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Vague de froid historique en Amérique du Nord

credit Chris Weather https://twitter.com/MyChevres

Températures glaciales et blizzard : une tempête comme on n’en voit « qu’une fois par génération » déferle sur les Etats-Unis. Des milliers de vols retardés ou annulés à l’approche de Noël, des températures glaciales et de fortes chutes de neige : les premiers effets d’une tempête comme on n’en voit « qu’une fois par génération » se faisaient ressentir jeudi 22 décembre dans une grande partie des Etats-Unis. Des conditions très dangereuses pour se déplacer, avertissent les autorités. Or des millions d’Américains doivent déferler sur les routes et dans les aéroports pour les fêtes de fin d’année.

« S’il vous plaît, prenez cette tempête extrêmement au sérieux », a exhorté le président Joe Biden. « J’encourage tout le monde (…) à écouter les mises en garde au niveau local », a-t-il ajouté. « C’est sérieux ».

Plusieurs Etats ont déclaré l’état d’urgence, comme New York, l’Oklahoma, le Kentucky, la Géorgie et la Caroline du Nord. Les Américains vont grelotter jusqu’au Texas, dans le sud. Des routes étaient déjà recouvertes de neige à travers le pays et de nombreux accidents ont été signalés par les médias. L’I-90, une autoroute majeure traversant le nord des Etats-Unis, a été fermée dans l’Etat du Dakota du Sud, les autorités ayant prévenu qu’elle ne rouvrirait pas avant vendredi.

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Le phénomène météorologique est appelé « bombe dépressionnaire ». Son intensité est décuplée par un air arctique glacial

Selon les spécialistes, la tempête qui sévit sur les Etats-Unis à quelques jours des fêtes de Noël n’arrive « qu’une fois par génération ».

Les fortes chutes de neige et les températures polaires sont provoquées par un phénomène météorologique appelé « bombe dépressionnaire », causé par une dépression qui se creuse très rapidement mais dont l’intensité est rendue historique par un air arctique glacial.

Une vague de froid époustouflante sur les États-Unis en ce moment. Certains endroits sont 25 degrés plus froids que hier à la même heure. Voici à quoi cela ressemblait à 8UTC aujourd’hui.

Plusieurs records de froid ont ainsi été battus : -53 °C dans l’Ouest du Canada, -38 °C dans le Minnesota, mais aussi, plus au sud, là où les températures sont habituellement plus douces à cette époque de l’année, -13 °C à Dallas ou -8 °C à Houston.

Ses causes sont pourtant assez classiques, à savoir un système dépressionnaire, causé par un puissant conflit entre deux masses d’air : une très froide en provenance de l’Arctique et l’autre tropicale venu du Golfe du Mexique.

Ce qui rend le cas actuel extraordinaire est que la pression atmosphérique a cette fois chuté très vite, en moins de 24 heures.

Des températures ressenties allant jusqu’à -55 °C
C’est le même phénomène qui avait été à l’origine, en France, de la tempête de 1999 restée dans les mémoires, ou de Xynthia en 2010.

« Cela a entraîné la formation de conditions de tempête extrême à proximité du cœur de la dépression, avec des conditions particulièrement rudes », marquées notamment par des vents très forts, du blizzard et des chutes de neige, indique Cyrille Duchesne, météorologue à la Chaine Météo.

Pour lui, la rareté de cette tempête ne vient pas tant de ses causes, mais bien de son intensité et du niveau de températures extrêmement bas.

Le Québec sera touché ce week-end
A quoi cela est-il dû ? Tout simplement au fait que la tempête entraîne une plongée du vortex polaire, c’est-à-dire une masse d’air particulièrement froid venue de l’Arctique, vers les latitudes tempérées, porté par l’ondulation du jet stream (courant d’altitude) et favorisé par des conditions anticycloniques sur le Pacifique.

Résultat : des chutes de températures parfois vertigineuses ont été constatées. Combiné au blizzard et à la neige, les ressentis en plaine peuvent parfois atteindre les -55 °C.

« Un froid de cette ampleur pourrait provoquer en quelques minutes des engelures sur la peau exposée, ainsi que de l’hypothermie et la mort si l’exposition est prolongée », a alerté le National Weather Service américain. Et cela rend tout déplacement « dangereux voire parfois impossible ».

Pour ce week-end, la dépression, actuellement située au niveau des Grandes Plaines et des Grands Lacs, devrait se déplacer vers le Québec.

sources : https://www.ladepeche.fr/ / https://www.20minutes.fr

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