Dernières Infos

ITER

Entre les avantages énergétiques, économiques et les désavantages budgétaires et de la dangérosité du nucléaire, où en sommes nous ?

Voici de quoi apporter probablement votre propre jugement…

Le site français de Cadarache défendra les couleurs de l’Union européenne dans la compétition internationale pour l’accueil du futur réacteur de fusion expérimental Iter. Cette décision a été prise « à l’unanimité » par les ministres européens de la Recherche.
Le Projet ITER vise à construire un grand réacteur de fusion expérimental, afin de produire dans un délai de 30 ans de l’énergie propre et sure à un stade pré-industriel, à partir notamment de l’hydrogène, en reproduisant la fusion qui a lieu dans les étoiles. Antériorité de l’expérience, faisabilité technique et rapport coût/efficacité font la force du CEA. Les ultimes négociations internationales sur le choix du pays hôte d’Iter, pour lequel la France sera en concurrence avec le Japon, doivent s’ouvrir le 4 décembre à Washington. La décision finale est attendue au terme d’une autre réunion les 19 et 20 décembre dans la capitale américaine…

ITER est un programme international de recherche sur la fusion thermonucléaire contrôlée. Ses retombées économiques sont particulièrement importantes : Elles sont évaluées sur 20 ans à 2 milliards d’euros. La phase de construction (2005 à 2013) créerait 3400 emplois en génie civil et 4500 en électromécanique.

Ces atouts positifs semblent énormes.

Mais voici les idées opposées :

Alors que les pouvoirs publics sacrifient la recherche française en général et la recherche sur les énergies propres en particulier, ils font le forcing pour imposer ITER, la fusion thermonucléaire, projet démagogique, ruineux (10 Milliards d’Euros aujourd’hui, le double ou le triple demain ?) et très dangereux (production massive de déchets hautement radioactifs, cible idéale pour le terrorisme et pollution des nappes phréatiques par le tritium). Cadarache est déjà une sérieuse menace sur nos vies car ce centre est situé sur la faille la plus active de France. Il est déjà prévu d’y entreposer dès 2006, 11 000 m3 de déchets radioactifs sur environ 5 hectares (projet CEDRA). Et on voudrait encore y rajouter ITER ? Pour un coût de 450 Millions d’Euros pour la région PACA ! ! !

Il n’y a jamais eu de débat démocratique sur le choix nucléaire. Il n’y en a pas sur ITER.

Le budget n’est pas maîtrisé : 3 Milliards en octobre 2002, 10 milliards aujourd’hui, 25 milliards (coût du tunnel sous la Manche !) en 2020… ?
Iter est un gouffre financier pour PACA qui y consacre 450 Millions d’Euros. Que restera-t-il pour le solaire pour lequel la région est déjà la dernière de la classe ?
Ce projet n’est pas propre : plus de 30 000 tonnes de déchets radioactifs pendant plusieurs siècles ; les 2kg de tritium circulant dans ITER correspondent à la radioactivité de Tchernobyl et pourraient tuer 2 millions de personnes (M. Koshiba, prix Nobel de physique 2002).
Présenté comme devant résoudre les problèmes énergétiques, Iter, en réalité, véritable « usine à tritium » (CEA), intéresse surtout les militaires qui utilisent le tritium pour les bombes H. Les grandes quantités de tritium mises en jeu dans Iter sont un danger de plus pour la prolifération des armes nucléaires.
La communauté scientifique internationale ne croit pas à la faisabilité de ce projet.
Le CEA avoue qu’Iter ne créera pratiquement pas d’emplois durables et ne produira pas d’électricité contrairement à ce que claironnent médias et politiques dominants.

Il existe un vaste potentiel d’énergies renouvelables, qui créent beaucoup d’emplois durables. Il est de notre devoir, pour les générations futures, de développer ces énergies qui ne détruisent pas la planète.

Les associations et organisations syndicales et politiques soussignées appellent à la manifestation régionale,

Lors du 14 ème sommet Union Européenne-Japon qui s’est tenu hier, lundi 2 mai, au Luxembourg, pays qui assure la présidence tournante de l’UE, le Japon a pour la première fois évoqué la possibilité de l’installation du réacteur ITER en France.
Le premier ministre japonais, Junichiro Koizumi, a déclaré espérer aboutir à un accord « aussi rapidement que possible » avec l’Union européenne.
L’UE et le Japon s’opposent depuis des mois sur le choix stratégique du site d’Iter, un projet rassemblant l’Union européenne, le Japon, les Etats-Unis, la Russie, la Chine et la Corée du Sud. La candidature de L’UE est soutenue par la Russie et la Chine tandis que les Etats-Unis et la Corée du Sud sont en faveur du site japonais.
L’objectif du projet ITER est de démontrer la possibilité scientifique et technologique de la production d’énergie par la fusion des atomes. La fusion est le phénomène qui se produit au cœur des étoiles, il s’agit d’une réaction thermonucléaire « propre » dans laquelle deux noyaux fusionnent pour n’en former plus qu’un tout en dégageant de l’énergie. Si les scientifiques parviennent à contrôler et à auto-entretenir cette réaction, l’humanité disposerait alors d’une source d’énergie pratiquement infinie et sans grand danger pour la nature.

sources : http://sciences.nouvelobs.com/ / http://www.monde-solidaire.org/ http://www.upe13.com/

(198)