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Bilan de la vague de froid de février 2012

fevrier 2012

fevrier 2012Une vague de froid remarquable par son intensité et son étendue

L’anticyclone puissant qui s’est maintenu pendant deux semaines de la Russie au nord de la France a favorisé la circulation d’un air glacial sur notre pays, le fameux « Moscou-Paris ». Ainsi on a pu enregistrer des températures souvent inférieures à -10°C la nuit et inférieures à 0°C le jour sur de très nombreuses régions.


Des températures minimales parfois proches des -20°C

Les régions qui ont été enneigées ont connu des températures minimales particulièrement basses lors des nuits calmes et dégagées. En plaine les -20°C ont été approchés ou atteints sur Reims, Mulhouse et Grenoble. En Île-de-France, on a relevé jusqu’à -18,7°C à Orgerus (78). Dans le sud, on relevait -14°C dans les Landes et -13°C à Toulouse. Ce froid n’a pas non plus épargné le littoral atlantique ni les rivages de la Méditerranée puisqu’on y a relevé -10°C à Montpellier ainsi qu’au Castellet (83) et même -12°C dans le nord de Marseille.

Plusieurs jours sans dégel

Outre les températures minimales très basses relevées, il faut noter que cette vague de froid s’est accompagnée d’un épisode de plus de 10 jours consécutifs sans dégel entre la Normandie, la région parisienne (Paris excepté), le Limousin en se dirigeant vers les frontières de l’Est. Dans cette configuration, de nombreux lacs ou étangs ont gelé (étangs de Sologne, lacs du bois de Vincennes à Paris entre autres…) jusque sur les régions méditerranéennes (étang de Thau, du Baccarès, ce qui n’était plus arrivé depuis la vague de froid de janvier 1985). Par ailleurs, des rivières ou cours se sont trouvés totalement englacés (l’Ill à Strasbourg) ou en partie gelés (la Loire à Orléans).

anomalies de fin janvier 2012

source image : http://science.nasa.gov – anomalies sur l’Europe de fin janvier 2012

Voici la température moyenne de nombreuses villes en France entre le 1er et le 13 février

Lille -4,6°C (moyenne février +3°C)

Strasbourg : -7,7°C (moyenne +2°C)

Paris : -3,0°C (moyenne +5°C)

Rennes : -0,6°C (moyenne +6°C)

Dijon : -6,3°C (moyenne +3°C)

Bourges : -4,7°C (moyenne + 5°C)

Clermont Ferrand : -7°C (moyenne +4°C)

Lyon : -5,5°C (moyenne 5°C)

Bordeaux : -2,3°C (moyenne +7°C)

Toulouse : -3,5°C (moyenne +6°C)

Perpignan : 1,4°C (moyenne +8°C)

Nice : 4,3°C (moyenne +9°C)

Ajaccio : 4,5°C (moyenne +9°C)

D’une manière générale, durant cette vague de froid, les températures ont accusé un déficit de 8 à 10°C par rapport aux moyennes avec des valeurs fortement négatives. Seule exception notable, la pointe Bretagne (Brest) où les températures ont accusé un déficit de température plus raisonnable, de l’ordre de 3°C .

Un ensoleillement largement excédentaire, un peu de neige à l’ouest et au sud

L’autre paramètre remarquable de cette vague de froid intense est le niveau d’ensoleillement très largement excédentaire sur les 3/4 du territoire. Cette situation s’explique par l’origine très continental du flux : ce flux d’est a contribué à assécher la masse d’air et limiter l’apparition et la persistance des nuages bas. On note en moyenne 70 heures de présence de soleil sur Lille, Strasbourg, Toulouse, Clermont-Ferrand, Lyon, Paris sur les 10 premiers jours du mois, soit une moyenne de 7 heures par jour alors que la durée du jour est de 9 heures actuellement.

Un premier épisode neigeux a concerné les 30 et 31 janvier les régions s’étendant des Pays-de-la-Loire et du Poitou au centre-est avec 6 cm à Laval, 8 cm à Poitiers, 12 cm à Clermont-Ferrand et 15 cm à Chambéry. Un deuxième épisode neigeux s’est produit une semaine après, le dimanche 5 février depuis la Normandie et le Pas-de-Calais jusqu’aux plaines du sud-ouest : 10 cm à Rouen, 8 cm à Chartres et Toulouse pour ne citer que quelques villes.

Dans l’extrême Sud-est, plusieurs chutes de neige ont affecté la Provence et la Corse avec 3 jours de neige et 5 cm relevés à Toulon ou bien encore Marseille et jusqu’à 21 cm de neige relevés sur la côte orientale de la Corse à Alistro samedi 11 février.

Les régions s’etendant de la Champagne et de l’est parisien à la Bourgogne ont été les plus épargnées par la neige.

Une pluviométrie très largement déficitaire

Au cours de cette vague de froid, malgré les chutes de neige, la pluviométrie est largement déficitaire (entre 1 et 5 mm sur les 4/5ièmes du territoire). Seul l’extrême Sud-est s’en sort mieux, notamment la Corse, en raison des fortes précipitations liquides ou solides qui s’y sont produits.

Une vague de froid assez exceptionnelle

Au vu de ces éléments, on constate donc que cette vague de froid est assez exceptionnelle d’autant qu’elle survient après un début d’hiver historiquement doux. Il faut se rappeler que les premières gelées à Bordeaux ou à Paris cet hiver ne sont arrivées que très tardivement, après le 1er janvier.

On peut comparer et situer cette vague de froid à celle qui a touché la France en janvier 1987 ou février 1991, de par son intensité mais surtout en raison de son étendue à tout le pays. Nous sommes néanmoins bien loin derrière le terrible février 1956 où la vague de froid avait duré tout au long du mois et donné lieu à plusieurs tempêtes de neige et jusqu’à -20°C à Toulouse par exemple.

source : http://actualite.lachainemeteo.com/

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