La Grèce sous les flammes
La Grèce a commencé mercredi à suffoquer avec des températures voisines de 40 degrés Celsius sous sa troisième canicule de l’été, un phénomène sans précédent depuis plus d’un demi-siècle, a indiqué le service national de météo (Emy).
« Du plus loin que remontent nos mesures, en 1950, nous n’avions pas enregistré jusque là trois canicules consécutives pour un été », a déclaré à l’AFP le météorologue Georges Asprobekakis.
Le coup de chaud d’août s’annonce toutefois moins accablant que les deux vagues de chaleur de plus d’une semaine qui ont frappé le pays fin juin et fin juillet, avec des records à 46 degrés Celsius.
La chaleur a provoqué depuis le début de l’été la mort de 16 personnes, selon les autorités, et favorisé une vague d’incendies catastrophiques dans lesquels trois villageois et deux pompiers ont trouvé la mort.
Jeudi et vendredi, les températures devaient avoir des maximales à 42 degrés dans l’ouest de la Grèce, avant de repasser samedi sous la barre des 40 degrés.
A Athènes, la chaleur a fait augmenter la pollution, dont la chape grise était visible à l’oeil nu, avec des pointes des taux d’ozone et de dioxyde d’azote. Le ministère de l’Environnement a appelé les personnes âgées et les personnes souffrant de problèmes cardiaques et respiratoires à rester chez elles.
La cause de ce déchaînement du climat – violentes inondations, vagues de chaleur et coups de froid – est due, les spécialistes ne cessent de le répéter, au phénomène du changement climatique. Le débat annuel des chefs d’Etat ou de gouvernement lors de l’Assemblée générale des Nations unies prévu du 25 septembre au 3 octobre sera axé sur le réchauffement climatique en vue de lancer un cycle de négociations devant déboucher sur un nouveau traité environnemental en décembre à Bali, en Indonésie. Ce débat général, sera précédé, le 24 septembre, d’une réunion de haut niveau sur le même thème.
La situation est toujours très critique en Grèce après l’annonce samedi de l’état d’urgence. Plus de 1.000 pompiers sont sur la brèche, épaulés par plus de 400 soldats, des avions, des hélicoptères, venus notamment de l’étranger.
Le bilan donné par les médias est de 53 morts et celui du ministère de la Santé et de 49 morts. Mais les pompiers n’ont toujours pas pu atteindre les villages qui ont été complètement encerclés par les flammes vendredi soir. Ils sont extrêmement difficiles d’accès et le feu perdure toujours. Malheureusement le bilan sera revu à la hausse.
Ce dimanche matin, on parle de feu qui se rapprocherait du site d’Olympie. Sur la route pour aller à Olympie, les régions sont totalement désolées parce qu’elles ont été anciennement incendiées plusieurs fois. La reforestation n’a pas pu se faire. L’ancienne ville d’Olympie n’est pas pour l’instant atteinte, mais elle est menacée et il y a un début d’évacuation des maisons isolées qui sont le plus rapprochées des flammes.
Mais la situation n’est pas apocalyptique parce que les vents violents tournants d’une force de huit beauforts et qui étaient à l’origine de cette catastrophe ont baissé d’intensité. Mais maintenant ils ont fait place à la canicule. Il fait plus de 42°. Les pompiers espèrent profiter de cette accalmie des vents pour circonscrire au moins les incendies d’ici dimanche soir.
Et les pompiers, malgré leurs moyens, forcent l’admiration parce qu’ils se dévouent. Peut-être que les secours étaient désorganisés. Mais s’ils sont arrivés en retard sur les lieux, c’est parce que les villages dans le Péloponnèse sont des villages montagneux très difficiles d’accès. Et il faut dire que les pompiers n’ont pas de préparation et qu’il n’y a pas de plan pour faire face à une telle situation… C’est surtout ça qui est à l’origine, avec les vents bien sûr, de ce bilan extrêmement lourd: plus de 57 morts…
Les Vingt-sept de l’Union, bien sûr, mais aussi la Norvège, l’Islande et le Lichtenchtein. Tous font partie du même groupe de coopération européenne, baptisé « mécanisme communautaire de protection civile ».
A Bruxelles, le centre de suivi et d’information de la Commission centralise les moyens proposés par chaque pays et les met à disposition du gouvernement concerné.
En l’occurrence, la Grèce a accepté le soutien de l’Italie, de l’Espagne, de la Norvège, de la France, de l’Allemagne et des Pays-Bas. Au total, sept avions bombardiers d’eau, près d’une dizaine d’hélicoptères et de nombreux pompiers venus de toute l’Europe sont déjà sur place. Leurs interventions sur le terrain sont coordonnées par les services grecs de lutte contre les incendies.
Ce n’est pas la première fois, cet été, qu’Athènes fait appel à ses partenaires européens. Les feux ont été particulièrement nombreux, cette année, dans le pays. Frappée par trois périodes de canicule depuis le mois de juin, la Grèceconnait cet été, les incendies les plus catastrophiques depuis dix ans. Ce sont surtout, les plus meurtriers au monde, depuis un siècle et demi.
sources : http://www.rtlinfo.be/ / http://www.lanouvellerepublique.com /http://www.rtbf.be / http://www.rfi.fr/
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