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Science Fiction et climatologie

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Aliane
Science Fiction et climatologie

Message par Aliane » 24 juil. 2011, 14:38

Comme je ne savais pas où le poster, j'ouvre un fil dans cette partie médiatique. Si c'est une erreur, merci aux modos de le déplacer.

Une des manières aujourd'hui de diffuser des idées, c'est de les mettre en scène : nouvelles, romans, films, séries TV... Deux gros romans de SF viennent de paraître en édition de poche, la trilogie de Kim Stanley Robinson, Les quarante signes de la pluie, Cinquante degrés en dessous de zéro et Soixante jours et après, et le dernier volume d'une trilogie de Stephen Baxter (Les enfants de la destinée), Transcendance.

Dans la trilogie publiée de 2004 à 2007 en anglais, traduite en français de 2006 à 2008 et sortie en presse pocket ces dernières semaines, Kim Stanley Robinson s'appuie sur l'hypothèse un temps caressée par les réchauffistes d'un arrêt du Gulf Stream à cause de la fonte des glaces arctiques, le RC entraînant une paradoxale ère glaciaire pour l'Europe et l'Amérique du Nord. On assiste aux efforts désespérés d'une poignée de chevaliers blancs pour sauver la planète et, comme KSR a beaucoup de talent d'écrivain, c'est à la fois grandiose et intimiste. N'importe quel auteur de talent moindre et des scènes comme le salage de l'Atlantique pour amener le GS à s'enfoncer de nouveau dans les profondeurs nordiques auraient déclenché un éclat de rire garanti. :mdr2:
On assiste aussi à l'élection d'un président écologiste en lequel n'importe qui aura reconnu Al Gore, auréolé de toutes les vertus, sans oublier la destinée (manifeste ?) de l'Amérique : sauver le monde malgré lui.

Transcendance est plus tragique. Pas de chevalier blanc mais des inventions plausibles et une grande Extinction d'espèces, analogue aux fins des ères géologiques précédentes, sauf que, cette fois, elle est due à l'homme. L'humanité doit donc traverser un Siphon dans lequel elle risque de s'éteindre avant d'accéder à l'âge spatial et de conquérir la galaxie. Mais dans cette dispersion, l'évolution faisant son oeuvre, l'humanité s'adapte aux planètes lointaines (un lointain écho de Simak avec Demain les chiens) au point d'aboutir à de nouvelles spéciations et certains descendants des hommes y perdent l'intelligence et le langage.

Dans les deux cas, le point de départ est pris dans le rapport du GIEC et leur lecture le conforte dans l'esprit du public.

Aliane

Message par Aliane » 27 juil. 2011, 07:50

Avant le GIEC, les romanciers avaient bien sûr imaginé l'impact de variations climatiques majeures. Les hivernophiles ont du apprécier l'interminable série de G.J. Arnaud, parue au Fleuve noir, La Compagnie des glaces. Un monde purement ferroviaire s'est développé pendant une ère glaciaire et, au fil des volumes, le lecteur s'apercevra que les dirigeants s'entendent à modifier le climat, à empêcher les rayons solaires d'atteindre la planète et de faire fondre les glaces, craignant le chaos s'ils laissaient la nature suivre son cours et le réchauffement commencé depuis un bon millénaire de se développer. Ils se heurtent évidemment à des révoltés qui, eux, veulent voir le soleil.

http://www.sfmag.net/article.php3?id_article=658

Notons que c'est également l'homme qui, dans la série, a déclenché cette ère glaciaire : en stockant ses déchets nuclaires sur la Lune. Elle a fini par exploser et se transformer en un nuage de poussières qui entoure la Terre et la coupent du soleil. Et c'est ce nuage que les dirigeants alimentent lorsqu'il retombe naturellement.

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