L’eau, la pollution et les océans
Le rôle de l’eau est sous estimé, baffoué et ignoré. Ainsi les degrés de pollution sont divers. Les agents toxiques aussi nombreux que les parasites. Et pourtant sans eau il n’y aurait pas de vie sur Terre. L’eau joue un rôle majeur, et les océans en sont la preuve. Ainsi du passé à l’avenir, l’eau joue la surprise et quand elle désire passer, rien ne la retient…
Les pollutions de l’eau.
Les pollutions de l’eau sont nombreuses, car l’eau est un milieu fragile, fortement exploité par l’homme. Ces pollutions affectent autant les rivières que les eaux souterraines, les lacs et les mares. Les trois principales sources sont l’industrie, les rejets urbains et les pratiques agricoles. Certains lobbyings essayent de faire croire que la pollution est en nette diminution en Europe, mais il faut quand même savoir que la quantité de produits phytosanitaires a fortement augmenté depuis le début des années 1990. La pollution des mares est souvent d’origine agricole, car elles sont alimentées par les eaux surfaciques de ruissellement, qui drainent les polluants agricoles.
La POLLUTION DECANTABLE est due à des matières en suspension qui augmentent la turbidité de l’eau, empêchent les rayons solaires de passer et qui se déposent sur les végétaux. Elle provoque souvent la mort d’une partie de la faune aquatique. On mesure cette pollution par le taux de MES (Matières En Suspension). Il faut néanmoins ajouter que le taux de MES n’est presque jamais nul dans la nature, en particulier dans les mares, mais qu’une augmentation importante du taux de MES est néfaste à la vie.
La POLLUTION OXYDABLE consiste en des matières en suspension ou dissoutes qui s’oxydent en utilisant l’oxygène de l’eau. Cela provoque l’asphyxie du milieu aquatique.
La POLLUTION AZOTEE entraîne l’eutrophisation de l’eau. L’azote est en fait une matière nutritive pour les plantes qui permet le développement rapide d’algues vertes, entraînant des déséquilibres importants du milieu aquatique.
La POLLUTION PHOSPHATEE entraîne aussi l’eutrophisation de l’eau, car c’est aussi un sel nutritif.
La POLLUTION TOXIQUE MINERALE est due à des composés minéraux toxiques à long ou à court terme. Cette pollution est en général transmissible tout au long de la chaîne alimentaire, car elle s’accumule dans les organismes. Elle est souvent longue à éliminer, car elle s’accumule dans les sédiments. On peut nommer : mercure, arsenic, plomb, antimoine…
La POLLUTION TOXIQUE ORGANIQUE ressemble à la pollution toxique minérale, mais est due aux molécules organiques. La plupart du temps cette pollution est d’origine agricole.
La POLLUTION BACTERIENNE est souvent due aux eaux urbaines qui contiennent des matières fécales.
La POLLUTION THERMIQUE concerne surtout les fleuves avec les centrales thermiques et nucléaires qui se servent des eaux fluviales comme vecteur de refroidissement. Cela modifie la composition de la faune et de la flore.
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L’eau océanique
Les modélisateurs sont bien conscients des différentes sources d’incertitude. Dans les prédictions présentées dans le rapport du GIEC, ils ont eu pour objectif de largement les prendre en compte dans leurs estimations relatives à la température moyenne de la planète et au niveau de la mer. Celles-ci peuvent donc être considérées comme fiables, dans les limites indiquées ci-dessus.
Cependant, dans l’état actuel des connaissances, la confiance est moindre dans les prédictions climatiques à l’échelle régionale et dans celles qui concernent les précipitations et le cycle hydrologique.
Mais les experts attirent aussi l’attention, et ceci est un point tout à fait nouveau, sur la possibilité de « surprises climatiques ». Cette notion doit beaucoup à la découverte, par des carottages glaciaires au Groenland, de l’existence de variations climatiques rapides au cours de la dernière période glaciaire et de la transition qui a conduit, il y a un peu plus de 10.000 ans, au climat actuel.
On a en effet constaté que cette région a connu à cette époque un réchauffement des températures de 10 °C environ en quelques dizaines d’années ; les changements du taux de précipitation et de la circulation atmosphérique qui les accompagnent sont également importants et encore plus brusques.
Le retour vers les conditions froides fut d’abord lent, puis relativement rapide. Ces séquences en « dent de scie » d’une durée de 500 à 2.000 ans se répètent une vingtaine de fois au cours de la dernière période glaciaire (sur 100.000 ans environ).
Des résultats récents montrent que celles-ci ne sont pas limitées au Groenland. D’abord, leur structure apparaît extrêmement similaire à celles des événements rapides mis en évidence dans des sédiments marins de l’Atlantique Nord (Bond et al., 1993).
Ensuite, à chacune d’entre elles correspond généralement une augmentation significative (de l’ordre de 50%) des teneurs en méthane de l’atmosphère ; celles-ci témoignent très probablement de variations du cycle hydrologique continental aux basses latitudes (la production « naturelle » du méthane est liée à l’étendue des zones inondées) et suggèrent que ces événements rapides ont influencé le climat de l’hémisphère nord dans son ensemble (Chappellaz et al., 1993).
De plus, l’analyse des sédiments marins montre qu’il y a un lien entre ces événements et la décharge massive d’icebergs provenant des grandes calottes qui existaient alors dans l’hémisphère nord (Bond et al., 1993). Cette arrivée d’énormes quantités d’eau douce aurait alors contribué à modifier la circulation océanique et par là même le climat, fournissant ainsi une explication raisonnable à l’existence d’instabilités climatiques en période glaciaire.
La découverte de variations climatiques rapides, très probablement liées à des changements de circulation océanique, a attiré l’attention les experts du GIEC sur la possibilité que des fluctuations rapides et de grande ampleur surviennent dans le futur, de façon inattendue. De telles surprises seraient synonymes de véritable bouleversement climatique (en cas, par exemple, de modification notable des courants marins comme le Gulf Stream).
Des simulations récentes y apportent une certaine crédibilité, indiquant par exemple que le risque de modification de la circulation thermohaline augmente en fonction à la fois du niveau de stabilisation du CO2 et du rythme d’accroissement des concentrations conduisant à cette stabilisation (Stocker et Schmitter, 1997).
Mais, même si de telles modifications ne devenaient jamais réalité, les conséquences du réchauffement régulier qui résulterait de l’augmentation de l’effet de serre en l’absence de toute surprise, analysées de façon détaillée dans le rapport du groupe 2 du GIEC, sont suffisamment bien établies pour qu’elles soient considérées très sérieusement.
source : Académie des Sciences en 1999.
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