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Tornade ou super Orage

Quelles que soient les nuances que l’on s’efforce avec persévérance d’introduire entre les  » trombes  » et les « tornades », ces deux termes sont fondamentalement des synonymes et désignent le même phénomène convectif de temps violent. En fait, ce sont surtout les habitudes régionales qui tendent à donner à un terme la primeur sur l’autre : aussi qualifie-t-on plus souvent de tornades les trombes terrestres de forte intensité, ces dernières étant particulièrement fréquentes dans les Grandes Plaines du centre des États-Unis, où elles portent le nom de tornadoes , ou de twisters . Une tornade est donc préférentiellement une tempête tourbillonnante de petite échelle qui se développe sous un cumulonimbus , lors d’un orage violent, en suivant le déplacement du nuage convectif : entre ce dernier et la surface terrestre, elle prend véritablement la forme d’une cheminée aspirante, d’axe sensiblement vertical, qui tourne alors avec un bruit assourdissant, et à l’intérieur de laquelle la pression devient très basse (il arrive que la chute de pression y atteigne 80 hPa ) ; le diamètre de ce tuba peut atteindre quelques centaines de mètres, et les vents y dépasser les 400 km/h. Les supercellules favorisent la puissance des tornades, et les orages multicellulaires, leur succession par vagues.

Les tornades éclatent sporadiquement et avec fureur, créant les vents les plus forts qui existent à la surface du globe et tuant chaque année plus de personnes que tout autre phénomène météorologique.

Il s’agit du fruit d’un orage, ou plus précisément de l’interaction d’un orage violent avec les vents de la troposphère, la couche atmosphérique active qui s’étend depuis le sol jusqu’à une altitude comprise entre 8 et 15 kilomètres. Une faible partie de l’énergie colossale de l’orage, coiffé de son cumulonimbus qui s’étend sur 10 à 20 kilomètres et sur une hauteur de plus de 17 kilomètres, se concentre alors dans une zone n’excédant pas quelques centaines de mètres de diamètre.

Une tornade est donc un vortex (tourbillon) dont l’air tourne autour de l’axe de la tornade à peu près aussi vite qu’il se déplace le long de cet axe. Aspiré par la forte dépression du cœur central, l’air s’engouffre à la base du vortex proche du sol en traversant une mince couche d’air de quelques dizaines de mètres puis commence son mouvement giratoire ascendant autour du cœur pour se mélanger finalement, à l’extrémité supérieure cachée de la tornade, aux courants du nuage générateur.

Les vents dans une tornade sont presque toujours cycloniques : en raison de la force de Coriolis, ils tournent dans le sens inverse des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère nord, et dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère sud. Toutefois, une minorité significative de tornades tournent en sens contraire. Au sein même de la tornade, la force de Coriolis est négligeable en comparaison à la pression atmosphérique et à la force centrifuge.

Les tornades prennent naissance dans les courants ascendants des orages. Les orages, quant à eux, apparaissent dans une atmosphère instable telle que lorsqu’une masse d’air commence à monter, sa vitesse croît au cours de la montée. Dans l’atmosphère, la pression, et en général la température, diminuent avec l’altitude, donc une masse d’air ascendante se refroidit en se dilatant, du fait de la diminution de pression.

Dans une atmosphère instable en revanche, la température de l’air ambiant diminue plus vite avec l’altitude que celle d’une masse d’air soulevée. Cette masse d’air peut ainsi devenir plus chaude et donc moins dense que le nouvel environnement et elle s’élève alors d’elle-même. Ce mouvement ascendant, que l’on appelle la convection libre, est un processus libérateur d’énergie, et l’énergie potentielle emmagasinée dans l’atmosphère instable se transforme en énergie cinétique de déplacement.

Les tornades pourraient fortement être à la hausse. En effet, on a noté une augmentation significative des orages autour de l’arctique. Depuis 1999, une augmentation de 60% des orages a été relévée en Alaska.

En 2003,

Dans le monde entier, les extrêmes météorologiques et climatiques continuent de battre des records. Comme l’indique l’Organisation météorologique mondiale (OMM), les dernières évaluations scientifiques laissent à penser que l’élévation générale des températures due au changement climatique pourrait entraîner une augmentation de fréquence et d’intensité de ces phénomènes extrêmes.

En juin, des températures records ont été enregistrées dans le sud de la France, la température dépassant 40 °C dans certaines régions du sud ouest. Il en a résulté une température moyenne pour le mois de juin supérieure de 5 à 7 °C à la moyenne à long terme. En Suisse, le mois de juin a été le plus chaud qu’on ait jamais observé depuis au moins 250 ans, selon les spécialistes de l’évolution de l’environnement. A Genève, depuis le 29 mai, la température diurne maximale n’est pas descendue au dessous de 25 °C, de sorte que le mois de juin a été le plus chaud jamais observé dans cette ville.

Aux Etats-Unis d’Amérique, 562 tornades ont été dénombrées en mai, qui ont causé la mort de 41 personnes. Il s’agit là du nombre record de tornades enregistré en un mois. Le record mensuel précédent était de 399 tornades recensées en juin 1992. Dans l’est et le sud est du pays, un temps froid et humide a prédominé pendant plus d’un mois. Toujours en mai, on a relevé des températures hebdomadaires inférieures de 2 à 6 °C à la normale. De plus, des précipitations supérieures à la normale ont été enregistrées, avec des excédents compris entre 50 et 350 mm pendant plus de 12 semaines consécutives à compter du mois de mars 2003.

Avec l’augmentation des orages, l’augmentation des tornades suivra avec toutes ses conséquences.

sources : http://www.meteofrance.com/FR/glossaire/designation/1049_curieux_view.jsp /

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tornade /

http://www.notre-planete.info/actualites/actu_210.php

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