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Toujours plus de pluies sur l’Afrique

Pendant que (MFI) des photos satellites prises au-dessus du Sahel, au sud du grand désert du Sahara, révèlent une nouvelle bande verte qui s’étire de la Mauritanie à l’Erythrée. Ces régions qui avaient été envahies par le désert durant ces dernières décennies, sont en train de reverdir et l’on assiste à un retour des populations dans ces zones qui redeviennent fertiles. Les efforts des hommes pour améliorer les retenues d’eau et lutter contre l’érosion éolienne, associés à des conditions de pluviométrie plus favorables, ont permis d’inverser un processus de désertification qui paraissait encore, il y a quelques années, inéluctable. Quand l’Afrique reverdit, avec des prévisions toujours plus favorables…

Ainsi Tiguit, petit village mauritanien qui a su arrêter les dunes. Vent, sable, sécheresses à répétition semblaient avoir eu raison des populations qui habitaient ce carrefour routier entre Rosso et Nouakchott. Ses habitants quittaient un à un cet environnement de plus en plus hostile. Un programme de lutte contre l’ensablement (Pnud/ENSO) est parvenu à stabiliser les dunes. Des investissements en électrification, eau potable, activités agricoles ont été entrepris ; 4 257 ha d’arbres ont été plantés pour former des ceintures vertes autour des villages pour contrôler l’avancée du désert. Tiguit a retrouvé peu à peu sa vitalité.

Autre exemple, celui de Kéita, qualifié d’îlot vert du Sahel nigérien. Le projet mené grâce à des fonds venus d’Italie et à la volonté des habitants a associé diverses techniques (diguettes, forages, etc.) dans le seul but de piéger par tous les moyens le peu de pluie (300 mm par an). L’idée étant de réduire la vitesse du ruissellement de l’eau pour qu’elle puisse s’infiltrer dans le sol et alimenter la nappe phréatique. Des espèces fourragères ont été plantées sur les plateaux arides pour servir de garde-manger aux animaux. En aval, le reboisement a permis de freiner la vitesse du vent (luttant ainsi contre l’érosion éolienne) et l’ombre des arbres a enrichi les sols en azote. En quinze ans, 25 000 ha ont été récupérés et mis en exploitation, 16 millions d’arbres ont ravivé ces terres réputées stériles.

Plus à l’Ouest, au Burkina Faso, des ingénieurs en foresterie ont mis au point des techniques pour multiplier les essences forestières et soutenir les programmes de reboisement du Sahel. En 1996 déjà, ils ont distribué 1,5 tonne de semences représentant 76 espèces, pour la plupart d’arbres traditionnels du Sahel. Des formations ont été organisées auprès des paysans pour les aider à améliorer les méthodes de germination et de semis et, d’autre part, à maîtriser les techniques de sylviculture. Les temps de germination ont été réduits, et des normes de culture exigeant peu de moyens et mieux adaptées en brousse ont été développées.

On pourrait ainsi multiplier les exemples. Chacun peut sembler une goutte d’eau perdue dans les sables et les cailloux. Mais bien que la menace perdure et que la situation sahélienne continue d’inquiéter, ces gouttes d’eau vues du ciel redonnent néanmoins une vision plus verte de l’avenir.

Ainsi les prévisions pour 2005 étaient déjà favorables à des pluies, et 2006 semble confirmer cette tendance :

Prévision saisonnière hydrologique pour la saison 2005 en Afrique de l’Ouest (Conclusions de la Huitième édition de PRESAO) Aucun signal significatif n’est présent actuellement au sein des principaux océans ayant une influence sur le climat en Afrique de l’Ouest à savoir l’Atlantique sud, Nord-Ouest, le pacifique Est. De même les prévisions d’évolution des températures au niveau de ces océans pour les trois prochains mois voire le semestre indiquent la prévalence des conditions de neutralité. I – Prévisions pour les principaux cours d’eau de la région Bassin du fleuve Gambie L’indice de débit de ce bassin étant lié aux conditions qui prévalent au sein de la zone NINO3 du pacifique est, on prévoit pour l’année hydrologique 2005/2006, des écoulements normaux à supérieurs à la normale avec des probabilités de 40% pour la normalité et pour supérieure à la normale. Bassin du fleuve Sénégal La troisième composante EOF3 des mois de mars et avril explique l’indice de débit moyen du bassin à Bakel ; De ce fait, il est prévu au sein de ce bassin pour l’année hydrologique 2005/2006, des écoulements supérieurs à la normale à normale avec des probabilités de 45% pour supérieur à la normale et de 35% pour la normalité. Bassin du fleuve Niger Pour le haut bassin du Niger y compris le bani, il est prévu pour l’année hydrologique 2005/2006, des écoulements supérieurs à la normale à normaux avec des probabilités de 45% pour supérieure à la normale et 35% pour la normalité. De même pour la partie Niger moyen allant de Kandadji à Malanville comprenant les affluents burkinabès de la rive droite, les écoulements prévus pour 2005/2006 sont supérieurs à la normale à normale avec 40% de probabilité pour supérieure à la normale et aussi 40% pour la normalité. Au niveau du Niger inférieur, des écoulements normaux à déficitaire sont prévus avec 40% de probabilité pour la normalité et 35% pour des débits inférieurs à la normale. Bassin du lac Tchad Pour l’ensemble du système lac-Tchad (Lac et Chari-logone), il est prévu pour l’année hydrologique 2005/2006 des débits normaux à supérieurs à la normale avec une probabilité de 40% pour la normalité et de 35% pour des écoulements supérieurs à la normale.

Bassin de la Volta Au niveau du bassin de la Volta, il est prévu pour la saison hydrologique 2005/2006 des débits normaux avec 40% de probabilité et 30% de probabilité pour chacune des conditions excédentaires et déficitaires. Représentation graphique de la prévision saisonnière des écoulements des principaux cours d’eau en Afrique de l’Ouest pour la saison hydrologique 2005/2006 Légende de la carte Pour chaque zone, les nombres figurant dans les 3 cases représentent la probabilité que l’hydraulicité mensuelle des hautes eaux soit dans la catégorie « forte hydraulicité » (boite supérieure), « hydraulicité proche de la normale » (boite du milieu), et « faible hydraulicité » (boite inférieure). Par exemple pour le bassin du lac Tchad, il y a 35% de chance que les débits mensuels des hautes eaux soient supérieurs à la normale, 40% de chance que ces débits soient proche de la normale et 25% de chance que les débits mensuels des hautes eaux soient inférieurs à la normale (Cf. section D pour la définition des 3 catégories). Définition des catégories La normale hydrologique est définie ici comme étant la moyenne des débits de la série historique disponible au niveau de la station. la catégorie hydraulicité forte correspond au tiers des années dont les débits ont été les plus élevés (33%) la catégoriehydraulicité faible correspond au tiers des années dont les débits ont été les plus faibles (33%) la catégorie hydraulicité normale correspond au groupe des années restantes (33%)

Bui Lai Ati Baro Seme BaKel Bonou Bambou Niamey Lokoyo Simenti Moundou Faranah Beterou Kedougou Makourdi N’Djamena Kouroussa DialakoroGouloumbou Garbe-Kouro Douna (Bani Dioila (Bao Pankourou ( Mallanville Sarh STATIONS HYDROMETRIQUES PRESAO II Bassins Chari Comoé Gambia Gorubal Komadugu Niger Sénégal Volta Limite des Pays Limite Cours d’eau Cours d’eau.

II – Prévision saisonnière des pluies sur la saison juillet–septembre 2005 en Afrique de l’ouest, le Tchad, le Cameroun, la Centrafrique et le soudan « PRESA-AO / 08 » A – Définition des catégories La Normale pluviométrique est définie ici comme la pluviométrie moyenne des 30 ans, sur la période 1961-1990. • La catégorie « au-dessus de la normale » correspond au tiers des observations dont les cumuls pluviométriques ont été les plus élevés (33%). • La catégorie « au-dessous de la normale » correspond au tiers des observations dont les cumuls des pluviométrique ont été les plus faibles (33%). • La catégorie « proche de la normale »correspond au groupe des années restantes (33%). Après avoir passé en revu les informations sur la prévision, le domaine de prévision a été divisé en quatre zones :Zone 1 : Zone à l’ouest du Sahel comportant le Sénégal, la Gambie, l’extrême sud de la Mauritanie, le sud et l’ouest du Mali, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry et la Sierra Leone. Zone 2 : Limitée à l’ouest par la zone 1, au nord par environ 15°N de latitude, au sud par environ 8°N de latitude, incluant le Burkina-Fasso, le Niger, le Tchad à l’exception de l’extrême sud, la partie centrale du Soudan, la moitié nord de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin du Nigeria et du Cameroun à l’exception d’une petite frange à l’est à la frontière avec la Centrafrique. Zone 3 : regroupant l’extrême sud du Tchad, le sud du Soudan, la Centrafrique et débordant légèrement l’est du Cameroun. Zone 4 : Zone situé au niveau du Golfe de Guinée, limitée au nord par la parallèle 8°N, partant du Libéria et l’extrême sud de la Guinée Conakry et comportant la moitié sud de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin du Nigéria et du Cameroun. B – Résultats de la prévision saisonnière des pluies sur la saison juillet–septembre 2005 en Afrique de l’ouest, le Tchad, le Cameroun, la Centrafrique et le soudan A l’issue de la consolidation des prévisions établies au niveau des pays et des centres mondiaux, par consensus, la carte ci-dessous est élaborée pour illustrer la prévision saisonnière des pluies sur l’Afrique de l’Ouest, le Tchad, le Cameroun, la Centrafrique et le Soudan sur la période juillet -septembre. La mise à jour sera effectuée au cours des semaines à venir par les Services Météorologiques Nationaux et l’ACMAD en fonction des nouvelles informations sur l’état de l’océan global. ? Zone I : Elle est caractérisée par des précipitations plutôt supérieures à la normale. Elle couvre le Sénégal, la partie sud du Mali, la Guinée Conakry, la et l’Ouest du Libéria. ? Zone II : Elle s’étend du Burkina Faso au Tchad et se caractérise par des précipitations normales à déficitaires.

? Zone III : Elle couvre principalement la Centrafrique et les parties sud du Tchad et du Soudan. Une saison des pluies normales à excédentaires y est prévue. ? Zone IV : Elle couvre les régions côtières du Golfe de Guinée du Libéria au Cameroun. Les précipitations devraient y être déficitaires à normales. Représentation graphique de la prévision saisonnière des pluies sur la saison juillet–septembre 2005 en Afrique de l’ouest, le Tchad, le Cameroun, la Centrafrique et le soudan Légende de la carte : Pour chaque zone définie par les experts régionaux de la prévision, les nombres figurant dans les trois cases représentent la probabilité que le cumul saisonnier des précipitations soit dans la catégorie « au-dessus de la normale » (boîte supérieure), « proche de la normale » (boîte du milieu) ou « au-dessous de la normale » (boîte inférieure). Ainsi pour la zone 1 par exemple, il y a 45% de chance que le cumul saisonnier des précipitations soit dans la catégorie « au-dessus de la normale », 35% de chance que le total de la saison soit dans la catégorie « proche de la normale » et 20% de chance qu’il se retrouve dans la classe « au-dessous de la normale » (cf. la section C pour la définition des catégories). Les limites des zones tracées sur la carte doivent être considérées comme des régions de transition pour la prévision.

sources : Prévisions Afriques 2005/2006 / http://www.rfi.fr/ / http://www.rfi.fr/ /http://www.africphoto.com/

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