La première usine dans l’espace sera lancée dès 2023
Varda Space a annoncé vouloir transporter son usine sur un Falcon 9, propriété de SpaceX, pour le début de l’année 2023. Les lanceurs de SpaceX transporteront les fournitures nécessaires à l’implantation de l’usine dans l’espace. Si les sociétés n’ont divulgué aucun terme du contrat, on sait que l’engin passera environ trois mois en orbite pour tester ces nouvelles technologies de fabrication.
Installer des usines dans l’espace n’est pas une lubie de milliardaires déconnectés de la réalité, ce sont même des projets qui s’élaborent et se concrétisent progressivement. À l’instar de Jeff Bezos, patron de Blue Origin, qui veut envoyer les industries polluantes dans l’espace, l’entreprise de recherche spatiale, Varda Space, veut devenir la première à construire une usine dans l’espace en s’associant à SpaceX. Ce premier « covoiturage spatial » devrait avoir lieu au début de l’année 2023.
L’orbite terrestre a déjà été le théâtre de toutes sortes d’expéditions. On y a envoyé des satellites, des fusées, des navettes, des télescopes, des stations, des astronautes, des animaux, des touristes et même des engins dont on n’est pas trop sûr de leur rôle. Mais des usines dans l’espace ? Voilà qui sort de l’ordinaire. Ce pas de côté dans le quotidien de l’aérospatial est proposé par la startup Varda Space Industries.
UN PROTOTYPE D’USINE EN ORBITE EN 2023
Celle-ci rêve de pouvoir déployer en orbite des moyens de production afin de bénéficier, explique-t-elle sur son site, de conditions de fabrication en micropesanteur. Pour cela, un séjour spatial assez long est prévu, car les effets de la micropesanteur ne seront pas perceptibles avant. Et justement, ce rêve devrait être matérialisé dès 2023, avec un tout premier envoi, rapporte SpaceNews.
On ne sait pas encore quel sera le volume qu’occupera le couple usine de fabrication et capsule de rentrée atmosphérique, mais il est clair que Varda profitera du service de covoiturage spatial de SpaceX pour acheminer son prototype. Cela consiste à rassembler plusieurs clients qui n’auraient pas les moyens de se payer, seuls, un vol pour qu’ils puissent se l’offrir en partant tous ensemble.
L’usine de Varda prendra la forme d’une sorte de vaisseau, ayant vocation à rester trois mois dans l’espace, rapporte Space News. Il créera pendant ce temps entre 40 et 60 kilos de produits. A la fin du trimestre, une capsule ramènera les objets sur Terre. On ne sait pas encore si l’usine sera détruite ou si elle restera en orbite.
FIBRES OPTIQUES ET PRODUITS PHARMACEUTIQUES
Autre grande interrogation : la nature des produits. Inutile d’envoyer une usine dans l’espace pour fabriquer ce que l’on peut créer sur Terre. Varda s’adresse donc à des clients ayant «besoin» de la micropesanteur, citant des «fibres optiques plus puissantes» ou des «nouveaux produits pharmaceutiques» en exemple sur son site.
La société, fondée par Will Bruey, Delian Asparouhov et Daniel Marshall, espère ainsi «élargir les frontières économiques de l’humanité» en «accélérant l’innovation dans l’industrie spatiale et en créant des produits qui profiteront à la vie sur Terre».
Le détail des objets fabriqués en 2023 ne sera pas connu avant quelques mois. Varda a prévenu qu’elle ne divulguerait rien avant d’avoir signé un contrat, situation qui a «50% de chances d’arriver dans les six prochains mois», d’après Delian Asparouhov.
Si l’opération est un succès, Varda prévoit deux autres décollages. Les deuxième et troisième engins spatiaux devraient être lancés d’ici à fin 2024.
sources : https://www.futura-sciences.com/ / https://www.numerama.com/ / https://www.cnews.fr/
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