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Intense réchauffement terrestre il y a 15 000 ans

En l’espace de quelques années, les températures ont grimpé de 10 °C dans l’hémisphère Nord à la fin de la dernière glaciation.

Un changement climatique très brutal, probablement lié à des modifications de la circulation atmosphérique, s’est produit à deux reprises il y a environ 15 000 ans dans l’hémisphère Nord avec des hausses de dix degrés en quelques années, selon une étude publiée dans la revue Science.

Le climat a d’abord basculé il y a 14 700 ans avec une augmentation des températures de plus de dix degrés Celsius, en seulement trois ans ! Puis, après un nouveau coup de froid, une hausse équivalente s’est produite en soixante ans il y a 11 700 ans, à la fin de la dernière période glaciaire.

Des analyses de carottes de glace du Groenland ont montré que ces renversements climatiques se sont produits «aussi abruptement que si quelqu’un avait soudainement appuyé sur un bouton», souligne Dorthe Dahl-Jensen, de l’université de Copenhague, coauteur de l’étude avec des chercheurs japonais et français du CEA et du CNRS.

La dernière période glaciaire s’est donc achevée de manière très brutale, avec deux épisodes de réchauffement intense interrompus par une brève période froide. Le tout, il convient de le souligner, en l’absence de tout dégagement de gaz à effet de serre (CO2, méthane…) d’origine humaine.

Remonter l’histoire du climat
Au cours de la première phase de réchauffement, appelée le Bölling, qui s’est étalée sur un peu moins de deux mille ans, des peuples de l’âge de pierre ont pu s’installer en Europe du Nord et jusqu’en Scandinavie avant que les températures ne redeviennent glaciales il y a 12 900 ans.

L’étude a été réalisée à partir de l’analyse des poussières (plus leur teneur est abondante et plus le climat est froid) et de certains isotopes de l’oxygène et de l’hydrogène retrouvés dans les carottes de glace du forage NorthGRIP au Groenland. Ce dernier, d’une épaisseur de plus de 3 kilomètres, permet de remonter l’histoire du climat sur 125 000 ans.

Ces mesures «permettent pour la première fois de comprendre l’anatomie des changements climatiques passés», affirme dans un communiqué Jean Jouzel, directeur de l’Institut Pierre-Simon-Laplace. 

source : http://www.lefigaro.fr/

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