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La planète des glaces selon Brigitte Van Vliet-Lanoë

« Au lendemain de la Conférence sur le climat de Montréal, c’est une question écologiquement incorrecte. Mais comment taire le témoignage qu’expose Brigitte Van Vliet-Lanoë, directrice de recherche au CNRS, dans son livre « La planète des glaces » (Vuibert) ?

Après avoir sillonné l’Islande, la Sibérie et le Canada, elle a acquis la conviction que nous ne sommes pas guettés par la canicule permanente, mais bien par le froid et la glace.

Dans l’esprit de beaucoup de gens, l’ère glaciaire dans laquelle nous vivons, (le Cénozoïque) s’est limitée au Quaternaire avec quatre grandes glaciations, alors que ce dernier ne représente en réalité qu’un petit épisode de cette ère. À l’échelle géologique, cette ère glaciaire est loin d’être unique, mais elle nous permet de comprendre certaines des glaciations anciennes. Suite aux progrès récents de différentes sciences – la tectonique des plaques, la glaciologie, l’océanographie ou l’astronomie – on sait qu’une glaciation n’est plus une période où l’homme préhistorique allait chasser le mammouth, sur les bords de la grande calotte de glace qui occupait le nord de l’Ancien et du Nouveau Monde. Une période glaciaire est un monde instable, régi par de nombreuses interactions océan-terre, relief-vent, couverture végétale, glaciers et niveau marin. Le paysage peut évoluer très vite d’une plage avec cocotiers à un désert venté et poussiéreux, d’une forêt de feuillus à un désert polaire, parfois en moins de temps qu’une ou deux générations. Les changements sont bien plus complexes qu’on l’a longtemps cru et nous commençons seulement à comprendre comment tous ces phénomènes interagissent.

Jennifer Sochez le 2/1/2006

« Au lendemain de la Conférence sur le climat de Montréal, c’est une question écologiquement incorrecte. Mais comment taire le témoignage qu’expose Brigitte Van Vliet-Lanoë, directrice de recherche au CNRS, dans son livre « La planète des glaces » (Vuibert) ?

Après avoir sillonné l’Islande, la Sibérie et le Canada, elle a acquis la conviction que nous ne sommes pas guettés par la canicule permanente, mais bien par le froid et la glace.

Cette pédologue a passé une partie de sa carrière à reconstituer l’histoire des sols du Grand Nord. Et ce qu’elle y voit, c’est une tendance à l’aridification, une situation presque identique à celle qui existait juste avant le dernier âge glaciaire, il y a 110 000 ans.

Pour justifier l’augmentation de température, Brigitte Van Vliet-Lanoë accuse tout d’abord le Soleil, « la principale source d’énergie de notre planète », qui rayonne davantage depuis quelques années. Elle lui attribue 60 % du réchauffement. Or notre bel astre semble vouloir se calmer, ce qui ferait craindre un nouveau petit âge glaciaire, voire une nouvelle glaciation « .

Mais notre planète a des capacités d’autorégulation remarquables, notamment par les échanges convectifs au sein de l’atmosphère et le dialogue permanent de l’hydrosphère avec la biosphère. Quoi qu’il advienne du climat, c’est encore la réduction de la recharge des aquifères qui, à notre humble échelle, reste le facteur préoccupant pour l’avenir. »

sources : http://forums.infoclimat.fr/ / http://www.vuibert.com/livre1851.html / http://www.bethel-fr.com/afficher_info.php?id=15869.89

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