Tweet

D’habitude, ce sont plutôt les Etats-Unis qui viennent en aide aux pays en difficulté. Mais, confronté à la pire catastrophe écologique de son histoire, Washington a indiqué mardi soir être prêt à accepter l’aide offerte par douze pays et organisations internationales. Le Mexique, la Norvège, les Pays-Bas et le Japon devraient notamment fournir des bateaux permettant de récupérer le pétrole, et le Canada mettre en place un barrage flottant. L’Union européenne fournirait pour sa part des conseils techniques aux équipes d’intervention. Cette aide viendra s’ajouter à l’important dispositif mis en place par les Etats-Unis, auquel participe une dizaine de bateaux dépollueurs vendus par une entreprise bretonne, Ecocéane, a-t-on appris mardi 29 juin 2010. 

L’ouragan perturbe le nettoyage mercredi 30 juin, les opérations de nettoyage ont été interrompues par l’arrivée de l’ouragan Alex, qui se dirigeait vers le nord-est du Mexique et l’Etat américain du Texas, où l’état d’urgence a été déclaré. Une première victime, une jeune femme de 23 ans, a été signalée au Mexique.

S’il devait éviter la zone sinistrée, l’ouragan y a provoqué des vagues de plus de deux mètres, qui ont contraint les équipes de nettoyage chargées de récupérer et brûler le pétrole flottant en surface à interrompre leurs opérations. Et les autorités craignent que les vagues ne fassent passer le pétrole au-dessus des barrages flottants mis en place pour protéger les côtes.

Le pétrolier BP, tenu pour responsable de la marée noire provoquée par l’explosion de la plateforme pétrolière Deep water Horizon, envisagerait pour sa part de proposer la création d’un fonds commun alimenté par toute l’industrie pétrolière, selon le Financial Times Deutschland. Ce fonds servirait à financer le coût des catastrophes de ce type. Sous la pression de Washington, BP avait déjà annoncé la création d’un fonds de 20 milliards de dollars pour aider les victimes de la marée noire.

Alors que le pétrole se déverse dans la mer depuis 73 jours, la compagnie a annoncé avoir englouti 2,65 milliards de dollars dans les opérations de nettoyage. Une somme qui augmenterait de 4 millions de dollars par heure.

Repères :

20 avril : une explosion survient sur la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, dans le golfe du Mexique. La fuite de pétrole est détectée quelques jours plus tard.
29 avril : Barack Obama déclare la marée noire «catastrophe nationale».
3 juin : après plusieurs échecs, BP parvient à mettre en place un dispositif – une sorte d’entonnoir – permettant de juguler en partie la fuite de pétrole.
30 juin : les Etats-Unis acceptent une aide internationale.

Source : http://www.bordeaux7.com/web/jeudi.pdf

En savoir plus par Patricia Régnier
Sur son dernier rapport l’entreprise évoque les accords pour accepter l’aide internationale http://ht.ly/26vmx . Il était temps, mais pourquoi le responsable technique Tony Hayward n’avait-il pas prévu ces ententes civiles d’entreprises privées, lui qui avait pris la peine en 2008 de signer des accords secrets avec Igor Sechin le responsable des services secrets et militaires russes, ceux-là même qui préconise l’utilisation de bombe nucléaire qu’ils auraient déjà utilisé avec succès.

Un article qui évoque un premier incident en février dernier http://www.bloomberg.com/

(90)