Dernières Infos

L’hiver 2006-2007

Des effets cycliques depuis sur 60 ans démontrent un phénomène récurrent depuis 1940.  Ainsi les hivers 1940-1941, 1962-1963, 1984-1985 et enfin cela sera 2006-2007 pour des hivers plus froids que d’ordinaire.

Les taches solaires sont directement liées à l’état d’activité de notre astre. On a constaté que leur nombre augmente puis diminue suivant un cycle de 11 ans. Cette période correspond à la moitié du cycle de 22 ans où le soleil voit ses pôles magnétiques Nord et Sud s’inverser. On a remarqué que les taches solaires émettent des champs magnétiques très intenses qui peuvent influencer sensiblement le champ géomagnétique terrestre…

Les cycles solaires sont des cycles de 22 ans correspondant à un reversement complet du champ magnétique global du Soleil. Quand le champ magnétique global (on parle de champ dipolaire) est fort, le soleil est « calme », on y observe peu de taches solaires ou d’éruptions. Quand le champ magnétique global du Soleil diminue, des champs magnétiques bien plus désordonnés prennent le relais, le nombre de taches solaires, d’éruptions chromosphériques s’accroît, le Soleil est dans une période « active ». Puis ce champ magnétique global continue de s’inverser, après 11 ans, il redevient fort (de type dipolaire), mais orienté dans le sens opposé. Il revient à son état initial au bout de 22 ans.

Ainsi par exemple l’hiver 1962 a battu tous les records de froid. L’hiver 1962-1963 a été remarquable par la persistance des grands froids pendant près de trois mois.
Les gelées généralises ont commence vers le 13 novembre 1962 et se sont poursuivies avec quelques interruptions (plus marquées dans l‘Ouest et le Midi) jusqu’au 5 ou 6 mars 1963.


La température moyenne de novembre 1962 a déjà été déficitaire de 1° à 2,5° par rapport à la normale 1921-1950. A Strasbourg, les deuxième et troisième décades ont été déficitaires respectivement de 3° à 6° par rapport a la normale de novembre; le minimum absolu de la température est descendu à à 9° dans le Nord-est et l’Est.
La température moyenne des trois mois d’hiver (décembre 1962, Janvier et février 1963) a été déficitaire par rapport a la normale 1921-1950) de :
2° a 3° dans la moitie méridionale;
4° a 5° dans la moitie septentrionale. Le déficit a été presque aussi accentue au bord de la mer qu’a l‘intérieur. D’ailleurs, le bassin d’Arcachon a été pris par les glaces sur près de 2 Km et la banquise s’est étendue de Dunkerque aux plages beiges.
Du 12 Janvier au 6 février a eu lieu la période la plus rigoureuse, au cours de laquelle on a enregistre le plus souvent le minimum absolu de température de l‘hiver : 13° à20° suivant les régions; parfois il s’est abaisse au-dessous de toutes les valeurs connues : 26,9° à Amberieu et 26° à Vichy le 23 Janvier.

En Janvier le déficit de la température moyenne (par rapport a la normale 1921-1950) a atteint 6° a 7° dans de nombreuses régions (le Midi excepte) : 7,7° à Lule, 6,6° àCaen, 6,5° à Belle-He, à Poitiers, 5,9° à la pointe de Chassiron (île d’Oléron), 5,8° à Ouessant (4,4° en février 1956).

La température moyenne de l‘hiver 1962-1963 est de -3° 2 a Strasbourg (ville); en 1890-1891 elle avait été de -3°; en 1894-1895 de -3,3° et en 1879-1880 de -4,1° .
A Besançon, elle est de -2,4° ; c’est la plus basse depuis 1885 (-1,8° en 1890-1891 et -2° en 1894-1895 et 1941-1942).
A Lyon Saint-Genis-Laval, elle est de -1,4°; on avait enregistré -1,3° en 1890-1891 et -0,7° en 1941-1942; elle aurait été de -1,6° en 1879-1880.
A Clermont-Ferrand (observatoire), la valeur de 1962-1963 (1,2°) est la plus faible depuis 1878; on avait note -0,7° en 1879-1880.
A Paris Saint-Maur, elle est de -0,6° (+ 1,2° en décembre, 2,1° en Janvier et -1° en février); Janvier 1963 se classe aussitôt après Janvier 1940 (-2,5°); la moyenne del‘hiver 1962-1963 est au deuxième rang de la série (1879-1880 : -1,5°); en 1890-1891 et 1894-1895 elle était respectivement : -0,5° et -0,3° (Cette moyenne de -0,6° pour l‘hiver 1962-19631 Saint-Maur est équivalente a la normale hivernale 1931-1960 a Nuremberg).
A Nantes (observatoire) elle est de 1,3° et serait la plus faible depuis 1851.

A Toulouse (Francazal) elle est de 3,2° (décembre : 4°, Janvier : 2,7° et février : 2,9°); en 1941-1942 elle était de 3,1° (décembre : 4,2°, Janvier : 2,6° et février : 2,4°) et en 1946-1947 de 3,9° (décembre : 3,3°, Janvier : 3,4° et février : 5,1°).
A Marignane elle est de 4° (décembre : 4,3°, Janvier : 3,5° et février : 4,1°); en 1941-1942 elle était un peu plus faible : 3,7° (décembre : 4,9°, Janvier : 2,9° et février : 3,4°).

A Marseille (observatoire) la température moyenne de l‘hiver 1962-1963 est de 5,5°; en 1941-1942 elle était seulement de 4,6°.
La neige est tombée fréquemment et a été verglacée; des chutes importantes ont eu lieu a Marseille en décembre; le 24, on a mesuré une épaisseur de 20 cm a Marignane et de 40 cm dans l‘île Pomegues au large de Marseille.

Au delà de cet hiver les relevés des hivers 1941, 1963 et 1985 sont typiques :

Avec les relévés de ces trois hivers, il sera difficile d’ignorer celui de 2007 qui arrive. Les zones bleues sont les zones qui montrent des anomalies négatives significatives ainsi que le froid ressenti dans les régions concernées. Nous regarderons plus particulièrement l’Europe.

Le soleil est responsable de ce futur hiver et de ce phénomène cyclique comme il a été responsable de l’hiver 1963. Ainsi nous sommes toujours dans une phase de basse intensité solaire où les taches solaires sont quasi inexistantes.

Pour le dernier millénaire, il semble que les fluctuations solaires soient à l’origine de changements climatiques importants tels l’optimum médiéval (période plus chaude centrée sur le XIIe siècle) ou le petit âge glaciaire (période de froid qui a touché l’Europe entre environ 1550 et 1850) .
Deux périodes de quasi absence de taches solaires (minimum de Spörer de 1400 à 1510 et minimum de Maunder de 1645 à 1715) seraient ainsi associées au petit âge glaciaire. L’optimum médiéval et le réchauffement récent correspondent par ailleurs à deux minimum du radiocarbone tandis que la période du petit âge glaciaire coïncide avec un maximum. Les minima prolongés d’activité solaire semblent correspondre à des périodes d’avances glaciaires et de refroidissement climatique. Cependant en ce qui concerne notre futur hiver 2006-2007, les anomalies très chaudes de l’Atlantique nord nous prévaudraient un hiver plutôt doux malgré les influences négatives de notre astre. Il faut donc prévoir un hiver très doux en perspective. 

sources : http://laterredufutur.com/html/modules.php?name=News&file=article&sid=239 / http://www.alertes-meteo.com/ / http://www.inrp.fr

(188)

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.