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La Taxe Carbone

La taxe carbone est une taxe environnementale sur l’émission de dioxyde de carbone, gaz à effet de serre qu’elle vise à limiter, dans le but de contrôler le réchauffement climatique. Cette taxe pigouvienne décourage les émissions polluantes en faisant payer les pollueurs à proportion de leurs émissions.
L’argent peut être redistribué aux non-pollueurs. La répercussion de la taxe sur les produits finaux augmente leur prix proportionnellement aux émissions qu’a engendrées leur production. Les produits ayant induit moins d’émissions de dioxyde de carbone sont ainsi favorisés. Les partisans de la taxe estiment nécessaire de prévoir une augmentation progressive et programmée de la taxe pour guider les investissements sur le long terme, en laissant le temps nécessaire aux consommateurs et aux entreprises de s’adapter. (Wikipedia)

Cette taxe reste particulièrement controversée…

Objectif global :. L’introduction de la taxe vise à favoriser les activités, services ou produits moins « énergivores », et à encourager les économies d’énergie là où la consommation d’énergie est élevée (dont dans l’habitat dispersé ou dans certaines zones relativement éloigné des services ou centres urbains, car en moyenne, à activité et confort équivalent, on y consomme plus pour le chauffage et les transports) ou dans certaines industries. Les intéressés, et leur représentants politiques, n’apprécient donc pas la taxe, a fortiori si elle est importante, développant des forces politiques visant à la circonvenir. Ainsi certains pays comme la Suède ont prévu des abattements, qui réduisent l’efficacité de la taxe, mais peuvent contribuer à son acceptation. (wikipedia)

Interviewée, vendredi 11 septembre 2009, sur Canal+, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde a reconnu que la taxe carbone allait se traduire par « de légères injustices à la marge » car « aucune taxe n’est parfaite ».
« On lève quatre milliards d’impôts, on redistribue quatre milliards d’impôts, donc l’Etat ne prend rien au passage », a-t-elle cependant précisé.

Taxe carbone: pour Nicolas Hulot, «l’injustice, c’est de ne rien faire»

« Cette taxe est injuste car les plus vulnérables paieront plus que les riches », a déclaré Benoît Hamon, soulignant que le crédit accordé en compensation « sera versé de la même manière au Rmiste comme aux contribuables profitant du bouclier fiscal ».

Selon Claude Allegre :

L’ancien ministre de Lionel Jospin, Claude Allègre, estime que la mise en place d’une taxe carbone, confirmée par François Fillon, sera une « initiative catastrophique pour notre pays », dans un entretien au Parisien Dimanche . « Elle serait inutile climatiquement, injuste socialement, nuisible économiquement », juge l’ex-ministre de la Recherche. « La France émet à peu près les cinq millièmes des émissions mondiales de CO2. Cela veut dire que l’arrêt total de toute émission de CO2 par la France modifierait la température moyenne du globe d’un centième de degré dans 100 ans », affirme-t-il.

Selon Claude Allègre, « parler d’une taxe carbone pour l’ensemble Europe-Amérique du Nord, qui représente presque 50 % des émissions de CO2, peut être un sujet de débat, mais l’instaurer au seul niveau français est ridicule ». « Prélever neuf milliards par le biais de cette taxe sur notre système économique serait suicidaire. Ce serait affaiblir la consommation et pénaliser nos entreprises », ajoute-t-il.

Réactions des Syndicats : le choix de la baisse de l’impôt sur le revenu pour compenser la taxe aboutit à renforcer la fiscalité indirecte au détriment de la fiscalité directe. C’est plus d’injustice fiscale!

Avec le dispositif annoncé, les entreprises sortent gagnantes: des exonérations importantes sont annoncées sur la taxe carbone alors qu’elles ont déjà engrangé la suppression de la taxe professionnelle.

Le bilan fiscal est donc très favorable aux entreprises. Elles revendiquaient la «neutralité fiscale» du dispositif. Elles obtiennent au total un allègement de leur contribution au budget de l’Etat!

Ce sont bien les ménages qui sont appelés à payer la différence, d’une manière ou d’une autre, d’autant que l’alourdissement de la charge de la dette lié aux milliards injectés par l’Etat pour renflouer le système financier viendra s’ajouter au fardeau.

En réalité, il s’agit d’un nouvel impôt dont le Président annonce dès maintenant qu’il augmentera dans les années à venir. Ce n’est pas de cette façon que seront traitées sérieusement les questions posées par le réchauffement climatique.

Réactions de Français : qui va payer ? Evidemment, ce seront toujours les mêmes, les classes populaires qui vont encore trinquer au détriment des nouveaux riches. C’est complètement absurde : il faut faire payer les possédants du capital. Je crois que les dirigeants de la gauche caviar n’ont pas encore compris qu’il y a des Françaises et des Français qui en ont marre d’être pressurés comme des citrons. Cette taxe carbone est impopulaire et il est inadmissible d’alourdir encore plus le budget des familles en difficulté en temps de crise.

Eh bien non ! Cochons de pollueurs, nous allons devoir acquitter un nouvel impôt : la taxe carbone. Alors que le seul poste où nous aurions pu, encore, faire un effort, était l’automobile mais on ne nous propose que des pollueuses classiques au pétrole. Fabriquer des automobiles doit polluer sérieusement non ? Alors pourquoi encore promouvoir des véhicules classiques ? A qui profite le crime ? Nous arrêtons là notre démarche écolo et malgré un gros diesel de 10 ans d’âge, nous ne changerons pas de véhicule avant l’arrivée du véhicule solaire, à l’hydrogène ou au crottin

Le prix. La commission dirigée par Michel Rocard avait recommandé 32 euros immédiatement et 100 en 2030 : cela sera finalement 17 euros. Sur Econoclaste, Alexandre Delaigue estime que, si la France veut faire un exemple, le montant de la taxe est trop faible : « ce ne sont pas 5 centimes d’euro de plus par litre de gasoil qui montrent notre sérieux ». Optimum, qui cite à l’appui de sa démonstration les travaux de l’économiste William Nordhaus, estime lui que la taxe est trop élevée, et devrait en gros tourner autour de 7 euros.

La compensation. L’économiste libéral américain Greg Mankiw a cru faire une attaque cardiaque pendant quelques secondes (ces incorrigibles communistes de Français vont instaurer une nouvelle taxe !) avant d’apprendre que celle-ci serait sujette à compensation. Critiquable, évidemment: Rationalité Limitée note ainsi que la façon dont elle se fera risque surtout d’aboutir à un mille-feuille de nouvelles niches fiscales et de cadeaux électoralistes. « Il existe un moyen très simple de lutter contre les inégalités, qui s’appelle l’impôt sur le revenu progressif, celui-là même qui ne cesse d’être abaissé », tranche de son côté Alexandre Delaigue. Bref, comme l’explique Olivier Bouba-Olga, les ménages plus pauvres devraient payer un peu plus cher.

Les effets non désirés. Etant donnée la complexité de la mesure, ils pourraient être nombreux. Optimum se demande ainsi si le fait que « la taxe ne représente qu’une petite part du coût du pétrole » ne pourrait pas donner à des ménages qui modéraient l’utilisation de leur voiture par conviction le sentiment qu’ils peuvent rouler plus, puisqu’ils sont taxés.

Avant même d’être mise en place, les Français ne l’aiment pas. La taxe carbone est loin de faire l’unanimité selon une enquête réalisée par l’institut de sondage Ifop pour Paris-Match. Selon le sondeur,  65% des personnes interrogées ne sont pas favorables à l’instauration d’une taxe carbone contre 34% qui l’approuvent. Cette enquête a été réalisée par téléphone du 3 au 4 septembre auprès d’un échantillon de 1.007 personnes selon la méthode des quotas.

Selon la Revue Marianne : La taxe carbone a beaucoup d’ennemis: la plupart insistent sur son injustice sociale. Le blog le Vrai débat va plus loin, en soulignant son inefficacité écologique. Pour faire d’une pierre deux coups, réduire les inégalités sociales et protéger, il propose une solution: abandonner le libre-échangisme.

Dans ce contexte, la seule solution vraiment efficace d’un point de vue écologique réside dans la taxation des importations provenant de pays qui ne respectent pas les principes élémentaires de la protection de l’environnement. Le libre-échange intégral est la première cause de pollution dans le monde. Ce ne sont certainement pas les ménages français qui doivent être montrés du doigt, et considérés une nouvelle fois comme les vaches à lait d’un système périmé. Avec la taxe carbone, ils paient le dogmatisme d’une classe politique, UMP PS MODEM ou Verts, incapable d’envisager la moindre protection aux frontières et une autre perspective que celle du libre-échange généralisé dans lequel la mondialisation et son accélérateur l’Union européenne nous ont plongés.

Répondre à la double angoisse écologique et sociale impose de sortir du modèle du libre-échange et de s’orienter vers un protectionnisme renouvelé. Les protections aux frontières pourraient avoir la double vertu de rendre moins compétitifs les produits fabriqués dans les pays qui jouent de façon particulièrement déloyale sur le niveau des salaires, et de sanctionner les plus gros pollueurs.

Elles seraient une étape vers la relocalisation des activités sur le territoire national, sur la voie, la seule moderne, du produire et du consommer local, source d’activité, d’industrialisation, d’emploi et de pouvoir d’achat.

La taxe carbone s’inscrit dans la philosophie dépassée du libre-échange mondial. En raison de son archaïsme, de sa nocivité sociale et son inutilité écologique, elle doit être repoussée sans hésitation.

sources : Wikipedia / http://www.lepoint.fr / http://www.ariegenews.com/ / http://www.challenges.fr / http://www.20minutes.fr/ / http://www.lindependant.com/ / http://www.marianne2.fr

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