L’Himalaya est une pompe à carbone qui refroidit le climat
Les montagnes jeunes situées en zone tropicale, comme l’Himalaya, subissent une érosion intense qui tend à appauvrir l’atmosphère en dioxyde de carbone (CO2), ce sont des pompes à carbone qui refroidissent le climat. L’Himalaya serait donc une gigantesque pompe à carbone efficace, selon les conclusions d’une étude de Valier Galy et Christian France-Lanord, du Centre de recherches pétrographiques et géochimiques de Nancy (CNRS-INSU).
À partir d’un bilan géochimique couvrant l’ensemble du bassin de l’Himalaya, depuis la source, les formations himalayennes, jusqu’au lieu de dépôt ultime des sédiments en baie du Bengale (océan Indien), ces chercheurs de Nancy et de Paris ont pu quantifier ces mécanismes et mieux en appréhender l’efficacité de l’Himalaya comme pompe à dioxyde de carbone (CO2). L’érosion joue donc un rôle important dans le cycle du carbone et dans la régulation du climat à long terme.
Selon le chercheurs français, qui ont publié les résultats de leur étude dans la revue Nature, les taux d’érosion élevés de l’Himalaya provoquent un transport massif de débris organiques entraînés par les grands fleuves puis rapidement enfouis dans l’océan Indien. Ce phénomène permet le stockage du carbone dans un réservoir naturel géologique qu’est un bassin océanique. Publiée dans Nature le 15 novembre, ces travaux illustrent le rôle de l’érosion dans le cycle du carbone et la régulation à long terme du climat. Sur des échelles de temps de quelques dizaines de millions d’années, l’érosion des chaînes de montagne contribue ainsi à refroidir le climat.
Ainsi, sur le long terme, à des échelles de temps géologiques, la consommation de gaz carbonique (CO2) de l’Himalaya contribue à refroidir le climat, concluent les chercheurs : « En tout état de cause, l’érosion physique très intense de la chaîne himalayenne joue un rôle prépondérant ». Dans le cas de l’Amazone, qui est le grand fleuve le mieux étudié, la majeure partie de la matière organique transportée à l’océan est ré-oxydée avant d’être enfouie, réduisant ainsi l’efficacité de l’érosion en terme de consommation de CO2.
source : http://www.actualites-news-environnement.com/
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