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2 millions de personnes

Près de 2 millions de personnes : c’est le nombre de personnes que la pollution tuerait chaque année selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Face à ce constat, l’organisation internationale tire le signal d’alarme et appelle les gouvernements à revoir les normes de pollution à la baisse…

Dans son communiqué, l’OMS indique qu’en réduisant ne serait-ce que le taux de certaines particules fines de l’atmosphère appelées PM10 (particules de taille inférieure à 10 micromètres), on pourrait sauver 300.000 vies chaque année et réduire de manière substantielle le poids des infections respiratoires, des maladies cardio-vasculaires et des cancers.

Les PM10 proviennent de la combustion des énergies fossiles (charbon, fuel, gazole…) mais également des cimenteries, de la sidérurgie ou de l’incinération des déchets. C’est un facteur de risque majeur pour la santé. A la différence des particules de diamètre plus important, les PM10 sont en effet suffisamment petites pour passer à travers la barrière de protection que constituent le nez ou la gorge. Résultat : elles se retrouvent dans les voies aériennes supérieures où elles vont provoquer des irritations et altérer les fonctions respiratoires. Certaines particules fines, comme celles émises par les véhicules diesel, peuvent aussi être mutagènes et cancérigènes à cause des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) qu’elles contiennent.

L’OMS recommande de réduire le taux de PM10 à une moyenne annuelle de 20 microgrammes par mètre cube d’air alors que ce taux dépasse les 70 microgrammes/m3 dans de nombreuses villes et est limité à 40 microgrammes/m3 en France depuis 2002.

Autre priorité : réduire la concentration atmosphérique d’ozone. Dans ses précédentes recommandations, l’OMS fixait le seuil de 120 microgrammes/m3. Aujourd’hui, ce seuil est revu à la baisse, à 100 microgrammes/m3. Lorsqu’il atteint des niveaux critiques, l’ozone pénètre dans les voies respiratoires profondes et entraîne des problèmes respiratoires et de crises d’asthme. Ce gaz est également connu pour provoquer des irritations oculaires. Le seuil en France était jusqu’à présent fixé à 110 microgrammes/m3.

L’OMS recommande par ailleurs de réduire la quantité de dioxyde de souffre (SO2) de 125 à 20 mg/m3. Ce gaz irritant résulte essentiellement de la combustion de matières fossiles contenant du souffre mais également des industries. Il est responsable d’altérations de la fonction pulmonaire chez l’enfant et de l’exacerbation des problèmes respiratoires aiguës chez l’adulte. Les personnes asthmatiques sont également très sensibles à ce gaz. En France, les taux de SO2 ont diminué de plus de 50% grâce notamment grâce au développement de l’énergie nucléaire et à la diminution de l’utilisation du fuel lourd et du charbon.

Lancer un appel est une chose, vérifier que les mesures sont bien mises en œuvre en est une autre. L’OMS rappelle en effet qu’un bon nombre de pays n’ont toujours pas de réglementation en matière de pollution atmosphérique. Espérons cette fois que le signal d’alarme sera entendu…

source : http://bienetre.nouvelobs.com/

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