La Terre serait piégée à l’intérieur d’un vide cosmique immense
Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Portsmouth appuie cette théorie qui pourrait contribuer à expliquer l’un des plus grands mystères de l’astronomie moderne, la tension de Hubble.
Une découverte qui pourrait résoudre une controverse majeure de la science moderne. D’après une équipe d’astronomes de l’Université de Portsmouth (Royaume-Uni), notre planète et l’ensemble de la Voie Lactée flotteraient dans un gigantesque vide cosmique, large d’un milliard d’années-lumières.
Présentée dans une étude publiée en juin 2025 et relayée par un article de Science Focus, la théorie des chercheurs se présente comme une « solution prometteuse » pour expliquer la tension de Hubble, l’un des plus grands mystères de l’astronomie moderne.
La tension de Hubble, un écart de mesures de l’expansion de l’univers
Comme l’explique un article des Numériques, ce mystère concerne la vitesse d’expansion de l’Univers et plus précisément la différence entre les différentes mesures de ce taux d’expansion selon que ces mesures sont réalisées dans un espace plus ou moins lointain.
Concrètement, les scientifiques qui se sont penchés sur la question au cours des dernières décennies ont constaté que lorsqu’ils mesurent le taux d’expansion en observant l’univers lointain, celui-ci est environ 10% inférieur à la valeur qu’ils obtiennent en examinant notre coin local du cosmos.
L’univers grandirait 10% plus vite dans notre environnement proche
Cela reviendrait donc à dire que l’univers « grandit » 10% plus vite dans notre environnement proche que dans ses recoins les plus éloignés. Jusqu’ici inexpliquée, cet anomalie pourrait en réalité être une conséquence directe d’une position singulière de notre galaxie dans la topographie de l’univers.
« Une solution potentielle à cette incohérence est que notre galaxie est proche du centre d’un grand vide local », affirme le Dr Indranil Banik, l’un des auteurs de l’étude évoquée plus haut. Loin d’être uniforme, le cosmos est en effet parsemé de zones de vide appelées « locales », parfois immenses, qui exercent un mouvement sur leur environnement proche.
La Voie Lactée au cœur d’un vide cosmique ?
Comme le résume Science Focus, « les régions entourant le vide ont une densité de galaxies plus élevée et leur attraction gravitationnelle pousse lentement les galaxies situées à l’intérieur du vide vers le bord, ce qui vide lentement la région au fil du temps ».
D’après l’étude menée par les astronomes de l’université de Portsmouth, nous nous trouverions donc au cœur d’un vide cosmique, repoussés lentement mais sûrement vers l’extérieur de la zone. Selon les chercheurs, ce mouvement continu est par ailleurs directement responsable de l’écart de mesure de la tension de Hubble.
La tension de Hubble, résultat d’une illusion créée par la force de répulsion ?
« Au fur et à mesure que le vide se forme, la vitesse des objets s’éloignant de nous serait plus grande que si le vide n’existait pas », avance le Dr Banik pour illustrer ce décalage. Ainsi, la répulsion exercée par le vide dans lequel nous baignons nous donnerait l’illusion, au niveau local, que l’univers s’étend plus vite qu’il ne le fait en réalité.
D’après les calculs des scientifiques, pour expliquer les 10% d’écart de la Tension de Hubble, cette zone de vide dans laquelle nous nous trouvons sans en avoir conscience devrait être large d’environ un milliard d’années-lumière, avec une densité de galaxies inférieure de 20% à la moyenne de l’Univers.
Des empreintes qui indique que nous baignons dans le vide
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont étudié les oscillations acoustiques baryoniques (BAO), des fluctuations causées par des ondes de pression datant du Big Bang et observables de nos jours grâce aux empreintes qu’elles ont laissées dans les structures de l’univers.
En étudiant l’évolution de ces BAO selon plusieurs modèles de configuration astronomique, avec plus ou moins de vide, les astronomes sont parvenus à la conclusion que « le modèle sans vide offre le plus mauvais ajustement dans presque tous les cas ». D’après les chercheurs, ces résultats pourraient « indiquer un vide local » dans lequel notre galaxie se situerait.
source : https://fr.news.yahoo.com/
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