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El Nino pourrait revenir en 2022

El Nino en 1998 et 2016. Credit NOAA

Les conditions de La Niña devant se poursuivre pendant les mois d’hiver et jusqu’au printemps de l’année prochaine, les prévisions prévoient également une probabilité accrue d’un événement El Niño en 2022.

Pour la deuxième année consécutive, La Niña devrait se poursuivre pendant la saison hivernale et durer jusqu’au printemps. Selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), il y a 87% de chances que La Niña continue de cette manière, avec des conséquences attendues dans le monde entier. Il semble également de plus en plus probable qu’El Niño se développe l’hiver prochain, en 2022-2023.

La Niña est la phase froide de l’oscillation australe El Niño (ENSO) – un modèle climatique impliquant des changements périodiques des vents et des températures de surface de la mer au-dessus de l’océan Pacifique. Les changements dans les phases ENSO sont généralement initiés par les alizés, qui modifient les courants océaniques et modifient les températures océaniques.

La Niña et El Niño sont deux phénomènes climatiques caractérisés par une anomalie de température d’une partie des eaux de l’océan Pacifique : on parle d’une « année La Niña » lorsque l’eau est plus froide que la moyenne, à l’inverse on parle d’une « année El Niño » lorsque l’eau est plus chaude que la moyenne. La différence de température océanique entre les deux phases peut atteindre 10 °C d’écart entre El Niño et La Niña. Ces différences au niveau des températures de l’eau ont des conséquences sur le climat des mois suivants, particulièrement sur le continent américain, africain et asiatique, beaucoup moins en Europe. En dehors de l’impact sur les précipitations et sur les températures, ces phénomènes sont connus pour leur effet sur l’intensité de la saison cyclonique.

Les conséquences du retour d’El Niño
Rappelons que la fin d’automne et le début d’hiver derniers ont été marqués par les conséquences typiques d’une phase La Niña : chaleur et sécheresse dans le sud des États-Unis, tornades violentes en décembre sur le centre des États-Unis, un grand nombre de phénomènes cycloniques dans l’Atlantique (21 dont 7 ouragans), de fortes précipitations en Indonésie et au Brésil, ainsi qu’un temps un peu plus frais que la moyenne sur l’Europe de l’Ouest (France comprise).

Les conséquences en Europe sont par contre très atténuées. Certains climatologues estiment tout de même qu’El Niño peut avoir des conséquences sur l’hiver au nord de l’Europe, sur les îles britanniques et la Méditerranée, mais de manière très faible : en modifiant la position du jet-stream, ce courant modifie à son tour le « rail des dépressions atlantiques » qui occasionnent pluie et vent en Europe de l’Ouest l’hiver.

Le retour d’El Niño pour l’été et l’automne 2022 reste à ce jour une hypothèse qui mérite d’être confirmée au cours des prochains mois, mais dont la probabilité semble se renforcer de plus en plus.

Sources : https://www.tameteo.com/ / https://www.futura-sciences.com

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