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Le Mexique et la Colombie touchés par des intempéries

Entre le Mexique qui a connu ses inondations les plus catastrophiques depuis des décennies et un orage de grèle tout aussi surprenant sur Bogota en Colombie, la nina serait bien en cause.

Des contractions de températures opposées donnent des résultats climatiques catastrophiques.

Mexique

Les pouvoirs publics mexicains éprouvaient, samedi, les plus grandes difficultés à venir en aide aux centaines de milliers de sinistrés des inondations sans précédent qui touchent le sud du pays, notamment les Etats du Tabasco et du Chiapas. On dénombre un million de sinistrés dans le Tabasco. Les autorités ont reconnu qu’elles étaient dépassées. Et la situation n’est pas près de s’améliorer.

La météo n’est pas favorable. Un nouveau front froid est attendu ce samedi au dessus de la région touchée. Les pluies diluviennes devraient se poursuivre. Elles vont donc continuer à submerger le Tabasco, cet Etat du sud est du Mexique au relief très plat et qui est, de plus, marécageux. La région a l’habitude des pluies et des inondations, comme tout le Mexique d’ailleurs. Dans la capitale, Mexico, plus au nord, lors de la saison des pluies, il n’est pas rare de voir les voitures circuler avec de l’eau jusqu’en bas des portières et les égouts débordent souvent. Mais cette fois, cela dépasse tout ce qui s’est vu au Mexique. Cela rappellerait plutôt le Bangladesh, habitué aux dévastations des cyclones. L’eau s’est engouffrée partout. Plusieurs fleuves ont débordé. Dans le Chiapas voisin, les vannes de deux barrages ont dû être ouvertes pour éviter que l’eau ne passe par dessus les murs de rétention. Cela a contribué à inonder plus encore l’Etat du Tabasco où des digues ont cédé.

Selon les calculs de la Croix-Rouge mexicaine, les pluies torrentielles qui ont sévi sur l’état de Tabasco, dont 80 % du territoire est sous l’eau, ont affecté au moins un million de personnes.

Colombie

Un violent orage de grêle a paralysé la capitale colombienne le 03 novembre 2007, donnant à Bogota une allure de glace inédite. Cette soudaine pluie de grêle, qui a duré environ une heure, a fait plus de peur que de mal, causant la panique parmi les piétons et les automobilistes, mais sans faire de victime. La neige a aussi interrompu un concert de rock organisé dans un grand parc de la capitale, brutalement transformé en paysage nordique.
La Colombie est à cette époque de l’année plus habituée à la pluie. La saison des pluies qui sévit depuis mars a d’ailleurs fait 94 victimes et près de 800 000 sinistrés, selon un bilan de la Croix Rouge.

Cette violente pluie de grêle, qui a formé en à peine une heure samedi soir une couche de glace de près de deux mètres, est la plus forte jamais constatée en Colombie depuis trente ans, a indiqué l’Institut d’études météorologiques (Ideam).

Au plus fort des intempéries, il a plu entre 60 et 70 mm par heure, soit trois fois plus la moyenne, a relevé Humberto Gonzalez, responsable des prévisions à l’Ideam.

Les spécialistes ont attribué cet orage au phénomène baptisée « Niña » (petite fille, en espagnol), caractérisé par le refroidissement des eaux de l’océan Pacifique et qui pourrait durer jusqu’au début de l’année 2008.

La directrice des Services colombiens de prévention et d’urgences, Diana Rubiano, a toutefois observé qu’il s’agissait d’un « phénomène peu commun en milieu urbain ».

Les autorités ont affirmé que la grêle n’avait fait aucune victime, ni détruit totalement de maisons. En revanche, une quarantaine de personnes ont souffert d’hypothermie, 70 véhicules ont été endommagés et quelque 300 familles ont dû être hébergées.

La grêle a notamment rendu inutilisable un centre de retraite et le siège d’un foyer d’enfants où vivaient 200 mineurs.

Dans les quartiers de Galerias et Quintaparedes au centre de Bogota, où vit la classe moyenne colombienne, les pompiers et les habitants continuaient lundi à évacuer la neige des caves et des égouts.

La semaine dernière, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a estimé que ce phénomène « Niña » se prolongerait durant trois à six mois, avec pour conséquence une sécheresse en Australie et des pluies le long de la côte Pacifique en Amérique latine.

sources : http://www.rfi.fr/ / http://afp.google.com/article / http://www.francebourse.com/

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