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Une plaque de glace à la dérive dans l’Arctique

Le 13 août 2005, les sismologues nord-américains détectent une brusque secousse, mais personne ne parvient à identifier l’origine du phénomène. (ici l’île d’Ellesmere).
La réponse à cette énigme est enfin connue: une plaque de glace de 66 km2  s’est détâchée ce jour là de l’île d’Ellesmere, près du Groenland. En une heure, le glaçon, plus grand que l’île de Manhattan partait à la dérive… Les ingénieurs de la Nasa ont pu retrouver la trace de l’évènement dans la mémoire de leurs satellites.
Il s’agit de la plus grande perte glaciaire du grand Nord depuis 25 ans, selon les chercheurs, qui évoquent un « paysage de l’Arctique menacé » par le réchauffement climatique.
L’été prochain, les courants marins pourraient bien déporter la plaque vers les plateformes pétrolières implantées en mer de Beaufort, et causer des dégâts considérables. Mais une broutille comparée au coût global du réchauffement, d’ores et déjà chiffré à quelque 5 500 milliards d’euros… (au centre de la photo ci après)
Photo AP/NASA

Une banquise d’une superficie d’environ 66 kilomètres carrés dérive dans l’Arctique canadien, laissant derrière elle une traînée d’icebergs.

Selon un chercheur de l’Université d’Ottawa, Luke Copland, l’amas de glace équivalant à 11 000 terrains de football se serait détaché de la côte de l’île d’Ellesmere, quelque 800 kilomètres au sud du pôle Nord, en moins d’une heure, le 13 août 2005.

Le phénomène a émis une telle énergie qu’il a été détecté par des appareils sismologiques à 250 kilomètres de là. La vitesse à laquelle il s’est produit ne manque d’ailleurs pas d’étonner les scientifiques.

Ils estiment qu’il s’agit du plus important événement du genre à être survenu dans les trente dernières années. Selon eux, le réchauffement de la planète en serait en grande partie responsable, mais les données dont ils disposent ne leur permettent pas de l’affirmer.

Selon Warwick Vincent, un professeur de biologie à l’Université Laval qui s’est rendu sur les lieux, ce n’aurait pas été différent si un missile cruise s’était abattu sur la côte de l’île d’Ellesmere.

Cette masse immense pourrait éventuellement constituer une menace pour les plateformes pétrolières. Elle mesure 15 kilomètres de long par 5 kilomètres de large, et son épaisseur varie entre 30 et 40 mètres.

Le réchauffement planétaire pourrait être à l’origine de la rupture de cette plaque d’inlandsis au niveau de l’île d’Ellesmere, qui s’est produite durant l’été 2005 mais n’a été décelée que récemment par des photos satellites, a expliqué un professeur de géographie à l’université d’Ottawa

L’île d’Ellesmere, située au nord-ouest du Groenland, n’est qu’à 800 km du pôle Nord.

Une autre question est soulevée par la Terre du Futurn quelles seront les conséquences de cet apport d’eau douce dans l’océan arctique si cela fond l’été prochain pour la dérive nord atlantique ?

sources : http://www.radio-canada.ca/ / http://www.lefigaro.fr / http://www.armees.com/

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