Le réchauffement climatique s’est arrété
Dans un contexte mondial où la communauté scientifique semble plus partagée concernant le changement climatique, de nouvelles pistes sont envisagées à propos de l’évolution du climat vers un arrêt du réchauffement global, voire même vers un refroidissement qui serait entamé depuis l’année 2007. L’activité solaire, au ralenti depuis plusieurs mois, retient l’attention, mais l’impact sur le climat ne serait pas visible de façon aussi immédiate (à voir sur l’échelle de la décennie serait plus raisonnable)…Ces considérations climatiques font l’objet de débats, et engendrent un nouveau courant de pensée qui serait que la période de réchauffement qui culmina entre 1998 et 2003 serait peut-être une variation naturelle, avec par conséquent une réelle incertitude sur les tendances futures et sur l’autorégulation de la machine climatique mondiale…
Ce paragraphe est inspiré d’un article écrit par Joseph d’Aleo. Joe d’Aleo est un expert en météorologie, successeur de John Coleman à la TV Weather Channel. Il est l’auteur d’un grand nombre d’articles et d’un livre plus particulièrement spécialisés dans l’étude des couplages entre le climat et les oscillations périodiques des océans (NAO et PDO). Il est membre élu de l’American Meteorological Association (AMS). Il est actuellement Président du comité de l’AMS chargé de l’analyse du climat et des prévisions. Il est un spécialiste reconnu des courants marins comme El Niño et La Niña.
Voici ce qu’il écrit dans son article qui sert de base à ce paragraphe. On ne peut faire mieux en guise d’introduction que de le lire :
« En 1977, l’océan pacifique a subi une évolution majeure qui est appelée « Le grand changement climatique de l’océan pacifique ». De manière soudaine, des eaux chaudes ont remplacé les eaux froides qui avaient prévalu pendant la plus grande partie des trois décennies précédentes sur la cote ouest de l’amérique du nord et le long de la cote équatoriale du pacifique est. En 1997, des chercheurs de l’Université de Washington on rapporté dans un article du bulletin de l’American Meteorological Society, qu’ils avaient découvert une oscillation multidécadale (NDLR : qui dure quelques dizaines d’années) dans les températures et les pressions de l’océan pacifique en étudiant les modifications décadales du rendement de la pêche au saumon. Ils ont appelé cette oscillation PDO, la « Pacific Decadal Oscillation ». Ils ont noté que l’année 1977 avait été l’occasion d’un basculement de la phase chaude à la phase froide de cette oscillation PDO. »
Ainsi, dans le mode « chaud » les eaux chaudes sont favorisées dans la partie Est de l’océan pacifique par une majorité de courants El Niño tandis que dans le mode « froid », ce sont les courants La Niña qui prédominent.
Il est intéressant de rapprocher les graphiques qui montrent l’évolution de la température du globe avec celui qui donne l’intensité des courants El Niño (chauds) et La Niña (froids). C’est ce qui est fait ci-dessous :
Ces deux graphiques, remis à la même échelle de temps couvrent la période 1950-2006.
Celui du haut représente les anomalies de température du globe en degrès centigrades
Celui du bas indique l’indice ENSO, c’est à dire l’indice qui mesure l’intensité des courants El Niño (en rouge) et La Niña.
On voit du premier coup d’oeil qu’il existe une coïncidence nette entre le basculement de l’indice ENSO et le basculement des températures du globe survenu en 1977 (c’est l’époque où on craignait un nouvel âge glaciaire !), où on est passé d’une période refroidissement à une période de réchauffement. Vous remarquerez aussi que l’année 1977 correspond exactement au changement de sens de la variation sinusoïdale évoquée par Klyashtorin et Lyubushin dans la première section de cette page (ci-dessus). 1977 est effectivement l’année où les températures du globe ont commencé à remonter après la décroissance des années 1940-1975.
Ou en est on avec la Nina et el Nino aujourd’hui ?
De 2007 au début 2009, la Nina a été prédominante. A l’heure où ces lignes sont écrites, c’est un El Nino faible qui est en place. On le retrouve sur ce graphique suivant où les températures océaniques remontent. Mais la tendance est au refroidissement océanique depuis quelques petites années :
Si l’on suit les explications de Joe d’Aleo, nous devrions obtenir d’ici quelques années un refroidissement atmosphérique beaucoup plus marqué que ce que nous observons actuellement. En effet, depuis l’an 2000, une stabilisation des températures est à noter. Dans ce contexte d’un réchauffement climatique selon le GIEC, il semble clair que leurs modèles sont pris à défault par une tendance océanique à la baisse et un soleil dormant.
sources : http://www.lachainemeteo.com/ / http://www.pensee-unique.fr/
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