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Un événement géologique dévastateur en Indonésie pourrait avoir aidé à vaincre Napoléon

Quelles sont les causes de la défaite des Français à Waterloo face aux troupes de Wellington ? Une revue scientifique apporte une nouvelle pièce au dossier : une éruption volcanique aurait joué un rôle clé.

Une éruption phénoménale, celle du Tambora, un volcan indonésien, situé à l’est de Java bien loin de l’Europe et qui pourtant a eu des répercussions mondiales à l’époque.

« L’année sans été » en 1816
Au delà des 100 000 morts, l’éruption du Tambora, deux mois avant la défaite qui allait changer le cours de l’histoire européenne, a provoqué ce que les historiens ont appelé « l’année sans été » en 1816.

Concrètement les poussières volcaniques noires, envoyées à 40 km dans l’atmosphère, vont assombrir le ciel et provoquer un refroidissement climatique estimé entre 0,4 et 0,7° sur une large partie de la terre. C’est attesté désormais par le travail d’historiens spécialistes.

Pour Waterloo, cela expliquerait donc le temps épouvantable
Récoltes désastreuses, famines, morts des animaux de traits… Pour Waterloo, cela expliquerait donc le temps épouvantable qu’il faisait au moment de la déroute. De fortes pluies qui rendaient le terrain épouvantablement boueux et qui limitaient les mouvements de la cavalerie. Matthew Genge de l’Imperial College London va plus loin. Selon lui, les cendres du volcan ont court-circuité la ionosphère, ce qui a renforcé la formation de nuages et ce qui expliquerait par conséquent les pluies diluviennes qui se sont abattues sur l’Europe.

Selon le géologue, les cendres sont montées jusqu’à 100 km d’altitude, par la force électrostatique. C’est bien plus haut que ce qu’on pensait jusque-là. Pour étayer sa thèse, le chercheur a fait des calculs avec d’autres grandes éruptions, plus récentes et pour lesquelles on a des données enregistrées ce qui n’étaient pas le cas au début du 19ème siècle. Il est ainsi parvenu à des résultats satisfaisants.

On n’a pas fini de relire l’histoire à l’aune des événements naturels majeurs.

Le temps durant la campagne de Waterloo

Les jours précédant la bataille, le temps est en général décrit comme chaud, lourd et orageux.

  • Le 16 juin, date de la dernière victoire de Napoléon à Ligny, la journée commence par un temps beau et assez chaud qui devient orageux en début de soirée. Ces orages ne seront pas sans conséquence puisqu’ils vont rendre les routes et les chemins détrempés, difficilement praticables, compliquant ainsi la progression des troupes de Napoléon vers le nord.
  • Le 17 juin, la journée commence sur le même mode chaud et ensoleillé. Guillaume Schamp note d’ailleurs que ce 17 juin est la journée la plus chaude du mois avec une température de 18 degrés Réaumur, soit environ 23°C. Les orages font leur apparition en début d’après-midi au passage d’un front froid. Ces orages vont se poursuivre toute l’après-midi, en soirée et dans la nuit.
  • Ce n’est que vers 6 h, au matin du 18 juin, que la pluie cesse. Les soldats sont trempés, frigorifiés (la température a sensiblement chuté pendant la nuit) et sur le futur champ de bataille plane une sorte de brouillard provoqué par l’évaporation des pluies de la nuit. En cours de matinée, de timides éclaircies commencent à apparaître, et lorsque la bataille débute vers 11h30, le temps est généralement décrit comme partagé entre nuages et quelques éclaircies. Le temps restera ensuite sec durant tout le reste de la bataille.

sources : https://www.franceinter.fr/ https://www.meteo.be/

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