Le Monde de Hubbert

[cartesien66]

Que va-t-il manquer finalement,le pétrole,le temps pour s'adapter,la volonté profonde à cette adaptation ??? Certainement un peu des trois !!! En économie,on apprend à gérer les stocks et la production en fonction de la demande en prenant garde de ne jamais entamer le stock de "sécurité" ( cette pratique optimise le rendement productif dans le sens où le CA n'est pas dépendant de la production mais de l'écoulement des stocks,la production,elle,suit pour conserver un stock suffisant à la demande ) ( on peut même,en cas de baisse notable de la demande suspendre ou ralentir la production et"vivre"sur les stocks,à moindre coup,même si en comptabilité on estime que les stocks coutent cher et sont considérés comme de l'argent dormant ),je ne pense pas que le pétrole déroge à la règle même si les stocks sont relativement faibles car la demande ne le permet pas ( et son stockage est onéreux techniquement et dangereux )

[Aliane]

Cela fait au moins 15 ans sinon plus que le pétrole est de plus en plus cher : gisements off shore, puis sables bitumineux, etc. Les compagnies pétrolières qui n'emploient pas des imbéciles le savent très bien et calculent l'avenir en conséquence. D'où la diversification pétrole/gaz, les nouvelles techniques d'extraction, etc. Huygens a probablement raison même si ça désole les écologistes.

Le stock de sécurité ? Bien des entreprises travaillent à flux tendus, à la japonaise, sans ce filet de rattrapage. Il fait plutôt partie des cours d'éco que de la réalité. En ce qui concerne les hydrocarbures, le flux tendu est plutôt la règle.

Guerre avec l'Iran signifierait guerre mondiale quelques semaines plus tard. Le risque est quasiment le même avec la Syrie, d'où le recul des Américains.

[cartesien66]

A flux tendu peut-être mais différents pays ont autorisé la spéculation sur les hydrocarbures et pour spéculer,il faut des stocks ( bien entendu,je ne parle pas de spéculation à long terme mais cette "nouveauté"change la donne de la demande effective : achats / consommation "directe" et la demande fictive : Achats / "stockage" / revente / consommation )

[Phili2pe]

faut pas trop fantasmer...

mais les produits pétroliers se stockent très mal, il ne sert à rien d'avoir un an de réserve.... les stocks stratégiques sont en permanence renouvelés...

par contre c'est notre dépendance au pétrole qui a augmenté, car en heure de smic un litre d'essence est moins cher qu'il y a 20 ans...

lĂ  le prix du baril sur 13 ans

et

ici

L'essence française en minutes de travail depuis 1956

[cartesien66]

Faut pas trop fantasmer .... ????? Sur quoi Phili2pe ???

[Phili2pe]

sur la spéculation, on ne spécule que sur ce qui est rare ou qui offre les conditions pour faire un bulle, le pétrole n'offre pas cela

[cartesien66]

La spéculation n'a rien à voir avec la rareté,aujourd'hui on spécule sur tout et sur rien,par exemple les produits financiers font parties de la spéculation,les monnaies etc,etc .... C'est la spéculation qui décide de la "rareté" ( pour reprendre ton terme ) d'un produit par des achats massifs de production ,bloquée en attente de hausses des prix ( car ces achats "financièrement"stockés réduisent d'autant les offres face à la demande d'où une hausses inévitables des prix ) c'est tout con et simple à mourir pour ne pas dire ...à comprendre,seule la production périssable à court terme n'est pas spéculé .
Je vais t'offrir une autre spéculation qui nous touche tous autant que nous sommes .Les banques qui t'accordent un crédit,spéculent sur ta capacité à honorer tes échéances pour justement te prêter.Les clients les plus rentables ne sont pas les bons payeurs ..... je te laisse méditer sur la différence entre les mathématiques et l'économie !

[Phili2pe]

non, je crois que c'est erroné, ce n'est pas parce que les frais bancaires sur les découverts et autres refus de paiement sont énormes que les banquiers aiment ça...
car ils ne savent pas quand ils seront payés et ça aussi c'est pas difficile à comprendre...

l'argent prêté est un argent qui n'existe pas... seuls existent les intérêts quand ils sont versés, c'est ça la création monétaire aujourd'hui...

c'est un peu comme un épicier qui ouvre un compte à un client, il espère être payé à la fin du mois, s'il ne l'est pas c'est pas trop grave si c'est le seul client (enfin tous dépend de la note) si c'est plusieurs clients c'est grave, car il ne peut plus payer ses fournisseurs etc... c'est pas dur à comprendre....

les banques aiment les comptes remplis car il font des sous avec plus qu'avec les frais sur les découverts... on pense qui font du fric parce qu'on a du mal à reconnaître qu'être à découvert c'est finalement pas normal puisque ça veut dire que tu as dépensé plus que ce tu pouvais... et reconnaître sa responsabilité...

et si les frais sont exagérés c'est pour te décourager de recommencer ... et je ne fais pas la moral car là en septembre mon banquier a été plutôt un chic type alors que il aurait pu me faire de sérieux soucis...

pour le pétrole y a de la spéculation mais encore une fois à la marge... le pétrole extrait ne se stocke pas... par contre avec le pétrole il y a en effet tout un jeu d'intermédiaire plus de 80 entre l'extraction et la commercialisation...

[Aliane]

par contre c'est notre dépendance au pétrole qui a augmenté, car en heure de smic un litre d'essence est moins cher qu'il y a 20 ans...

lĂ  le prix du baril sur 13 ans

et

ici

L'essence française en minutes de travail depuis 1956

C'est tout le niveau de vie des années 50 qui est plusieurs crans en dessous du niveau de vie actuel. La grande baisse non seulement du pétrole mais de tout se place entre 1955 et 1970, avec la fin de la domination de l'agriculture dans l'économie française. Le deuxième décrochage, vers 1986, correspond à la mise en œuvre de l'automation. La seule partie de la courbe qui a un sens, c'est après 1986 et, en gros, c'est stable. Mais cela correspond aussi à une proportion de plus en plus grande de travaux payés au SMIC. Pour que cette courbe en minutes de travail ne soit pas biaisée, il faudrait mettre en parallèle la proportion de smicards dans la population active.

Dans les années 50, les gens habitaient à proximité de leur travail. Au pire, il fallait un vélo pour rejoindre l'usine à l'extérieur de la ville. Aujourd'hui, on travaille très souvent à 25 ou 30 km de son logement et,surtout en province, la voiture est indispensable, ce n'est plus un luxe pour se balader.

[Phili2pe]

Dans les années 50, les gens habitaient à proximité de leur travail. Au pire, il fallait un vélo pour rejoindre l'usine à l'extérieur de la ville. Aujourd'hui, on travaille très souvent à 25 ou 30 km de son logement et,surtout en province, la voiture est indispensable, ce n'est plus un luxe pour se balader.

c'est là qu'est l'os pour la population sans compter les pavillons gouffres énergétiques