xris a écrit :Bonjour,
merci, c'est une fois de plus très intéressant cette histoire à plusieurs vitesses.
Tout d'abord, si j'ai bien compris, il n'y a pas péril en la demeure pour ce qui est de la glace de l'arctique.
Ensuite, je me souviens très qu'il y a une dizaine d'années, on affirmait qu'il n'y aurait plus de glace au début de cette décennie. Il en reste.
On se base toujours sur une observation très restreinte qui "arrange" ceux qui prédisent la disparition de la glace, on prend la tangente à la courbe là où on veut, comme on veut et on en tire des conclusions au demeurant très hasardeuse pour le long terme.
Force est de constater que ça ne marche pas !
Observations de sous-mariniers :
En 1959 un membre d'équipage du sous-marin Skate qui fit surface au Pôle Nord en été puis l'hiver suivant déclara : « Nous fîmes surface au Pôle Nord durant l'hiver en traversant une fine épaisseur de glace de moins de 60 centimètres.Nous avons trouvé des zones de mer libre de glace près du pôle en été et en hiver" »
Le sous-marin USS Skate au Pôle en hiver 1959. (US Navy Photo)
Au mois de mai 1987 on émergait à nouveau en sous-marins au pôle Nord partiellement libre de glaces ( donc peu après le maximum hivernal des glaces, le minimum des glaces au pôle est en septembre) : Cette photo a été prise en 1987 lors d'un rendez-vous très précisément situé au pôle Nord. Elle est signée par les commandants des trois sous marins HMS Superb, USS Billfish et USS Sea Devil. On aperçoit les taches bleues de la mer partiellement libre de glace.
Rencontre de sous-marins au pôle Nord en 1987 ... au mois de mai ! (US Navy Photo)
Cette photo n'aurait pas pu être prise au mois de mai 2010, car il y avait 100% de glace au pôle !
Ces observations ne nécessitent aucun modèle numérique sur ordinateur, ni aucune compérence scientifique particulière, pour tout simplement constater que rien de bien nouveau se passe au Pôle Nord !
Cependant, La NASA a annoncé en 2007 que " Les évolutions décennales habituelles des courants de l'Océan Arctique sont largement responsables des variations climatiques de l'Arctique que nous observons ( que nous sommes capables d'observer) depuis plusieurs années. Ces modifications périodiques des courants océaniques induisent localement des réchauffements ou des refroidissements"
La dérive Nord Atlantique du Gulf Stream qui remonte vers l'Arctique varie ( Oscille ) en débit et température depuis des siècles avec une période de 10 à 20 années. Ses effets thermiques sur la glace de mer ( dont l'épaisseur varie de 4 à 2 mètres) sont donc consécutivement variables.
La première figure du haut montre une augmentation du flux et de la température de l'eau du Gulf Stream , passant sous la glace de l’océan Arctique. La réduction de l'épaisseur actuellement ( en 2007, deuxième photo ) constatée des glaces de mer est provoquée par un flux plus intense d’eau plus chaude provenant de l’Atlantique Nord ( Polyakov et al.,2002). On remarque que la glace est plus claire donc moins épaisse sur le trajet principal du Gulf Stream. Ce mécanisme est bien connu sous le nom d’oscillation de la dérive Nord Atlantique, c'est un phénomène naturel.
Relevé des fluctuations de la température de l'eau de surface en Atlantique Nord. Ces variations entrainent des variations de fusion de la glace de mer au Pôle Nord.(source:NASA)
Ce graphique qui compare la surface à l'épaisseur des glaces de mer montre clairement que de 1999 à 2001 les glaces étaient plus épaisses que de 2007 à 2010, alors que leur surfaces étaient semblables ce qui ne peut s'expliquer que par un effet thermique de l'eau sous la banquise et pas du tout par un réchauffement de l'atmosphère. Notons que depuis le point bas de 2007 l'épaisseur de glace se reconstitue.
Evaluations récentes du volume de glace arctique. On remarque une tendance à la réduction du volume de glace, notamment provoquée par un apport calorifique sous la banquise par l'eau périodiquement plus chaude du Gulf Stream.
Certains utilisent cette courbe et la prolongent naïvement pour "prédire" avec force ...la disparition totale de la glace de mer en été en 2020, ils appellent cela faire de la science ! Ont-ils tracé cette courbe depuis par exemple deux siècles, non car c'est impossible...mais ce n'est pas une raison pour faire preuve de myopie...
En 2007, l'océanographe Fiamna Straneo constate: Les dernières variations du courant océanique Nord Atlantique ont apporté de plus grandes quantités d'eau subtropicale ( plus chaude ) jusqu'au hautes latitudes. Une équipe de scientifiques conduite par Fiamma Straneo spécialiste en océanographie physique à la Jack Cook, Woods Hole Oceanographic Institution, a constaté que les eaux subtropicales atteignent les glaciers du Groenland et dirigent ainsi leur fusion et probablement sont également responsables d'une accélération de la perte de glace.
Détail de la circulation des courants marins de l'océan Arctique (illustration Jayne Doucette, WHOI )
Il faut constater que le courant Nord Atlantique qui arrive "chaud", ressort de l'Océan Arctique "froid". Le courant chaud en faisant fondre la glace s'est refroidit. La quantité de glace au pôle dépend du bilan calorifique entre les eaux entrantes et sortantes. La température de l'air en surface n'y est pour rien, d'autant plus qu'elle est la plupart du temps inférieure à zéro degrè.
Que disent les modèles numériques du GIEC ?
Les modèles numériques officiels qui prévoyaient une disparition de la glace de mer pour 2100, sont en désaccord avec les observations depuis environ 20 ans, comme le montre le graphique ci-dessous: En bleu l'enveloppe des "prédictions" des modèles numériques du GIEC et en rouge les observations: La divergeance est totale ! Les modèles sont faux et n'ont rien vu venir ! Ceci démontre clairement que la théorie sur laquelle fonctionne les modèles , n'est PAS LA BONNE THEORIE!
Autrement dit, les causes des variations ne sont pas celles auxquelles le GIEC pense !
Etendue de le glace de mer en septembre en ARCTIQUE: Divergence considérable entre les "prédictions" des modèles numériques officiels du GIEC avec les observations.
Cette confrontation des résultats des modélisations sur ordinateur aux observations montre clairement que les modèles sont faux, car ils ne prévoient rien, même à court terme !
Mais cela ne désarme pas ces "scientifiques" car maintenant ils prédisent maintenat une disparition de la glace de mer en septembre vers 2020 ! Bien sur ! Pour "prédire" cela, quoi de mieux qu'une simple et hazadeuse extrapolation !
Nouvelle prévision :Disparition de la glace de mer en septembre 2020, en extrapolant cette courbe !
Heureusement 2020...c'est bientôt et bientôt... il faudra certainement réviser cette extrapolation naïve qu'aucun raisonnement scientifique ne supporte comme le prouve la fausseté des modèles numériques du GIEC .
La surface de la glace de mer du Pôle nord oscille depuis une éternité ( mais nous sommes capables de la mesurer correctement que depuis 30 ans ). Depuis 2007 la tendance est plutôt à l'augmentation de la surface malgré la croissance anthropique du CO2 atmosphérique !
L'oscillation du courant océanique nord Atlantique joue un rôle majeur dans les variations de la surface moyenne de la banquise Arctique, en apportant, sous la glace de mer, une eau plus ou moins chaude.