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De l’eau à profusion dans l’espace

Si l’on suit les dernières découvertes spaciales, l’eau est découverte sous toutes ses formes, et semble être présente partout.

Le phénomène concerne aussi bien les proches planètes, que les lunes de planètes géantes, ou encore, d’exoplanètes ou bien de l’univers primitif.

L’eau est également une source de vie, car sans elle, cela semble impossible.

La planète rouge (Mars) contiendrait des poches d’eau non acides :

La découverte –tant attendue- de carbonates sur Mars attesterait de l’existence, dans le passé de la planète rouge, de poches d’eau où les conditions étaient favorables à la vie. Cependant ces minéraux n’apportent pas la preuve de l’existence d’un ancien océan.

Depuis le temps qu’on en cherche, mobilisant les sondes envoyées en orbite autour de Mars, mettant à contribution les robots roulant sur sa surface… On a enfin trouvé une quantité significative de carbonates sur Mars ! Ces minéraux se forment en présence d’eau, lorsqu’elle réagit avec le CO2 atmosphérique et un élément chimique (comme le calcium, le fer ou le magnésium). Autant dire que ces carbonates sont une signature très recherchée de la présence ancienne d’eau -une eau pas acide.

Les carbonates sont visibles en vert sur cette image obtenue par MRO dans la région de Nili Fossae. (NASA/JPL/JHUAPL/MSSS/Brown University)

L’étude publiée fin décembre 2008 dans la revue Science, annonçant la découverte de carbonates sur des affleurements rocheux de la région de Nili Fossae, n’est pas la première détection de carbonates sur Mars. Il y a cinq ans des carbonates avaient été détectés en très petites quantités dans des poussières martiennes. Le robot Phoenix en a récemment trouvé, selon la Nasa.

Un faisceau d’indices avait fait naître l’espoir de découvrir de grandes étendues de carbonates qui auraient témoigné de la présence, dans le passé, de vastes océans martiens. A une époque où le climat martien aurait été plus chaud, grâce à une atmosphère plus riche en CO2.

En novembre 2008 : D’immenses glaciers se cachent sous des couches rocheuses de la planète Mars, non pas aux pôles mais dans des régions centrales de l’hémisphère nord et sud. Il s’agirait des plus grosses réserves d’eau de la planète rouge.

De l’eau dans l’Univers Primitif :

Grâce au radiotélescope Effelsberg, des astronomes ont détecté la présence d’eau à plus de 11 milliards d’années lumière de la terre. Un record riche en enseignements sur les débuts de l’Univers.

De la vapeur d’eau a été repérée au cœur du quasar MG J0414 situé à 11.1 milliards d’années lumière de la Terre ce qui correspond à une époque où l’univers n’avait qu’un cinquième de son âge actuel. Les quasars sont des galaxies lointaines dont le noyau est extrêmement lumineux et énergétique.

La vapeur d’eau se trouve, selon les astrophysiciens, dans le nuage de poussières et de gaz qui alimente le trou noir supermassif logé au centre du quasar. Elle n’a pu être détectée qu’en raison de conditions d’observations exceptionnelles. Une galaxie plus proche, située dans le même axe, a en effet servi de lentille gravitationnelle et facilité l’observation du quasar

C’est la première fois qu’un tel nuage de gaz dense est observé dans les premiers instants de l’Univers. Cela prouve que les conditions nécessaires à la formation de molécules d’eau existaient 2.5 milliards d’années après le Big-Bang.

Encelade, une adepte de la tectonique?

Sur Encelade, la lune glacée de Saturne déjà réputée pour son dynamisme (géologique, bien sûr), un phénomène similaire à la tectonique des plaques terrestre serait à l’œuvre, selon des chercheurs américains. Depuis que la sonde Cassini ausculte de près le monde saturnien, l’intérêt des scientifiques pour Encelade n’a cessé de croître : sous sa surface de glace, zébrée de grandes failles, elle abriterait un vaste océan, source potentielle de vie.

Paul Helfenstein (Cornell University), membre de l’équipe d’analyse des images de Cassini, a utilisé les cartes du pôle sud d’Encelade, région très active d’où s’échappent des geysers, pour reconstituer son histoire géologique. Il en conclut que les failles ont bougé et que la glace est en expansion, comme la croûte terrestre océanique autour des failles sous-marines. Différence majeure : l’expansion est symétrique sur Terre alors qu’elle ne se produit que dans une seule direction sur Encelade.

Les chercheurs, qui ont présenté ces conclusions lundi lors du congrès de l’Union américaine de géophysique (American Geophysical Union) à San Francisco, suggèrent que l’eau située sous la glace est le moteur de cette tectonique, comme le magma sous les dorsales océaniques terrestres.

Vapeur d’eau confirmée dans l’atmosphère d’un « Jupiter chaud »

Une nouvelle étude confirme que qu’il y a bien de la vapeur d’eau dans l’atmosphère de la géante gazeuse dénommée HD189733b.

Cette fois, c’est sûr, affirment les chercheurs : il y a bien de la vapeur d’eau dans l’atmosphère de la géante gazeuse dénommée HD189733b, l’une des exoplanètes les plus faciles à observer par la méthode du transit. Cette méthode permet d’analyser le spectre de la lumière renvoyée par l’atmosphère et ainsi de détecter la présence de composants comme le dioxyde de carbone, le méthane ou la vapeur d’eau, qui entrent dans la recette de la vie organique.

Vue d’artiste d’un Jupiter chaud: une planète géante gazeuse en orbite très près de son étoile. (NASA/JPL-Caltech/T. Pyle)

Jusqu’à présent, les observations de HD189733b n’avaient pas apporté de preuves totalement concluantes. Carl Grillmair (Caltech, USA) et ses collègues se sont entêtés : ils ont multiplié les observations pour calculer une moyenne à partir de dix éclipses secondaires. En effet, la lumière de HD189733b peut être observée lorsqu’elle passe devant son étoile. Les chercheurs captent ensuite la lumière de l’étoile lorsque la planète est derrière. La différence entre les deux éclipses donne le spectre de la seule planète.

Ces travaux, publiés aujourd’hui par Grillmair dans la revue Nature, indiquent la présence «indiscutable» de la vapeur d’eau dans l’atmosphère de cette planète, commente un autre astrophysicien, Drake Deming (Goddard Space Flight Center, Nasa).

Cette quête de vapeur d’eau sur des planètes extrasolaires répond bien évidemment à l’envie brûlante de découvrir un monde capable d’abriter la vie. Bien que du CO2 et du méthane aient également été trouvés dans l’atmosphère de HD189733b, les astrophysiciens savent bien que sur ce Jupiter chaud la température est bien trop élevée pour que la vie s’y développe.

Cependant, une fois que ces techniques de détection des ingrédients de la vie seront bien rôdées, elles pourront être appliquées aux exoplanètes plus petites, rocheuses ou glacées. La chasse aux «super-Terre» a déjà commencé autour d’étoiles plus petites et plus froides, des naines blanches en cours de refroidissement (ou naines rouges), qui n’hébergent pas de géantes gazeuses.

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

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