13 kilomètres d’altitude, le Spaceship est largué et allume son moteur fusée. Il monte à la verticale et quitte les couches denses de l’atmosphère. Il se trouve alors à quelque 100 kilomètres de distance de la Terre, entrée officielle dans l’espace. Les passagers ont cinq minutes pour expérimenter les sensations de l’apesanteur. Le vaisseau redescend ensuite en vol plané avec les ailes déployées. Branson entend proposer un trajet quotidien à des touristes téméraires et… richissimes.

Listes d’attente

Le billet se vend 138 000 euros. Les listes d’attente sont ouvertes, et Virgin Galactic a déjà reçu des avances de plus de quatre cents futurs pionniers de l’espace. « Je rêve d’aller dans l’espace depuis que, adolescent, j’ai vu un homme se poser sur la Lune, dit Richard Branson. Nous sommes sur le point de transformer le rêve en réalité. « D’ici à 2030, le tourisme spatial pourrait concerner 300 000 clients, pour un marché de 7,5 milliards de dollars. De quoi susciter des vocations… XCOR, autre société suborbitale américaine, espère commencer à tester le Lynx Mark 1 à la fin 2012. Une mininavette qui permettra d’emmener deux passagers à 60 kilomètres d’altitude. Le vol, qui se fera au départ du désert de Mojave en Californie, durera une heure et coûtera « seulement » 67 000 euros. D’autres entreprises américaines – Blue Origin, créée par Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, Armadillo Aerospace ou Space Adventures – mettent également au point des vaisseaux dédiés aux touristes. Même Boeing a annoncé son intention d’entrer sur ce créneau avec Space X, la société du millionnaire Elon Musk, qui développe des lanceurs spatiaux.

En France, Astrium, filiale du groupe EADS dédiée au spatial, planche sur les vols suborbitaux depuis plusieurs années. « Notre coeur de métier consiste à développer des avions et des fusées, explique Hugues Laporte, chef du programme de tourisme spatial pour Astrium. Le marché pour les vols suborbitaux existe. Notre idée est de fabriquer un appareil, de le certifier pour qu’il soit utilisable par de multiples opérateurs, et de le fabriquer en série. » Pas besoin d’embarquer dans le désert, cet engin pourrait décoller d’un aéroport classique. L’avion d’Astrium devrait pouvoir emporter 4 ou 5 passagers pour un vol d’une heure et demie et quatre précieuses minutes d’apesanteur. Prix : 200 000 euros. Les Émirats du Golfe sont intéressés par la mise en place d’une telle attraction touristique sur leur territoire. Idem pour les pays d’Asie-Pacifique, et particulièrement Singapour. On pourrait imaginer qu’une compagnie aérienne, des hôtels de luxe ou des casinos puissent s’associer pour acquérir puis opérer un vaisseau spatial. Patience.


Sources : http://www.lepoint.fr

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