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2036, Michal Mann et la fin du monde

Les personnes averties du sujet auront certainement suivi la dernière publication de Michael Mann où l’on peut lire ce qui suit :

2036 pourrait être une année charnière dans l’histoire du réchauffement climatique. Selon les calculs du climatologue Michael Mann, c’est en 2036 que la température à la surface de la Terre atteindra un seuil dangereux pour nous, humains. Il détaille ses recherches dans un article de Scientific American.

Le modèle arithmétique de Michael Mann, bien qu’expliqué par le scientifique, reste un vrai casse-tête. Mais dans une précédente publication, le climatologue expliquait pourquoi 2036 représentait, selon lui, l’année critique. Nous verrons sa fameuse courbe de Hockey, le scandale qui y rattaché ainsi que l’activité solaire décroissante actuelle qui démontre les erreurs d’appréciation de Michael Mann.


D’abord, qu’est-ce que ce seuil jugé dangereux pour l’homme? D’après le quatrième rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) publié en septembre 2013, si la température à la surface de la Terre augmente de 2 degrés par rapport à celle de la fin du XIXe siècle, alors nous aurons de quoi nous inquiéter sérieusement. Les scientifiques assurent que les conséquences toucheront à «tous les aspects de la civilisation humaine: la nourriture, l’eau, la santé, l’économie, et la sécurité nationale», rappelle Michael Mann.

Michael Mann n’est pas à son premier coup d’essai :

Petit rappel des plus étranges :

Il faisait plus chaud au Moyen Age qu’aujourd’hui. Le scandale de la crosse de hockey.

En 2001 le GIEC de l’ONU (IPCC en anglais) a publié  un rapport (le N°3) qui contenait un graphe en forme de crosse de hockey. (ci-dessous à droite) sur l’évolution des tempétatures depuis l’an 1000 jusqu’à nos jours dans l’hémisphère nord. Or ce graphe est grossièrement faux et a fait scandale dès sa publication.


Ici courbe des températures avant 1998 selon le GIEC.

La courbe en crosse de hockey est issue partiellement des données de la dendroclimatologie (analyse des anneaux annuels de croissance des arbres pouren déduire températures et humidité) pour les périodes d’avant l’usage généralisé du thermomètre (donc avant le XX° siècle). Cette méthode repose sur un postulat: Les arbres vivent et croissent toujours à la même température que l’air ambiant. Or deux chercheurs de l’Université de Penssylvanie (Brent Helliker et Suzanna Richter)* ont montré que les feuilles des arbres s’adaptent aux variations climatiques en transpirant quand il fait chaud et en se recroquevillant quand il fait froid, afin de favoriser la photosynthèse. Résultat confirmé par des chercheurs suisses, qui ont étudié, à l’aide de caméras infra rouges, la température de la canopée d’arbres poussant dans les forêts alpines. Sur toute une saison de croissance, la température moyenne de la canopée était de 4 à 5°C supérieure à celle de l’air froid environnant !


Donc l’hypothèse de base de la dendroclimatologie est fausse : Pour favoriser la photosynthèse, les arbres font varier leur température qui est donc, le plus souvent, différente de celle de l’air ambiant. Du coup prétendre reconstruire avec exactitude la courbe des températures depuis l’an 1000 par la dendroclimatologie est illusoire.

Le plus grave: La courbe en forme de crosse de hockey a été bâtie en commettant de lourdes erreurs statistiques et en introduisant des biais dans le choix des données.

Erreurs statistiques: Le biais dans le choix des données et le traitement statistique furent démontrés en 2003 par les scientifiques climato-sceptiques Steve McIntyre et Ross McKitric. Leur analyse fut confirmée par Eward J. Wegman, statisticien chevronné de l’Académie des Sciences américaine, aidé de deux autres statisticiens expérimentés dans un rapport de juillet 2006 commandité par une commission parlementaire US. Ce rapport montre que le traitement statistique non modifié de Michael Mann permettait d’obtenir une « crosse de hockey » avec des données totalement aléatoires. Ci dessous quatre courbes obtenues avec la méthode statistique utilisée par Michael Mann. L’une est celle qu’il a publiée, les trois autres sont obtenues en injectant des données aléatoires. Dans tous les cas la crosse de hockey apparaît…

Le point fort de l’argumentation du GIEC concernant  le rôle essentiel de l’homme sur le climat reposait sur la comparaison de deux courbes en forme de crosse de hockey, montrant depuis 1000 ans, l’une une augmentation récente et sans récédent des températures et l’autre un accroissement récent et sans précédent du taux de CO2. Hélas pour le GIEC, la première est fausse et la seconde est contestée. Voyons d’abord la première, celle du CO2 étant abordée au chapitre 8.

En 2007, devant les critiques, le GIEC rectifie le tir :

Le graphe concerne toujours l’hémisphère nord seul. Il est régionalisé et la période chaude du Moyen Age n’est plus occultée, mais minorée. Les courbes de différentes couleurs correspondent à diverses régions de l’Hémisphère Nord. NB: Là encore après 1998, il faut imaginer une courbe descendante en réalité.

Le graphe en crosse de hockey, grossièrement faux, est pourtant encore largement utilisé par nombre d’organismes, beaucoup de sites web. Pourquoi? Il faisait plus chaud au Moyen Age qu’aujourd’hui et les rejets de CO2 humains étaient dérisoires à l’époque. Le niveau des températures actuelles n’a donc rien d’exceptionnel. Cette affaire célèbre nous enseigne aussi que les publications du GIEC ne doivent pas être prises aveuglément pour la vérité avant d’avoir été soumises à un minimum d’esprit critique.

Mais revenons à notre affaire du jour :

En 2036…

«J’ai trouvé qu’avec un ESC de 3 degrés, notre planète atteindrait le dangereux seuil de 2 degrés supplémentaires en 2036, autrement dit dans 22 ans. Avec une valeur d’ESC plus basse de 2,5 degrés, le monde atteindrait ce seuil en 2046, soit seulement 10 ans plus tard!»

Il serait donc tant de nous alarmer. Le Giec discute actuellement des moyens qu’il faudrait déployer pour retarder, voire éviter ce scénario.

Mais Michael Mann soulève un autre problème:

«L’hypothèse que le seuil de 2 degrés est une limite “sûre” est subjective. Elle se base sur le moment où la majorité du globe sera exposé à de potentiels changements climatiques irréversibles. Mais ce changement a déjà été très destructeur dans certaines régions.»

C’est le même alarmisme que nous avions avec la courbe de la crosse de Hockey. Nous savons aujourd’hui que cette crosse de hockey faite par Michael Mann est fausse. Comment peut on avoir confiance en la nouvelle étude toute aussi alarmiste ?


Il faut également ajouter un autre facteur qui était complètement sous estimé il y a quelques années :

Le facteur Solaire où certains n’hésitez pas à nous spécifier que le soleil ne jouait aucun rôle sur les températures terrestres. Oui vous avez bien lu. Il n’y a pas d’erreur. Mais les erreurs continuent, en 2006, la NASA nous promettait un maximum solaire dévastateur pour 2012. Non seulement ce maximum solaire n’est jamais arrivé, mais nous connaissons actuellement un maximum solaire très faible et cyclique. Nous allons bientôt atteindre le minimum solaire le plus faible depuis 200 ans.

En 2013, trois éminents scientifiques solaires ont présenté les plus récentes données sur l’activité solaire et de son  affaiblissement, en juillet 2013, lors d’une téléconférence à Boulder, au Colorado, organisée par la Société Astronomique Américaine. Il y avait des experts de la Nasa en vedette, the High Altitude Observatory et de la National Solar Observatory qui décrit comment l’activité solaire, tel que mesuré par la formation de taches solaires et par des explosions massives sur la surface du Soleil, n’a cessé de diminuer depuis le milieu des années 1940.

Le Dr Elliott nous dit : La baisse de l’activité des taches solaires a encore le potentiel d’affecter notre époque pour le pire. Les recherches menées par le professeur Mike Lockwood de l’Université de Reading a montré comment une faible activité solaire pourrait modifier la position du courant-jet sur l’Atlantique nord, provoquant un froid intense pendant les mois d’hiver. Ce fut probablement la cause des hivers très froids et neigeux en 2009 et 2010, le Dr Elliott a dit.

Vous l’aurez donc compris, dans ces conditions, les prévisions de Michael Mann sont des plus fantaisistes et une question nous vient à l’esprit : Pourquoi de telles erreurs d’interprétations pour un scientifique de cette renommée ?

Traduction, adaptation de la Terre du Futur

Voir le Grand Barnum sur TDF

Source rapport Wegman : http://republicans.energycommerce.house.gov

Sources : http://www.nature.com / http://www.slate.fr/

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