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Découvrez la cause de l’extinction des Mayas

La civilisation maya est l’une des plus puissantes et ingénieuses qui aient vécu sur Terre. Cependant, on sait encore bien peu de choses sur leur disparition.

Les premiers sites mayas ont été construits au cours du premier millénaire avant notre ère. Cette civilisation, qui vécut après les Olmèques et avant les Aztèques, atteignit son apogée autour de l’an 600 après J.-C. Ainsi, lors de leurs fouilles, les archéologues ont découvert des milliers d’anciennes cités mayas, dont la plupart sont réparties sur la péninsule du Yucatan, au sud du Mexique, même s’il est probable qu’un grand nombre de ruines mayas se cachent encore sous l’épaisse forêt tropicale de la région.

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Autour de 850 après J.-C., après des siècles de prospérité et de domination, les Mayas ont commencé à abandonner leurs grandes villes, les unes après les autres. Ainsi, en moins de 200 ans, la population chuta largement, même s’il resterait plus tard quelques foyers de résurgence. Mais outre sa dimension dramatique, l’effondrement de la civilisation maya a également quelque chose d’intrigant, car en dépit de plusieurs décennies d’études, les archéologues n’ont toujours aucune certitude sur les causes de ce dépeuplement massif.

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Au début des années 90, les premiers rapports climatiques de l’Amérique centrale ont été reconstitués, et une théorie est devenue particulièrement populaire : la civilisation maya aurait été décimée par une période de graves changements climatiques.

Au cours des siècles précédant l’effondrement des Mayas, cette civilisation connut un essor sans précédent lorsque les villes prospérèrent, aidées par des récoltes abondantes. Mais les données climatiques obtenues récemment indiquent qu’à cette époque, l’aire géographique maya bénéficiait de fortes précipitations. En revanche, d’après les mêmes informations, la région fut ravagée par 95 ans de sécheresse à partir de l’an 820. Les chercheurs ont ainsi remarqué que la plupart des principales villes mayas tombèrent entre l’an 850 et l’an 925, coïncidant avec la longue période de sécheresse détectée.

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Une constatation vient tout de même nuancer cette hypothèse : le fait que si beaucoup de villes ont décliné entre 850 et 925, d’autres cités mayas ont tout de même subsisté. Ainsi, les métropoles qui dépérirent au cours des sécheresses du IXe siècle étaient principalement situées dans la partie sud du territoire maya, qui correspond aujourd’hui au Guatemala et au Bélize. Dans le nord du Yucatan, en revanche, les villes ne se contentèrent pas de survivre mais commencèrent aussi à prospérer davantage. Dans cette région, se développèrent même un certain nombre de centres urbains, comme Chichén Itzá. Les scientifiques proposèrent plusieurs explications à cette résurgence du nord, qui contraste avec l’effondrement du sud. Et si jusqu’à présent, aucune théorie n’a vraiment prévalu, une nouvelle découverte pourrait permettre d’expliquer ce paradoxe intrigant.

Des études antérieures avaient déjà déterminé les âges approximatifs des principaux centres urbains de la civilisation maya du nord. On y apprenait notamment que la région avait enduré les sécheresses du IXe siècle mais jusqu’à présent, cette manne de données n’avait jamais été réunie en une seule étude pour permettre à l’aire nord du territoire maya d’être considérée comme un ensemble, ce qui aurait ainsi aidé les chercheurs à identifier des tendances globales dans son apogée et dans sa chute.

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Depuis, une étude publiée en décembre 2015 par des archéologues américains et britanniques a réuni, pour la première fois, toutes les données recueillies afin de calculer les âges des centres urbains du nord du territoire maya.

Ce que l’équipe constata modifie considérablement notre compréhension de cette époque puisque, contrairement à la croyance qui prévalait jusque-là, la région nord du territoire maya se révéla avoir subi non pas une période de sècheresse, mais deux. Les chiffres montrèrent ainsi un déclin de 70 % des inscriptions dans les calendriers en pierre dans la seconde moitié du IXe siècle et le même schéma fut observé dans la datation au carbone 14, celle-ci indiquant que le nombre de constructions en bois baissa à la même période dans la région nord.

Les chercheurs pensent que ce déclin créatif indique un effondrement politique et sociétal dans le nord de la région à cette époque. Et bien que cette aire géographique ait certainement mieux évolué que le sud de la région, les nouvelles recherches suggéraient que le nord avait lui aussi significativement décliné.

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La seconde période de déclin survint après une brève reprise au cours du Xe siècle (celle-ci étant survenue après une augmentation des précipitations). Pour cette époque, les chercheurs remarquèrent une autre crise dans la construction de nombreux sites à travers le territoire maya du nord : le nombre de sculptures sur pierre et autres activités de construction semble avoir chuté de moitié entre l’an 1000 et l’an 1075. Et comme lors de la première crise 200 ans plus tôt, les chercheurs ont découvert que le XIe siècle coïncidait avec un contexte de grave sécheresse.

La sécheresse du XIe siècle semble avoir été la pire que la région ait connue en l’espace de 2000 ans et l’on peut certainement parler de « méga-sécheresse ». Les données climatiques montrent ainsi que les précipitations ont diminué de façon spectaculaire de 1020 à 1120 environ, ce qui coïncide avec les dates constatées de l’effondrement du nord du territoire maya.

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L’étude parue en décembre 2015, qui recoupe de nombreuses données, permet d’affirmer que les changements climatiques causèrent non pas une, mais deux périodes dévastatrices de déclin maya. Et si la première vague de sécheresse sembla avoir décimé le sud du territoire maya, il semble que la seconde vague ait décimé le nord.

Après cette deuxième vague, les Mayas paraissent ne s’être jamais relevés.

La plupart des explications archéologiques au déclin maya impliquent l’agriculture, dont toutes les grandes civilisations étaient tributaires, pour se nourrir comme pour leur économie. Ainsi, l’explication la plus probable établit que ces années de faibles rendements pourraient avoir progressivement diminué l’influence politique des Mayas, pour finalement aboutir à la désintégration quasi totale de cette société ancestrale.

extrait et source de http://dailygeekshow.com/

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