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À Tchernobyl, la faune est beaucoup plus riche qu’avant la catastrophe

Selon une nouvelle étude, l’occupation humaine avait un effet beaucoup plus néfaste que l’accident nucléaire sur les animaux.

La catastrophe nucléaire de Tchernobyl aurait-elle fait quelques heureux? À en croire une étude publiée sur Current Biology et citée par The Guardian, pour la faune locale, l’impact de la vie humaine était bien pire que l’accident nucléaire.

«La faune de Tchernobyl est très probablement meilleure qu’elle ne l’était avant l’accident, et non pas parce que les radiations sont bonnes pour les animaux, mais parce que l’occupation humaine était bien pire», souligne Jim Smith, professeur de l’université de Portsmouth et auteur de l’étude, cité par MotherBoard.

La plupart des mammifères locaux tels que les wapitis, les cerfs ou les sangliers sont aussi nombreux que dans des réserves naturelles plus petites, situées à proximité. Des chats seraient également revenus à l’état sauvage. Les loups quant à eux, sont sept fois plus nombreux qu’ailleurs «à cause de la pression humaine moins importante», souligne Smith.

«Tchernobyl a causé beaucoup de dégâts humains. Les problèmes sociaux et économiques ont été énormes. Si vous mettez cela de côté –si vous pouvez mettre cela de côté–, il est difficile de soutenir qu’il a vraiment endommagé l’écosystème dans son ensemble», poursuit l’auteur de l’étude.

Une hausse pas propre à Tchernobyl

En revanche, les invertébrés et les oiseaux qui se nourrissent de ces derniers ont été plus impactés par les retombées radioactives les premières années mais sont désormais également en plein essor.

Ce constat n’est, toutefois, pas partagé par tous. Anders Møller du CNRS estime, lui, qu’une comparaison à l’échelle européenne serait plus pertinente:
«Les grands mammifères ont augmenté au cours des dernières décennies partout en Europe. Donc Tchernobyl n’est pas différent. La question intéressante serait de savoir si l’augmentation des mammifères à Tchernobyl est plus grande qu’en Allemagne, en France ou en Scandinavie.»

L’accident nucléaire du 26 avril 1986 avait causé la mort immédiate d’une quarantaine de personnes. GreenPeace estime que 100.000 à 400.000 personnes pourraient mourir des suites de la catastrophe (cancers, atteintes aux systèmes immunitaires, maladies cardiaques…).

source : http://www.slate.fr/

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