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Le Gulf Stream change sa course tous les 12 ans

Un satellite de la NASA confirme un retournement dans l’Océan Atlantique Nord – un processus où l’eau de surface descend et des élévations profondes de l’eau dues aux densités variables de sa salinité – accélère et ralentit par 20 à 30 % dans des cycles de 12 à 14 ans. Les scientifiques croyaient précédemment qu’un changement de cette grandeur prendrait des centaines d’années, plutôt que près d’une décennie.

Nous allons voir ce cycle qui était inconnu jusqu’alors, ainsi que les répercussions futures très proches d’un tel phénomène, pendant que les années 2005 et 2006 furent les plus chaudes dans l’océan Atlantique Central. L’année du choc climatique qui apporterait une chute de 3.3° sur l’Europe pourrait bien être connue.

Ces résultats ont été rendus par des données satellites de TOPEX/Poseidon qui a mesuré la mer de surface dans l’Océan atlantique Nord. 

Sirpa Hakkinen du centre du vol spatial de Goddard de la NASA, Greenbelt, Md., a utilisé des modèles informatiques pour trouver une liaison extérieure de la mer  aux cycles normaux du renversement dans l’Océan atlantique Nord. Elle a constaté qu’en retournant ces augmentations, en prenant ainsi la surface de mer, et vice versa.

Car le Gulf Stream déplace les eaux chaudes de surface de l’équateur vers l’Océan atlantique nord, l’eau se refroidit, elle devient plus salée à cause de l’évaporation et devient très dense. Avant qu’elle approche la côte de Terre-Neuve, au sud du Groenland, elle devient assez dense pour redescendre. Le courant voyage alors lentement dans un genre de grand convoyeur dans l’océan profond et repart de nouveau vers l’équateur où il se réchauffe, il devient moins salé et remonte. Ce processus de l’eau de descente et de montée s’appelle la thermohaline.

« l’association étroite de la taille et des changements de surface de la mer fournit une méthode simple pour évaluer l’état de l’océan, ».

L’étude, qui apparaît dans l’édition du 15 juillet 2001 des Recherches-Océans et géophysiques, soutient l’idée que l’océan se retourne dans des cycles decadaires du courant du Gulf Stream, par opposition aux vents. Avec des modèles de simulations soigneuses, Hakkinen a extrapolé des données de nouveau aux années 50 pour trouver et apprécier des décalages sur une échelle de temps proche decadaire.

« ces genres d’occurrences peuvent être prévues tous les 12 à 14 ans, » dit elle. « il est évident que ces 50 dernières années là, on peut observer trois changements à grande échelle du renversement. »

Quand beaucoup d’eau chaude se déplace vers le nord, le processus de renversement s’accélère au commencement, et cela tracte le courant tout le long à une vitesse plus rapide, et augmente la taille de surface de la mer le long du courant. Mais par la suite, pendant que l’eau chaude commence à s’accumuler à Terre-Neuve, il y a un effet négatif sur la thermohaline. Quand il y assez d’eau chaude qui s’est aglutinée vers les hauts de surface du Nord, elle devient moins dense, et ralentit la circulation, qui abaisse alternativement la taille de surface de la mer. Le cycle recommence à nouveau quand les eaux chaudes se refroidissent par la suite encore et recommence à redescendre.

En utilisant des données de la taille de la surface de la mer de TOPEX/Poseidon de 1992 à 2000, Hakkinen a constaté qu’entre les hivers de 1995 et de 1996, la taille extérieure de la mer au-dessus du Gulf Stream a diminué d’environ 12 centimètres. Elle propose que ce grand, brusque changement de taille de surface de mer puisse être associé à un ralentissement du renversement des crêtes un peu plus tôt dans les années 90.

En examinant de manière approfondie ces tailles, les résultats de Hakkinen ont prouvé que le taux de renversement non seulement augmente et diminue selon les cycles proches-decadaire, mais que le taux change près et pas moins de 20 à 30 pour cent du moyen annuel.

« Ce sont de très grands changements », dit Hakkinen.  » Les gens ont toujours voulu croire que l’échelle de temps était bien au dessus d’une décade voir plutot du millénaire. Ils veulent croire que ces changements ont lieu sur des centaines voir des milliers d’années. Mais en fait, un changement très important peut se produire au-dessus d’une échelle d’une décade (de 10ans).

« l’altimètre a fourni un outil utile pour étudier et surveiller la circulation océanique  sur les échelles spatiales de 100 à 1000 ans sur des kilomètres et des échelles temporelles de jours aux années et ici avec la longueur de l’enregistrement croissante, » a t-elle dit.

Le satellite de Topex/Poseidon a été lancé le 10 août 1992. Un effort commun entre la NASA et le CNES ont étudié et mesuré le niveau global de la mer avec des missions satellitaires tous les 10 jours. Cette mission permet à des scientifiques de dresser une carte de la taille des mers à travers des bassins océaniques avec une exactitude de moins de 4 centimètres (1.5 pouce), ayant ces moyens, on a une vue unique des phénomènes océaniques tels que EL Niño et La Niña.

Conclusion de la Terre du Futur : Depuis 2005, avec un réchauffement actuel des eaux de surface de l’océan atlantique central hors norme et exceptionnel, le Gulf Stream nous prépare de belles surprises. En suivant l’intensité cyclonique, ces ouragans comme Katrina, Wilma, Rita et d’autres comme Epsilon et Vince qui sont nés dans des températures et à des latitudes hors normes, l’année 2005 fut exceptionnelle. Les prévisionnistes annoncent une année 2006 aussi mouvementée.

Avec un phénomène cyclique de 12 à 14 ans, nous pouvons donc nous attendre à un renversement de la situation qui sera tout aussi exceptionnel que 2005. Un blocage et un renversement de la direction du Gulf Stream doit être attendu. Ce ne sera pas un changement de la taille de l’océan de 12 cm de haut qui sera observé mais dans le cas d’un bouleversement océanique, cela pourrait être 6 à 9 fois plus pour atteindre 1 mêtre d’élévation au pire dans l’Atantique Nord.

Ici tous les ingrédients sont réunis avec un effet cyclique de 22 ans de notre soleil pour avoir des hivers très froids et des étés bien plus frais. La circulation thermohaline pourrait bien s’effondrer subitement. Ainsi la théorie d’une chute brutale des températures de 3.3° sur l’Europe prend tout son sens. La question est de savoir quand ?!

source : Adaptation et Traduction de la Terre du Futur du site http://www.gsfc.nasa.gov

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