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Fukushima, la stratégie de l’oubli

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fujushimaUn livre vient de sortir, « oublier Fukushima  » (éditions du bout de la ville), faisant un bilan saisissant, décryptant les manœuvres subtiles de communication de Tepco et de l’Etat Japonais, qui tentent de faire oublier la catastrophe toujours en cours, pourtant un incendie a eu lieu le 20 octobre 2012…

Rappels de la Catastrophe qui a touché le Japon le 11 mars 2011 Catastrophe Nucléaire au Japon 15 mars 2011 – Nuage Radioactif Japonnais – Le Japon 6 mois après le tsunami – Des débris emportés par le tsunami japonais dérivent jusqu’en Amérique – Des tonnes d’eau radioactive ont fui de la centrale de Fukushima – Des traces de contamination radioactive dans des thons rouges du Pacifique – Un nouveau futur cataclysme au Japon ?

Les auteurs ont dressé, dans l’émission de Ruth Stégassy, « Terre à Terre » du 20 octobre 2012, un bilan méticuleux destiné à nous éclairer sur la stratégie mise en place par le gouvernement japonais destinée à faire oublier la catastrophe, démontrant que tout avait mis en œuvre pour tenter de rayer de la mémoire collective ce qui s’était passé.

Les autorités japonaises ont mis en place un scénario en 5 temps : après la catastrophe, la liquidation (en réalité la non-liquidation), l’évacuation, (en fait la non-évacuation), la réhabilitation, fictive elle aussi, pour aboutir enfin à une tentative de banalisation de l’accident.

Cette stratégie d’oubli semble fonctionner relativement bien auprès des médias, lesquels reprennent sans complexes les infos proposées par les gestionnaires de la catastrophe, avec comme but ultime de le proposer comme modèle pour la prochaine fois.

En attendant, la centrale dévastée continue jour après jour à rejeter la pollution dans l’air, l’eau, et la terre, la piscine du réacteur n°4 contient toujours 514 assemblages dangereux, et le 20 octobre 2012, un incendie s’est déclaré dans l’annexe des unités 1 et 2 de la centrale accidentée.

L’actualité autour de ce triste lieu ne s’arrêtera jamais, elle ne peut qu’évoluer puisque humainement, nous n’avons pas les moyens de stopper la catastrophe en cours. Une chose étrange si on regarde bien, c’est que durant des moins nous avons eu un suivit de la situation de Tchernobyl qui fonctionnait à l’uranium, par contre pour Fukushima qui est dans un état bien plus grave et qui fonctionne au plutonium, rien, que dalle! À croire qu’il ne se passe rien…

L’incendie a affecté une zone de 700 m2. Tepco a indiqué dans un communiqué de presse que le départ de feu s’était produit au niveau du bâtiment Extra-High Switching Yard et s’était étendu sur une zone d’environ 20m x 35m [édité, 15:24]. Ce poste de transformation est chargé de transformer la tension sortant de la turbine de production (18-25 kV) pour la transformer en une tension de 275 kV injectée ensuite sur le réseau. L’incendie aurait été maîtrisé vers 12h. Pas de blessés et pas d’augmentation « significative » de la radioactivité. Il faut toujours se méfier des imprécisions au niveau des communiqués de presse établis par l’opérateur ; ainsi la locution « pas d’augmentation significative de la radioactivité » ne signifie pas forcément que l’incendie n’a aucune conséquence radiologique mais peut-être qu’il y en a une, minimale.

Une carte de suivi de la radioactivité est disponible ICI

Extarit de http://www.minorites.org par Madjid Ben Chikh « La » piscine qui ne tient que par un fil…

Pour satisfaire cet immense outil de production qui a tant fait rêver nos élites développementistes, le Japon a fait le même choix que la France. L’énergie nucléaire. Ce qui, pour un pays recensant pas moins de dix pour cent de l’activité sismique mondiale, a quelque chose de surréaliste (nos élites ont fait le choix de mettre les nôtres dans la vallée du Rhône, sur des failles actives…).

Et il en faut, de l’énergie, pour faire tourner le Japon. Néons dans les villes jusqu’à plus d’heure, air conditionné à vous enrhumer en plein été, éclairages et sur-éclairages dans les magasins, dans le métro, à la maison. Lire Éloge de l’ombre de l’écrivain junichirô Tanizaki est presque comique. Il y parle de ce goût tout japonais pour le sombre, l’éclairage indirect qu’il oppose au lampadaire occidental. Or, rien, il ne reste rien de ce lieu mystérieux, « oku », où tapie dans l’ombre attendait l’épouse ou la domestique. Madame se vautre désormais dans un fauteuil, sous un grand lustre, devant la télévision, avec l’air conditionné à plein régime, après avoir acheté le repas du soir dans la lumière blanche surpuissante des magasins baignant d’air réfrigéré. La consommation d’électricité des japonais était, avant le séisme, supérieure de 15% à celle des français.

La crise économique que traverse le pays a, elle, fait de l’industrie nucléaire un puissant lobby : le rétrécissement du marché publicitaire a par exemple rendu la presse et la télévision toujours plus dépendantes des compagnies d’électricité, tandis que les grandes compagnies, affamées d’énergie, ont poussé les gouvernements à développer cette énergie quand elles ne concevaient pas elle-même des centrales.

Le séisme du 11 mars et ses conséquences à Fukushima ont révélé les dysfonctionnements de l’appareil d’état sensé contrôler la sécurité, ses liens avec les compagnies électriques, mais également la puissance d’un lobby contrôlant les médias et l’information ainsi que les partis politiques et les syndicats ou les collectivités locales. Alors que les sites américains, dès le 13 mars, révélaient la détection de gaz radioactifs, alors que partout dans le monde circulaient des mesures de radioactivité conduisant les USA a évacuer leurs bases à plus de 200 kilomètres et Areva envoyer son personnel à Ôsaka, la télévision berçait le peuple de messages rassurants.

Appel urgent pour éviter une nouvelle catastrophe nucléaire mondiale :

Pourquoi c’est important ?

Parce que le bâtiment réacteur n°4 de la centrale de Fukushima Daiichi a subi le terrible séisme du 11 mars et les violentes explosions du 15 mars 2011 et que sa structure a énormément souffert, menaçant sa stabilité,

Parce que la piscine de désactivation de cette unité, perchée à 30 m de hauteur, menace soit de s’effondrer avec le bâtiment, soit de se vider de son eau à cause de fissures,

Parce que cette piscine contient 1533 assemblages de combustible, l’équivalent de près de 10 fois la quantité de césium 137 relâché par Tchernobyl.

Information de dernière minute : Quatre membres de l’équipe gouvernementale établissant les normes de sécurité des réacteurs nucléaires au Japon ont reçu des financements de compagnies énergétiques ou de fabricants nucléaires. Cette révélation suscite la polémique au Japon et soulève des questions quant à la neutralité des décisions de prévention prises lorsque le tsunami géant qui a frappé le Japon il y a un an et demi a endommagé la centrale nucléaire de Fukushima. Source 20minutes

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Pour rappel :

Depuis un an et demi, ce bassin dit de « désactivation » repose à trente mètres du sol sur le bâtiment ébranlé du réacteur numéro 4 de la centrale de Fukushima-Daiichi. Il n’est plus protégé ni par un toit solide ni par des murs, mais par une simple bâche de plastique blanche.

Les risques d’une telle situation sont incommensurables. Si, à la suite d’un typhon (dont la saison commence fin août) ou d’un nouveau tremblement de terre, la piscine venait à se vider ou à s’écrouler, la catastrophe qui en résulterait serait probablement sans précédent dans l’histoire de l’humanité. La mise à l’air libre de ces 264 tonnes de combustibles nucléaires pourrait dégager dans l’atmosphère dix fois plus de radioactivité que l’accident de Tchernobyl, si ce n’est davantage. Ce serait, disent certains, la fin du Japon moderne et, en tout cas, une calamité pour l’ensemble de l’hémisphère Nord qui deviendrait gravement et durablement contaminé. Suite ICI

sources : http://www.agoravox.fr/http://lesmoutonsenrages.fr /

http://www.minorites.orgPétition Avaaz /

http://www.20minutes.fr


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