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Un monde de catastrophes

Il n’y a pas un jour qui passe sans qu’un papier nous parle d’une augmentation des catastrophes. Les scientifiques de la NOAA ont mis partiellement en cause le réchauffement climatique, lequel provoque il est vrai une évaporation plus importante des océans, favorisant de facto des phénomènes extrêmes comme les tempêtes et les tornades mais aussi les périodes de déficit pluviométrique, de plus en plus longues et intenses. Le Directeur du Centre national des données climatiques de la NOAA, Thomas R. Karl estime néanmoins que la fréquence des catastrophes naturelles actuelles est comparable à celle constatée au début du siècle dernier : « à l’époque, il y a également eu une tendance d’événements climatiques extrêmes suivie de deux décennies plus calmes », a-t-il souligné. Mais la réalité est toute autre.

Si, on rapporte les chiffres des dix dernières années (1997-2006) à ceux de la décennie précédente (1987-1996), le nombre des catastrophes recensées est passé de 4241 à 6806, soit une augmentation de 60%. Durant la même période, le bilan en vies humaines de ces événements a doublé, passant de plus de 600 000 à plus de 1,2 million de morts, et le nombre de personnes affectées par an a augmenté de 17%, passant d’environ 230 à 270 millions. Quant au coût économique des catastrophes, il a grimpé de 12%. Ces hausses s’expliquent en partie par une meilleure prise en compte des catastrophes de petite envergure, mais elles tiennent aussi à la multiplication des désastres majeurs.

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Typhon des Philippines – novembre 2013

« Au cours des deux dernières décennies, les catastrophes naturelles ont provoqué près de trois millions de morts et ont eu des conséquences désastreuses pour au moins 800 millions de personnes en les rendant sans abri, en provoquant des maladies, des pertes économiques graves (…), les dommages immédiats se chiffrent à des centaines de milliards de dollars… » estiment les Nations Unies, qui ont proclamé les années 90 « Décennie Internationale de la Prévention des Catastrophes Naturelles » (DIPCN) pour tenter d’enrayer ce phénomène.

Le rapport Brundtland sur l’environnement et le développement ajoute « qu’au cours des années 70, six fois plus de gens sont morts de catastrophes dites naturelles qu’au cours des années 60 et deux fois plus de gens en ont souffert. Ce sont la sécheresse et les inondations (…)qui ont progressé le plus. » Cette tendance s’est poursuivie durant les années 80.

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Inondations du sud ouest en France 19 juin 2013

Comment expliquer cette évolution ? Les éruptions volcaniques, les séismes,… sont-ils plus fréquents ? Les climats se transforment-ils ? Y a-t-il multiplication du nombre des cyclones… ? Rien ne vient confirmer ces hypothèses. « Au cours de ces dernières années, les géophysiciens n’ont pas observé d’augmentation d’incidence des tremblements de terre ou du volcanisme, ni même d’accroissement de l’intensité moyenne de ces phénomènes. De la même façon, aucun changement climatique majeur n’est survenu dans les régions intertropicales du globe  » explique François Ramade, directeur du laboratoire d’écologie à l’Université de Paris-Sud.

En revanche, certaines activités humaines doivent être incriminées. Le mode de développement international conduit à une préoccupante dégradation de l’environnement et condamne à la pauvreté ainsi qu’à une marginalisation croissante, des millions de personnes. « Si l’on adopte une définition des désastres naturels basée sur les dommages aux biens et sur les pertes en vies humaines, la pauvreté est tout autant la cause de la catastrophe consécutive à un tremblement de terre que les mouvements sismiques et la déforestation est tout autant la cause d’une inondation désastreuse que le régime des pluies » expliquent A.Wijkman, responsable de la Croix Rouge Suédoise, et L. Timberlake.

Tempête de neige en France – 12/13 mars 2013

La nuance entre les catastrophes dites « naturelles », celles provoquées par l’action de l’homme, ou encore celles dont les effets sont aggravés par la négligence ou l’inconscience est difficile à déterminer.

Si il y a une augmentation des catastrophes, c’est principalement du fait de l’augmentation des structures humaines. La Nature n’est pas plus déchaînée aujourd’hui qu’il y a 100 ans. L’amélioration des bases des données et des calculs de l’impact des catastrophes nous fait dire qu’il y a une augmentation des catastrophes. Mais l’Homme s’étant installé partout a oublié une chose très simple, notre planète est un monde mouvant qui n’a jamais été stable. Nous avons construit partout sans prendre en compte les paramètres les plus simples, comme le phénomène de l’érosion naturelle, comme les lieux de passages de tempêtes, comme les lieux d’une terre propice aux séismes. Depuis 2012, le monde connaît une population humaine inédite de plus de 7 milliards d’habitants, tout ceci est unique dans l’histoire de l’humanité. Il faut que notre planète puisse habiter et nourrir cette population. Les infrastructures sont devenues toujours plus complexes et de plus en plus nombreuses. C’est nouveau, et cela aura un impact massif sur la Terre.

Pendant ce temps, la planète va continuer de bouger et ne prendra jamais en compte l’avis de l’humanité pour se mouvoir naturellement. Un simple orage est devenu une calamité car nous avons oublié qu’il existait des orages. Une simple secousse et un simple mouvement de terrain nous rappelle amèrement que nous sommes petits face à la nature. Et nous, nous pensons que cela n’arrivera jamais. En 2011, le Japon comptabilisa un lourd tribu, Fukuhima en restera le symbole.Le 9 novembre 2013, les Philippines ont été confrontées à un super Typon, et plus de 10000 personnes ont péri dans ce nouveau cataclysme. Est ce réellement nouveau ? Même Jean Jouzel responsable du Giec nous répond en disant que rien ne nous permet de dire que c’est le réchauffement climatique qui est en cause, car nous n’avons pas assez de recule pour en savoir plus. En effet, les données datent de 50 ans. Et avant ? Avant, la population n’était pas autant installée aux Philippines, et avec 89 millions d’habitants sur ces 7000 iles et ilots, les Philippines sont un « diner » de choix pour un typhon…

Aussi avec tout ceci, la population humaine est toujours plus nombreuse, bienvenue dans un monde où les catastrophes seront toujours plus meurtrières.

Publié le : 12 novembre 2013

sources : http://www.zegreenweb.com/http://www.notre-planete.infohttp://base.d-p-h.info

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