Dragon, le nouveau vaisseau spatial américain
La compagnie privée Space X a dévoilé jeudi son Dragon V2, le vaisseau spatial qui pourrait permettre aux américains de rejoindre la Station spatiale internationale sans recourir aux Soyouz russes.
Dans une présentation à grand spectacle comme seuls savent en faire les Américains, le milliardaire Elon Musk, PDG et fondateur de la société SpaceX, a dévoilé jeudi en Californie son vaisseau Dragon V2. Rondouillard et tout de blanc vêtu, ce vaisseau pourrait avoir des pouvoirs insoupçonnés: mettre fin à la dépendance des astronautes américains envers les Soyouz russes…
Présenté comme un «grand saut technologique» par son créateur, le Dragon V2 devrait d’ici trois ans transporter sept astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS). La fusée servant à son lancement a la particularité de savoir revenir sur Terre une fois le module largué, et peut donc être réutilisée. Les américains ne sont pas partis depuis leur sol après la dernière mission de la navette américaine Endeavour en 2011. Actuellement, seuls les vaisseaux russes assurent le transport, à raison de 70 millions de dollars le siège.
Sauf dysfonctionnement des rétro-fusées, le transporteur galactique au drapeau étoilé ne devrait même pas avoir besoin de parachute: «Le Dragon V2 pourra se poser partout sur Terre avec la précision d’un hélicoptère», s’est félicité le patron de Space Exploration Technologies (SpaceX).
Son frère aîné, le Dragon V1, avait été en 2012 le premier vaisseau privé à s’amarrer à l’ISS pour y livrer du fret avant de revenir sur Terre. SpaceX a conclu un contrat de 1,6 milliards de dollars avec la Nasa pour effectuer au total 12 missions de fret, dont trois ont déjà été effectuées, vers la Station spatiale internationale. Une autre société privée, Orbital Science Corporation, a également conclu un contrat de 1,9 milliard avec l’agence spatiale américaine et la capsule Cygnus a rempli sa première mission fret vers l’ISS en janvier dernier.
SpaceX est l’une des quatre sociétés privées (avec Boeing, Sierra Nevada et Blue Origin) à qui la Nasa a demandé de mettre au point un vaisseau capable de transporter des astronautes à l’ISS dans le cadre d’un partenariat entre les secteurs public et privé. En mars dernier, le patron de l’agence spatiale américaine Charles Bolden, qui jugeait «inacceptable» la dépendance à la Russie pour accéder à l’ISS, avec demandé au Congrès de lui octroyer suffisament de fonds pour financer ce type de partenariats.
source : http://www.lefigaro.fr/
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