Le jet stream polaire mis à l’épreuve
Courant aérien d’une force peu commune, ceinturant le globe terrestre sous la forme de deux anneaux situés au-dessus des hémisphères nord et sud à environ 10 000 mètres d’altitude. La vitesse du vent, dans le Jet Stream, dépasse les 300 km/h et résulte du contraste thermique existant à cette altitude entre la troposphère et la stratosphère. Ce courant de haute altitude a été observé pour la première fois en 1942 au-dessus du Japon.
Mais un arrêt du Gulf Stream pourrait bien aider le Jet Stream polaire à descendre sur l’Europe… Quelles en seraient les conséquences…
un courant-jet pour chaque hémisphère
L’existence des courants-jets provient de la recherche d’un double équilibre thermique de la part de l’ atmosphère , entre les zones froides (les pôles) et les zones chaudes (les tropiques et l’équateur) d’une part, entre les zones proches du sol (qui se réchauffent au contact de celui-ci) et les zones proches de la tropopause (qui ont tendance à se refroidir) d’autre part ; ainsi, un courant-jet est toujours associé à une variation importante de température. Cet équilibre thermique se réalise en partie grâce aux cellules de Hadley : à l’équateur, l’ air chaud et humide est transporté vers le haut par des mouvements ascendants ; une fois parvenu au niveau de la tropopause, il ne peut monter plus haut et s’écoule en direction de l’un des pôles. En raison de la force de Coriolis liée à la rotation de la Terre, cet air subit ensuite une évolution dans son mouvement : plus il se rapproche du pôle, plus grande devient la vitesse de la composante zonale du vent, dirigée vers l’est. Or, des lois physiques indiquent que cette vitesse ne peut grandir indéfiniment. De ce fait, l’air ainsi transporté depuis l’équateur ne peut dépasser une certaine latitude, à partir de laquelle sa vitesse deviendrait trop grande dans le sens ouest-est ; au niveau de cette latitude, il s’écoule en partie vers le sol, fermant alors la boucle de la cellule de Hadley , et en partie vers l’est, où il reste au niveau de la tropopause : c’est ce second flux d’air qui, dans chaque hémisphère, génère un courant-jet « planétaire ». Celui-ci forme pratiquement une ceinture qui fluctue autour de la Terre, mais qui n’est pas rectiligne : en effet, elle ondule et subit des discontinuités. Dans l’hémisphère Nord, elle se situe en hiver vers le 40ème parallèle, mais redescend en été en direction de l’équateur, vers le 30ème parallèle. Par ailleurs, le relief et les variations de température de la surface terrestre influent sur sa position et sur son intensité : ainsi, le courant-jet de l’hémisphère Nord apparaît bien plus rapide au-dessus de l’Arabie saoudite, du Japon et de la côte Est des États-Unis qu’il ne l’est au-dessus de l’Europe ou de la côte Ouest des États-Unis. Dans l’hémisphère Sud, les disparités associées au courant-jet sont moindres. Les zones de courant-jet les plus proches du pôle étaient jadis appelées « jet polaire », et les plus méridionales étaient dénommées « jet subtropical ». Le courant-jet joue un rôle majeur dans la formation des dépressions , dans le renforcement ou l’affaiblissement de leur activité et dans la détermination de leurs trajectoires.
C’est la variation brusque de l’altitude de la tropopause (zone de transition, entre troposphère et stratosphère, où le vent et la température varient beaucoup) qui crée le courant-jet.
La configuration d’un courant-jet n’est pas constante. Elle ressemble plutot à un boomerang.
Les segments du courant-jet se déplacent au gré des crêtes et des creux de la haute troposphère; donc, généralement plus rapidement que les systèmes de pression sous-jacents.
Il peut courir aussi loin que la limite nord des tropiques, mais sa vélocité sera alors nettement moindre qu’aux latitudes moyennes, où il atteint ses plus fortes pointes.
La position du courant jet n’est jamais la même. En quelques jours, la forme que prend ce courant peut changer considérablement. En hiver, sa position est plus au sud. De plus, l’hiver la vitesse des vents dans le courant est plus élevée que durant l’été étant donnée le plus grand contrast dans les températures.
On retrouve généralement une poussée d’air chaud sous la partie formant une pointe vers le nord et une poussée d’air froid dans la pointe allant vers le sud (voir la figure qui suit). C’est pour cette raison que le courant jet est ce qui distingue les masses d’air chaudes et froides.
Le courant jet est souvent porteur de dépressions (famille de dépressions se succédant les unes après les autres) le long de son trajet.
Nous savons et nous avons eu la preuve que le Gulf Stream est très malade. Nous savons également que le détournement du Gulf Stream le long de l’Afrique a débuté. Son affaiblissement plus au nord apportera un fort reroidissement sur l’Europe. Ainsi avec un refroidissement sur l’Europe, le Jet stream pourrait bien aider les dépressions polaires à descendre. Le jet stream pourrait donc à contrario de ce qui a déjà été annoncé apporter un froid glacial sur l’Europe car les poussées d’air chaudes seraient beaucoup plus au sud du 40eme parallèle. Dans ce cas de figure, il semble bien que c’est tout le pourtour de l’Atlantique Nord qui est concerné. Ainsi l’Est des USA et du Canada pourrait bien ressentir un fort refroidissement également.
Le Jet stream peut changer sa forme en quelques jours seulement. Le jet stream au-dessus des États-Unis est généralement associé au front polaire, qui constitue la frontière entre les masses d’air polaire et tropical ; il se déplace vers le Nord ou vers le Sud, suivant la position saisonnière de ce front. Le cœur du jet a environ 100 kilomètres de largeur (dans la direction Nord-Sud) et un kilomètre de hauteur. La vitesse des vents dans le jet varie entre 90 kilomètres à l’heure et un maximum estimé de 360 kilomètres à l’heure (les météorologistes évaluent généralement la vitesse des vents en mètres par seconde, mais nous utiliserons ici le kilomètre à l’heure, qui est une unité plus usuelle). À l’intérieur au jet stream, des vents particulièrement intenses, soufflant sur plusieurs centaines de kilomètres, se déplacent dans le sens du courant en refoulant vers le bas l’air devant eux et en aspirant vers le haut l’air derrière eux. Ce phénomène d’aspiration ascendante, s’il est suffisamment fort, peut dissiper une inversion et favoriser la formation d’orages ou l’intensification des orages en cours. Quand un orage engendre une tornade, on observe presque toujours cette configuration favorable des masses d’air à haute altitude. Même en présence d’une telle configuration, un courant ascendant n’apparaît que si l’air instable au voisinage du sol est poussé jusqu’à la convection libre ; cette poussée mécanique indispensable a des causes diverses. L’une d’elles est l’ascension forcée de l’air le long d’une pente par des phénomènes météorologiques à grande échelle.
Les contractions des températures étant toujours plus importantes depuis 15 ans, ceci expliquerait l’augmentation très significative des orages sur le cercle Arctique. Pour exemple : depuis 1999, une augmentation de 60% des orages a été relevée en Alaska. Dans le même temps, une augmentation très significative des tornades a été comptée aux USA. Aux Etats-Unis d’Amérique, 562 tornades ont été dénombrées en mai 2003, qui ont causé la mort de 41 personnes. Il s’agit là du nombre record de tornades enregistré en un mois. Le record mensuel précédent était de 399 tornades recensées en juin 1992. Ce genre de phénomènes pourrait bien toucher l’Europe. Ainsi le nombre de tornades et de trombes sont largement en augmentation sur notre continent également. Ici tout semble lié dans un changement climatique qui est pour aujourd’hui et non pas pour demain.
sources : http://www.cyclonextreme.com/ / http://www.ffme.fr/ / http://www.futura-sciences.com/ / http://www.notre-planete.info/
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