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La France à l’oréé d’un black out ?

Avec les vagues de froid qui viennent de toucher la france et probablement à la veille d’une nouvelle vague de froid pour la semaine prochaine : La vague de froid met à rude épreuve le réseau électrique français. 91 500 MWh ont été consommés mardi 6 janvier à 19 heures dans l’Hexagone. Cinq contrats industriels spéciaux ont été interrompus pour soulager le réseau. Il a fallu importer un peu plus de 1% d’électricité. Reste que sur la longueur, le nucléaire a exporté plus de 80 TWh l’année dernière.  C’est tout le paradoxe du nucléaire français : trop en heures creuses, pas assez en heures de pointe.

En cas de tiraillement trop grand sur le réseau électrique, industriels et régions déficitaires sont mis à contribution pour éviter la panne.

Prévenues la veille, les entreprises sont organisées pour « s’effacer » : elles peuvent mettre en sommeil leurs usines, et recourir à des groupes électrogènes de secours pour préserver les fonctions vitales. Vu l’ampleur de la crise dans le secteur automobile, cela tombe plutôt.

Rigueur de l’hiver oblige, la consommation d’électricité bat des records tous les jours. EDF, qui tire sur la corde pour assurer les approvisionnements, est contraint de lancer des alertes pour éviter un black out. Le risque de se retrouver dans le noir existe-t-il vraiment ?

Pourquoi la consommation d’électricité est-elle si forte ?

90.200 mégawatts lundi, 91.500 mardi 6 janvier et 92.400 mercredi 7 janvier 2009 à 19h : la France joue les Sergueï Bubka et bat chaque jour des records de consommation d’électricité. Le froid polaire qui s’est abattu sur le pays depuis le début de la semaine – du jamais vu depuis douze ans – explique ces pics à répétition. En effet, 30% des logements sont équipés de chauffage électrique, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Il y a trente ans, ce chiffre était de 2% seulement… Du coup, en hiver, une baisse de température de 1° entraîne une hausse de la consommation d’électricité supérieure à 2000 mégawatts. L’équivalent du double d’une ville comme Marseille.

L’hypothèse d’un black out général est-elle complètement écartée ?

Un black out général n’est pas un fantasme : c’est déjà arrivé. En France, en janvier 1987. Plus récemment, aux Etats-Unis, en Californie en 2000, ou à New York en 2003. Et le 4 novembre 2006, c’est l’Europe qui avait manqué se retrouver toute entière dans le noir… Le réseau Sortir du nucléaire a mis en garde contre un tel scénario, en rappelant que « le parc nucléaire français va fonctionner quasiment à 100% ». Conséquence, selon le réseau, « le moindre incident dans une centrale nucléaire pourra entraîner un black-out électrique général sur la France »…. 

Pas très rassurant. Moins, évidemment, que le PDG d’EDF. Pierre Gadonneix a affirmé ce jeudi 8 janvier qu’il n’y avait pas de risque de pénurie d’électricité : « Nous avons pu mobiliser tous nos moyens, que ce soit les centrales nucléaires, hydrauliques, thermiques, pour disposer des capacités nécessaires pour faire face aux besoins de consommation », a-t-il assuré, concédant toutefois que les marges de manoeuvre étaient « réduites ». En cas de besoin, la France peut aussi importer de l’électricité en provenance des pays voisins, notamment l’Allemagne. Cela a par exemple été le cas mardi, pour 1000 megawatts, indique RTE à LEXPRESS.fr.

« Nous pourrions avoir une pénurie d’électricité locale ou nationale », a prévenu Pierre Gadonneix, le PDG d’EDF, en pointant notamment les 100 000 km de lignes à haute tension. Mais l’outil de production n’est pas exempt de critique non plus. Puissant dans la fourniture de l’électricité de base grâce au nucléaire, EDF doit se renforcer dans des centrales dites « de pointe » ou « de semi-pointe » mobilisables plus vite.

En Europe, résume le cabinet Capgemini, « on assiste à une dégradation de la sécurité d’approvisionnement électrique ». M. Gadonneix impute les tensions récentes en France au manque d’investissement avant 2005 – critique à peine voilée de son prédécesseur, François Roussely. L’internaute et le téléspectateur y ont aussi leur part de responsabilité. Si la consommation croît de 1,3 % par an, c’est notamment en raison de l’explosion des ventes de consoles de jeux, des écrans plasma, des décodeurs TNT ou des box pour l’Internet à haut débit fonctionnant 24 heures sur 24.

La crise économique qui frappe les ménages et les grandes industries devrait freiner provisoirement la demande. Il faudra encore investir des centaines de milliards d’euros dans les infrastructures électriques pour répondre aux besoins. A moins que, face aux menaces de plus en plus précises du réchauffement climatique, on ne réhabilite une forme de sobriété énergétique.

sources : http://www.usinenouvelle.com / http://www.lexpress.fr / http://www.lemonde.fr/

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