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Rions un peu avec le réchauffement climatique

Les températures mondiales stagnent depuis 15 ans. Une réalité que les zélotes du réchauffement climatique lié à l’activité humaine ont bien du mal à expliquer.

Par Stéphane Montabert, depuis la Suisse.

Il y a quelques jours je faisais état de quelques petits soucis dans la théorie controversée du Réchauffement Climatique d’Origine Humaine, notamment le fait que ledit réchauffement était en panne depuis un moment. Crispation, toussotement, voyons-vous-n’y-pensez-pas-madame, la nouvelle était reçue avec un mélange d’incrédulité et d’indignation. Mais petit à petit, l’information fait son trou médiatique pendant que la « science » s’évertue à trouver de nouveaux moyens d’expliquer l’inexplicable.

 


 

Décortiquons donc ensemble une petite dépêche de l’AFP apparue sur le portail Romandie.com. Rien qu’avec le titre, le ton est donné :

La hausse du thermomètre fait une pause, pas le dérèglement climatique

Voilà, le thermomètre, tout essoufflé de sa course vers l’ébullition, fait une petite halte. Personnellement, jamais vu un thermomètre faire une pause, mais admettons : pour quoi, vers quoi, combien de temps, la sieste ? Aucune idée. Mais attention, le réchauffement-changement-dérèglement climatique continue, n’allez pas vous croire sorti d’affaire :

La dernière décennie a été la plus chaude jamais enregistrée mais la hausse du thermomètre semble marquer une pause (…) sans toutefois remettre en cause les projections de réchauffement à long terme.

Donc ça va mieux mais tant pis, on est fichus quand même ! Vient ensuite l’inévitable « mise en contexte » de notre petite affaire, convenablement présentée comme il se doit avec d’effrayantes intonations de fin du monde :

La planète vient de vivre, en moyenne, sa décennie la plus chaude depuis le début des relevés de températures en 1880 : la température moyenne mondiale, dopée aux émissions de gaz à effet de serre (GES) d’origine humaine, a grimpé de près d’un degré depuis la fin du XIXe siècle.

Bien entendu, 130 ans d’historique un intervalle absolument risible pour déduire quoi que ce soit à l’échelle des températures terrestres, d’autant plus que si on connait très approximativement celles d’il y a un siècle, et encore, la population humaine de 1880 et son mode de vie n’ont absolument rien à voir avec celle d’aujourd’hui en termes d’émission de gaz. En fait, toute construction théorique impliquant l’homme sans faire exactement coïncider le réchauffement climatique avec le boom de l’activité industrielle mondiale (après la seconde guerre mondiale, en gros) est une escroquerie qui n’a même pas l’apparence de la vraisemblance. Mais peu importe : la théorie est en marche !

Les deux phrases suivantes valent à elles seule leur pesant de CO2 tant elle sont des bijoux « d’information ». Commençons par la première :

Cette réalité du réchauffement global sera confirmée en septembre par le prochain état des lieux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).

Les experts du Giec ne se réunissent pas pour débattre, mais pour confirmer. On imagine la haute tenue des échanges entre des gens tous d’accord entre eux. Mais c’est aussi sans compter avec un détail, une broutille, un tout petit rien, un incident, une bêtise…

Mais elle s’accompagne aujourd’hui d’une petite anomalie : bien que la concentration en CO2 ne cesse de croître dans l’atmosphère, la température moyenne, elle, se stabilise à la surface du globe depuis une dizaine d’années.

Une petite anomalie, soit en gros juste l’exact contraire de la théorie ! Pas de quoi s’énerver ! Pendant la décennie écoulée, où notre civilisation a envoyé dans l’atmosphère environ un quart des émissions de CO2 jamais produites par l’humanité depuis 1750, la température est restée stable.

Le Réchauffement Climatique d’Origine Humaine est K.O. debout.

Bien entendu, les climatologues étant doté d’une incroyable propension à tout expliquer a posteriori, le rétropédalage est en marche. On peut même dire que ça rétropédale dans toutes les directions :

Différentes hypothèses ont été suggérées pour expliquer un tel plateau, mis en avant par ceux qui contestent le réchauffement : éventuelle baisse d’activité solaire, ou encore quantité plus importante dans l’atmosphère d’aérosols d’origine volcanique ou fossile, qui réfléchissent les rayons du soleil. Deux publications récentes tendent elles à attribuer le premier rôle aux océans. (…)

Le soleil se refroidit, la composition atmosphérique et ses effets sont différents de ce qu’on pensait, les océans stockent de la chaleur… Voire, tout en même temps ! Que de champs de recherche défrichés à point nommé pour venir au secours d’une théorie battant de l’aile !

D’ailleurs, le réchauffement est sauf, car même une petite pause de plus de dix ans – une paille – ne remet pas en cause l’édifice théorique. C’est un peu la version réchauffiste du « à long terme, nous sommes tous morts » de Keynes. Le réchauffement doit avoir lieu, il aura lieu :

Plus important, pour les climatologues, ce phénomène ne remet pas en cause les projections à long terme établies par la science. Cela n’a presque aucun sens de parler de pause alors que le concept de climat a toujours été défini sur une période de 30 ans, dit à l’AFP Jean-Pascal van Ypersele, professeur de climatologie à l’Université de Louvain (Belgique). (…)

Qui a décrété que la période de validité devait être de trente ans, et pas dix, ou au contraire cinquante ? Est-ce le onzième commandement rapporté par Moïse du Mont Sinaï ? Ou serait-ce que parce qu’un intervalle plus petit donne aujourd’hui une tendance peu favorable au dogme ?

L’écran de fumée est d’autant plus amusant que, régulièrement, des articles sont publiés faisant état de catastrophes dues au réchauffement sur des intervalles bien plus courts, voire d’une année à l’autre. Mais peu importe, rappelons les tendances lourdes (et de moins en moins vérifiées) :

Au rythme actuel des émission de GES, la planète pourrait se réchauffer de 3 à 5°C d’ici quelques décennies, rappellent les estimations les plus récentes. Et même si le climat s’avérait un peu moins sensible que prévu aux concentrations de CO2, il va rester très difficile de contenir la hausse à 2°C, soit le niveau maximum recommandé par la science pour éviter un emballement du climat, souligne aussi Jean Jouzel.

3 à 5°C, ce n’est jamais qu’une estimation quasiment du simple au double. Et selon un Jean Jouzel accroché à sa théorie comme une palourde à son rocher, il est « très difficile » de contenir la hausse à 2°C – ce, bien que la hausse fasse du sur-place depuis dix ans sans guère d’efforts de la part de l’humanité ! Mais M. Jouzel est aussi vice-président du Giec. La définition du poste implique d’être imperméable aux vents contraires.

Allez, une dernière tranche d’apocalypse pour la route :

D’autant que d’autres indicateurs du dérèglement climatique sont bien loin de marquer une pause, comme la hausse du niveau de la mer, la fonte des glaces arctiques ou les évènements météorologiques extrêmes comme les tempêtes ou les sécheresses.

La température n’étant plus un indicateur valable du réchauffement climatique (!) il faut désormais en trouver d’autres, encore moins pertinents. Guettons encore une variation du niveau de la mer qui ne soit pas inférieure au degré d’incertitude de la mesure ; peut-être que d’ici 2100 quelques militants engagés scientifiques parviendront à cette prouesse.

Paré de tous les critères internes de la pseudo-science, la théorie du Réchauffement Climatique d’Origine Humaine continue son petit bonhomme de chemin. J’espère que dans vos chaumières, profitant enfin de ce printemps tardif, vous claquez encore des dents de peur face au Croquemitaine ; il tire son pouvoir de votre culpabilité. Reconnaissons-le, lui et ses alliés de la presse ne ménagent pas leurs efforts face à une réalité de moins en moins coopérative.

sources : http://www.contrepoints.org / http://stephanemontabert.blog.24heures.ch

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