La Nina responsable des récentes inondations survenus dans le monde
Après les inondations en Australie, le Brésil affronte la pire catastrophe de l’histoire du pays et tous les regards se tournent vers « La Niña ».
L’année 2010 a connu de nombreuses catastrophes climatiques. En juillet, le Pakistan a affronté des pluies torrentielles. En septembre, le Nord de l’Amérique latine a subi l’une des pires saisons de pluie de son histoire. Pareil événement s’est produit en Indonésie entre octobre et novembre. A la fin décembre, une sécheresse accrue touche l’Argentine, et au même moment, l’Australie commence à faire face aux pires inondations qu’elle a connues depuis 50 ans. La semaine suivante, c’est au tour du Brésil d’être touché par des pluies diluviennes et meurtrières. Bilan: des milliers de sinistrés, de nombreux morts et blessés et des dégâts qui se chiffrent en millions d’euros.
Depuis une trentaine d’années, les experts météorologiques ont pu établir un lien de cause à effet entre la Niña et les fortes pluies en Indonésie, Malaisie et Australie, des périodes de sécheresse en Amérique du Sud, des tempêtes dans l’Atlantique tropicale, des vagues de froid en Amérique du Nord et un temps pluvieux dans le sud-est de l’Afrique.
Les catastrophes naturelles de l’année dernière sont contestablement dues à la Niña, affirme le bureau de météorologie du gouvernement australien qui a même qualifié de « Niña majeur » les inondations de la fin décembre ». Elles ont « contribué à faire de 2010 la troisième année record en termes de précipitations en Australie » et la première sur les six derniers mois de l’année, ajoute l’institut.
Le terme « la Niña » désigne le refroidissement de la surface des eaux dans la zone centrale et orientale du Pacifique. Selon Omar Badour, météorologue à l’Organisation météorologique mondiale (OMM) ce « refroidissement des eaux est provoqué par la circulation des vents d’Est en Ouest, modifiant ainsi les températures océaniques ».
En Australie, le refroidissement des eaux, associé à des conditions météorologiques extrêmes, a apporté sur le Queensland des précipitations bien au-dessus de la moyenne. A la Noël, elles se sont accrues avec la chute des pluies torrentielles.
Au XXe siècle, il y a eu 17 épisodes la Niña. Ce phénomène devrait se répéter en moyenne deux fois tous les 5 à 10 ans. D’après cette évaluation, le XXIe siècle devrait connaître au minimum 20 phénomènes la Niña.
Le Giec (Groupe intergouvernemental d’experts de l’ONU sur l’évolution du climat), dans son dernier rapport de 2007, écrit que dans le contexte du réchauffement climatique, il « n’y a pas d’indication solide, pour l’heure, sur des changements perceptibles de l’amplitude et de la fréquence »
source : http://www.catnat.net/
(157)
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.