Fake News : Les océans de la planète ont absorbé 60% de chaleur en plus qu’on ne le pensait
ATTENTION, l’article qui suit est malheureusement une fake news.
l’AFP s’est associée à des organes de presse du monde entier pour couvrir la publication d’un important document scientifique avertissant que le réchauffement de nos océans était bien plus rapide que prévu.
L’étude a été réalisée par des spécialistes du climat du monde scientifique, en utilisant des systèmes de modélisation examinés par leurs pairs, et c’est paru dans l’un des journaux académiques les plus prestigieux: Nature
Il y avait juste un problème: c’était faux.
« Après correction, les résultats ne suggèrent pas une augmentation plus importante du contenu calorifique des océans qu’on ne le pensait auparavant », a écrit Nicolas Lewis sur son blog Climate Science.
« Quelques heures d’analyse et de calculs ont suffi à mettre au jour des erreurs apparemment sérieuses (mais sûrement par inadvertance) dans les calculs sous-jacents.
Read more at: https://phys.org/news/2018-11-climate-scientists-wrong.html#jCp
Quand une fake news est reprise partout :
Article faux : Dans une étude qui vient de paraître, des chercheurs apportent une toute nouvelle estimation de l’énergie thermique absorbée par les océans. 60% plus élevée que ce qui avait été estimé auparavant, cette évaluation met en lumière les conséquences plus importantes encore que prévu du changement climatique.
13 zettajoules, 13 trilliards de joules, ou encore 13.000.000.000.000.000.000.000 de joules. Qu’importe la façon de l’écrire, il s’agit de la quantité d’énergie thermique absorbée chaque année par les océans entre 1991 et 2016, selon une étude publiée récemment dans la revue Nature. Une quantité tout simplement… colossale.
Selon la première auteure des travaux Laure Resplandy, professeure de géosciences au Princeton Environmental Institute, aux États-Unis, l’estimation de ces quelques 13 zettajoules d’énergie thermique absorbés par les océans se révèle 60% plus élevée que celle effectuée en 2014 par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (IPCC) dans le cadre du cinquième rapport des Nations Unies sur l’évolution du climat.
« Imaginez que l’océan ne fasse que neuf mètres de profondeur. Nos données montrent qu’il se serait réchauffé de six degrés Celsius et demi chaque décennie depuis 1991. En comparaison, l’estimation du dernier rapport de l’IPCC correspondrait à un réchauffement de seulement quatre degrés Celsius par décennie », avance Laure Resplandy. Une redéfinition des conséquences du changement climatique sur les mers du globe, qui achève de confirmer leur vulnérabilité.
Une incertitude drastiquement réduite
« Ce résultat augmente de manière significative la confiance que nous pouvons porter aux estimations de réchauffement des océan, et réduit par conséquent l’incertitude de leur sensibilité climatique, écartant tout particulièrement la possibilité qu’elle soit très faible », avertit l’un des co-auteurs des travaux, Ralph Keeling, géophysicien de la Scripps Institution of Oceanography de l’Université de Californie à San Diego.
Pour parvenir à cette conclusion inédite, les chercheurs ont fait appel à une méthode de mesure qu’ils sont les premiers à avoir mise en œuvre. La technique la plus répandue jusqu’à présent consistait en effet à interpoler des millions de mesures effectuées de manière ponctuelles. Une approche apportant avec elle son lot d’incertitudes et d’approximations.
« Nos résultats suggèrent que le réchauffement des océans se situe dans la fourchette haute des estimations précédentes, ce qui implique des conséquences sur les méthodes de mesure pertinentes de la réponse de la Terre au changement climatique, telles que la sensibilité du climat aux gaz à effet de serre et la composante thermique de l’élévation du niveau des océans », concluent les chercheurs.
source : https://www.maxisciences.com/
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