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Un nouveau séisme menace l’Indonésie

Des sismologues britanniques estiment qu’un nouveau séisme est probable au large de l’Indonésie. Il s’agit d’une conséquence du tremblement de terre du 26 décembre dernier.

La menace d’un nouveau séisme en Indonésie est redoutée par des sismologues cités dans la revue britannique Nature à paraître jeudi. L’effondrement au large des côtes de l’île de Sumatra a sensiblement augmenté la pression sur la fosse contiguë de Sunda, rendant un autre séisme plus probable, selon une équipe de chercheurs de l’université d’Ulster (Royaume Uni) menée par John McCloskey. La fosse de Sunda, qui sépare l’Indonésie de la plaque tectonique australienne, court sur un axe sud-est par rapport à la ligne de fracture du 26 décembre, qui a remué la zone de subduction sur une superficie de 250.0000 km2.

Cette rupture a renforcé les risques de mouvements à venir, lesquels pourraient se solder par un séisme d’une magnitude estimée à 7,5 sur l’échelle de Richter, selon ces chercheurs. Même s’il est difficile de prédire quand un tel tremblement de terre pourrait survenir, l’expérience de séismes couplés a été vécue au Japon, avec un intervalle d’un an entre les deux événements, rappelle John McCloskey. Il fait par ailleurs remarquer que des séismes sur la faille de Sunda ont déclenché des tsunami meurtriers dans le passé, notamment en 1833 et 1861.

Capteurs sismiques

Une telle menace ne rend que plus évident le besoin d’un dispositif d’alerte dans l’océan indien, selon ces sismologues. L’Organisation du Traité d’interdiction des essais nucléaires (CTBTO, lire l’encadré ci-dessous) a indiqué mercredi avoir été approchée « par différentes organisations, dont l’Unesco », pour intervenir dans le cadre du système international d’alerte précoce contre les tsunamis.

La CTBTO entretient à travers le monde un réseau de capteurs sismiques et hydroacoustiques très perfectionnés destinés à détecter d’éventuels essais nucléaires violant le CTBT, conclu en 1996. « Les données que recueille la CTBTO peuvent être d’une grande importance pour prévenir les désastres occasionnés par les tsunamis », a souligné Lassina Zerbo, le directeur du centre international de données de la CTBTO. Les résultats d’une étude de faisabilité devraient être présentés en septembre.

La CTBTO est chargée du suivi du Traité d’interdiction des essais nucléaires, signé par 174 pays et ratifié par 120 d’entre eux. Il doit être ratifié par les 44 Etats ayant une capacité nucléaire pour entrer en vigueur, 32 l’ayant fait à ce jour. Les Etats-Unis ont indiqué qu’ils ne ratifieraient pas le CTBT, qu’ils ont signé.

Rappel du Bilan du 26 12 2004 :

Un bilan humain terrible
Près de 280 000 morts, 500 000 blessés, 5 millions de sans abris sont comptabilisés selon un bilan encore provisoire qui ne cesse de s’alourdir de jours en jours. « Il s’agit peut-être de la plus grave catastrophe naturelle de l’histoire récente car elle touche tellement de zones côtières très peuplées, tant de communautés vulnérables », a déclaré sur CNN Jan Egeland, coordinateur des secours d’urgence des Nations unies.
Les pays les plus durement touchés par ces vagues qui ont atteint jusqu’à dix mètres de hauteur sont l’Indonésie (228 500 morts), le Sri Lanka (31 000 morts), l’Inde (10 500 morts) et la Thaïlande (plus de 5 500 morts).
« Jamais depuis l’éruption du Krakatau en 1883 nous n’avions été atteints aussi durement par la colère dévastatrice de la nature », a déclaré le président du Sri Lanka Susilo Bambang Yudhoyono dans un discours de nouvel an. L’éruption du krakatoa avait entraîné la mort d’au moins 36 000 personnes.
Des corps gonflés en décomposition jonchent les rues sous la chaleur tropicale, dans une odeur pestilentielle. «Tout s’est écroulé ici. Même le gouvernement s’est écroulé. Les hôpitaux, les services médicaux sont débordés», constate le chirurgien général des armées d’Indonésie, le général Achmad Hiayat.
Les grandes agences de secours ont dépêché à la hâte du matériel, du personnel et des fonds d’urgence aux pays sinistrés de la région en mettant en garde contre le danger d’épidémies, comme le paludisme et les diarrhées, en raison de la contamination de l’eau potable.

Un mois après on comptait plus de 410 répliques sismiques qui se sont produites au large de la province indonésienne d’Aceh, et plusieurs autres sont attendues, a annoncé l’antenne de Banda Aceh de l’Institut de géophysique en fin janvier 2005.

source : http://news.tf1.fr/news/sciences/0,,3208005,00.html /http://www.notre-planete.info/actualites/actu_480.php /http://www.cyberpresse.ca/monde/article/article_complet.php?path=/monde/article/31/1,151,1063,012005,903648.shtml /http://www.cyberpresse.ca/galeries_photos/index.php?id=324&i=0

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