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Débat - Réchauffement climatique ou Refroidissement ?

Entre réchauffement et refroidissement, quelle sera l'évolution du climat de demain?

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Re: Débat - Réchauffement climatique ou Refroidissement ?

Message par Invite-f » 22 juil. 2010, 16:19

Si maintenant il faut croire tout ce que raconte google ! pourquoi pas écouter le giec aussi ?

plus sérieusement, et sauf erreur de ma part, je n'ai pas vu ni compris qu'il puisse y avoir de propos "partisans"
ni même d'évocation de "croyance"

ceci ne relevant que du charlatanisme, de la prédiction ou de la magie noire. Bien au contraire, j'ai crû comprendre qu'il y avait une tendance à la modération dans des propos alarmistes et a priori peu fondés, ou tout au moins peu étayés, au sujet d'un éventuel réchauffement catastrophique.*
Il n'est fait état que de faits passés, de mises en parallèles de propos contradictoires, et de références à des scientifiques reconnus (Courtillot ou d'autres étrangers).
Ainsi que de doutes mis en lumières par des écrits de scientifiques.
A côté de ceci, quelques opinions que je ne juge pas, sont portées à la connaissance de tous via des écrits personnels et signés qui ne peuvent qu'engager leurs auteurs et que toute personne se chargeant d'en faire la publicité devrait lire avec plus d'attention et mentionner qu'il ne s'agit que de citations.
Charge à celui qui prétend savoir quelque chose d'argumenter et non de "croire" ...

Je ne me serais pas vu écrire un cours, un mémoire ou une thèse en affirmant que la vérité universelle était à tel ou tel endroit, surtout sur un sujet à polémique et en cours d'observation !
Bien au contraire, dans de pareils cas, j'ai pris toutes les précautions, soit pour décrire (proprement je l'espère !) MES travaux personnels et MES conclusions, dans le cadre de qui est établi et reconnu, sans oublier l'état de l'art, il est vrai dans un domaine mieux connu que la science du climat ...

Je ne peux que t'encourager à faire preuve d'une meilleure critique, et de garder pour ta culture personnelle les hypothèses, voire ce qui n'est pas encore vérifiable, en attendant mieux. On a assez reproché, par exemple, au giec de faire de publier des travaux sur ce qui s'est avéré n'être que des hypothèses.

* Je parle de TDF bien entendu

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Re: Débat - Réchauffement climatique ou Refroidissement ?

Message par Geomalin » 22 juil. 2010, 16:43

Indiana57 a écrit :Alors refroidissement ou pas finalement? Moi perso je ne me suis pas encore fait d'avis et je me suis bien fait remonter les bretelles en ce moment par le directeur de l'enseignement pédagogique de mon université car tout mon rapport pour mes cours à l'université portait sur un éventuellement refroidissement, j'ai du tout modifier dans mes cours ou presque en expliquant que c'était plus compliqué que ça... :-|

N'empêche moi je ne sais plus quoi mettre dans mon article pour le prochain cours à la rentrée... :oops:
Peut-être que ça manquait de nuances, mais tu touches du doigt ce qui ne va pas du tout ! A l'école, voire à l'Université on n'a aucun problème tant qu'on matraque, même sans aucune nuances, les enfants ou les étudiants avec la thèse "officielle" du GIEC qui n'est pourtant qu'un postulat (ex. on projette le film d'Al Gore, "Une vérité qui dérange") Les arguments critiques n'ont guère droit de cité. Mais faut dire que c'est bien plus commode de jouer sur l'émotionnel que sur l'argumentation. C'est assez déplorable... :roll: Je ne peux que t'encourager simplement à présenter de manière équilibrée les arguments des uns (thèse du GIEC) et des autres (ceux qui conteste cette thèse en présentant leurs arguments).

En d'autres termes, et ça reste un problème : on DOIT nuancer (ce qui est normal) si on présente une thèse disons "sceptique" alors qu'on n'est PAS OBLIGE de nuancer dans le cas contraire. C'est juste un constat, mais je pense qu'il reflète bien la réalité. :roll:
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Re: Débat - Réchauffement climatique ou Refroidissement ?

Message par FredTDF » 22 juil. 2010, 22:13

Message pour Indiana et pour les personnes qui n'ont pas tout suivi.

Le descriptif que tu as vu sur Google est en effet le descriptif de TDF.

"Ce site nous dévoile les vrais mystères d'une climatologie devenue imprévisible. La Terre du Futur est partisanne d'un fort refroidissement à venir à cause du réchauffement climatique"

Oui je certifie ces propos. J'ai découvert très tot, en 1998, qu'un refroidissement s'orientait à l'horizon. Quand j'ai vu le 1er rapport du Giec en 2001, j'ai dès lors compris qu'ils étaient déjà dans l'erreur. Car l'impact de la fonte des glaciers et de l'impact des courants marins n'étaient pas pris en compte. C'est le CNRS lui même qui le certifiait déjà à l'époque. C'est pourquoi lors de l'ouverture du site en 2003, l'orientation du site a été très claire : c'est un refroidissement climatique qui se pointerait. Les raisons sont les suivantes qui ont été très discutées sur TDF. L'impact du Gulf Stream et de la Dérive Nord Atlantique pouvaient être influencés par ce réchauffement climatique. Des colonnes descendantes au large du Groenland étaient fortement ralenties, la salinité de l'océan atlantique étant en baisse. Les recherches ont continué, l'effet d'Iris, rétroaction négative dû au réchauffement climatique a été découvert en 2005 par une Université d'Alabama. En effet, un surplus de chaleur "s'échappait" dans l'espace. Un article a été écrit sur ça. D'autres phénomènes ont été réflechis comme des phénomènes plausibles : - le Tornadocane : un ouragan pouvant se créer sur la terre ferme et non pas sur l'océan (vu en Virgine en 1999). - Une augmentation de la pluviométrie sur les pôles créant ainsi une augmentatation des congères (+60% d'orages selon la BBC en Alaska en 2001). La NOAA nous précisait alors un refroidissement Antarctique avec un refroidissement de l'océan profond. Une forte reflexion sur l'impact océanique a eu lieu, avec les conséquences des indices comme la NAO, l'AO, le PDO, et dernièrement l'AMO. L'influence de El Nino et de la Nina. L'augmentation de la pluviométrie en Afrique.
Au delà des phénomènes cycliques et de el nino, une baisse des températures de la strastosphère depuis 20 ans qui pourrait être à l'origine de la crise cyclonique observée en 2005. L'impact des cycles récurrant qui a été ignoré, semble t-il par le Giec. Phénomène des cycles solaires qui auraient donc un impact sur le prochain cycle solaire N°24, avec un barycentre favorisant une disparition des tâches solaires. L'impact du Soleil sur le climat terrestre. Tout ceci jouent sur les flux atmosphériques qui peuvent désorientés le vortex polaire comme nous l'avons vu cet hiver. Tout ceci est expliqué dans les articles de TDF.
L'impact des bornes météo actuelles qui existent depuis 150 ans se situant dans les ilots urbains se réchauffement nettement plus vite que la Terre elle même. Ce dernier thème a été réfléchi mais va être approfondi prochainement. L'impact du réchauffement planétaire qui est fait au niveau mondial alors qu'il devrait être fait au niveau régional. Pour résumé, tout ceci démontre que ce n'est pas un réchauffement climatique sans fin et apocalyptique qui nous arrive mais bel et bien un refroidissement. Maintenant, la question est de toujours savoir le degré de ce refroidissement, mais je crois que c'est une question qu'on t'a déjà répondu. Ce degré de refroidissement reste inconnu.

Néanmoins avec tout ça, TDF se doit d'apporter des solutions aux problèmes économiques-environnementaux qui restent une réalité. Ceci reste également une très grande priorité, c'est pourquoi sur TDF, nous avons une rubrique Solutions.

Si avec tout ceci TDF doit être fermé, alors c'est que vous n'avez pas tout suivi. Il y a une orientation du site et comme tout le monde, la réflexion continue car nous n'avons pas toutes les réponses. Vu la complexité climatique, et vu le nombre de solutions à apporter, il est fort probable que TDF n'en verra jamais la fin [17.gif]
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Re: Débat - Réchauffement climatique ou Refroidissement ?

Message par Frosty » 23 juil. 2010, 07:39

Très bon message Fred,


Voici le mail envoyé au modérateur de l’émission « Carbone : l’ennemi public nº 1 », diffusée sur France 5 le 6 juillet 2010 (avec, bien entendu, l’autorisation de son auteur).
…quelques réflexions sur le changement climatique :



1. La température globale a effectivement augmenté de 0,7°C sur la période 1906 à nos jours, après une période plus froide dans la seconde moitié du 19ème siècle.

2. Cette augmentation est-elle globale? Les données d’observation montrent que des régions se réchauffent alors que d’autres se refroidissent.

3. En conséquence, il est absolument inexact de dire que la planète se réchauffe : le « changement climatique » n’est pas synonyme de « réchauffement global ». Pas plus qu’il n’existe de « climat atlantique moyen », il n’existe de « climat hémisphérique moyen » et encore moins de « climat global »

4. D’où la question que l’on est amené à se poser: une moyenne de comportements thermiques aussi divers, et même carrément opposés, a-t-elle une valeur climatique globale?

5. Donc, si le CO2 explique le réchauffement, il doit aussi expliquer le refroidissement, ou bien une autre explication doit être trouvée, signifiant alors que des secteurs voisins, chauds et froids, peuvent simultanément obéir à des causes différentes.

6. Est-ce qu’une relation directe est établie entre l’effet de serre (CO2) et l’évolution des températures? Or, l’effet de serre est principalement, et de très loin, (environ 95%) associé à la vapeur d’eau. Comment et dans quelle proportion le CO2 peut-il opérer par rapport à la vapeur d’eau?

7. Si le CO2 explique le réchauffement supposé récent, il explique aussi le refroidissement supposé précédent, lorsque que, dans les années 60-70, on évoquait (notamment J. Hansen, qui a viré à 180° pour devenir l’un des plus ardents défenseurs du RCA), on évoquait unanimement la perspective d’un nouveau petit âge glaciaire. Il doit aussi expliquer l’arrêt de la hausse de la température depuis 1998, révélé par le satellite au cours de la période 1978-2009.

8. Il faut donc apporter des réponses aux questions suivantes :

* Qu’est ce qui provoque l’existence de secteurs de refroidissement?

* Qu’est ce qui a provoqué, malgré la hausse du taux de CO2, la stagnation des températures depuis 1998 et le refroidissement des années 1950-1980?

* Le taux de CO2 mesuré est-il représentatif de la concentration réelle? Le niveau de base de la concentration en CO2 est mesuré depuis 1958 par la méthode spectroscopique à partir d’un gaz de référence, les gaz de référence étant fournis par les laboratoires Keeling, qui ont le monopole de la calibration (S. Beck, 2006) Les mesures précédentes faisaient appel à des méthodes chimiques, pour l’essentiel ignorées par Keeling. S. Beck a établi la variation de la concentration effective locale en CO2 de 1812 à 1961, par détermination chimique, reconstruction à partir des carottages glaciaires et mesures au Mauna Loa (méthode Keeling). Cette courbe montre une moyenne de 321 ppm au 19ème siècle et 338 ppm au 20ème siècle, avec de fortes variations de concentration. En particulier, au 20ème siècle, le niveau le plus élevé atteint 420 ppm (soit 30 ppm de plus que de nos jours) vers 1942.

* Les études paléoclimatologiques ont-elles révélé une relation sur le long terme entre taux de CO2 et température? Non, car l’OCH (Optimum Climatique Holocène) a connu de 2°C à 3°C de plus que de nos jours pour une valeur d’environ 300 ppm inférieure à la valeur actuelle. Non, parce qu’il n’y a pas de concordance exacte et qu’une hausse des températures précède une hausse du taux de CO2 avec un décalage de l’ordre de 800 ans et souvent davantage. Pourquoi diantre une relation qui n’a fonctionné dans le passé fonctionnerait-elle dans le présent?



9. Les prédictions du GIEC ne tiennent aucun compte de l’observation du passé lointain comme du passé récent. Or, c’est l’observation des faits réels qui doit favoriser la compréhension des phénomènes climatiques et météorologiques, et l’on doit se poser les questions suivantes :

* quelle est la cause de la juxtaposition des secteurs de réchauffement et de refroidissement?

* quelle est la cause des variations saisonnières d’intensités, qui affectent le chaud et le froid?

Il est logiquement impossible d’aller directement du passé récent (observation) au futur (prédiction) sans avoir répondu à ces questions fondamentales.
Or, c’est la ligne rouge qui a été franchie sans scrupule par le GIEC!….Cette ligne rouge étant la frontière entre la connaissance et le scénario gratuit….



Conclusions

Je résume et ne vous fais pas un topo détaillé sur les AMP (Anticylones Mobiles Polaires) ni sur les AA (Agglutination Anticyclonique) – qui sont les ennemis no 1 du GIEC…

Les changements de température ne sont pas résumés par une simple courbe dite « globale » de la température. Ces changements ne sont pas « expliqués » par l’effet de serre.

Voici quels sont les traits majeurs de l’évolution climatique observée:

* L’Arctique ne se réchauffe pas, pas plus d’ailleurs que l’Antarctique, ou que le globe dans son ensemble: des régions se refroidissent, d’autres se réchauffent.

* Les évolutions climatiques ont pour origine principale les AMP (anticyclones mobiles polaire) qui ont vu leurs pressions et leurs trajectoires évoluer depuis 1970.

* Le temps est plus violent et plus irrégulier, avec tempêtes et vents forts, temps provoqué par des AMP renforcés qui dévient vers les pôles davantage de chaleur sensible et latente tropicale, selon des trajectoires imposées par les reliefs.

* Les changements climatiques sont physiquement orchestrés par la dynamique des échanges méridiens d’air et d’énergie, plus intenses depuis les années 70

* La simplification outrancière du GIEC, postulant une relation causale taux de CO2 —> température sous prétexte qu’il y a actuellement covariation entre ces deux grandeurs, évite de poser la question de savoir s’il existe d’autres causes.

* L’observation des faits réels n’est pas la préoccupation majeure des théoriciens et des modélisateurs, qui ne cherchent pas à connaître l’évolution climatique réelle, ni ses mécanismes, et qui n’en tiennent aucun compte dans leurs prévisions alors que l’évolution réelle n’est pas celle qu’ils prédisent.

* Cette focalisation, par défaut, sur l’effet de serre de provenant du CO2 anthropique, est révélatrice de l’état de la discipline climatologique, en dépit des progrès considérables dans l’observation (satellites notamment) et dans le traitement (informatique) Cette discipline est dans une impasse conceptuelle depuis une cinquantaine d’années.

* Les modèles, en particulier, ne rendent pas compte des mécanismes véritables de la circulation générale, pourtant responsable de la transmission des changements climatiques.

Le drame avec ce dogme du RCA est que nous allons dépenser inutilement des sommes folles pour lutter contre une chimère. Et ces sommes ne pourront donc plus être utilisées pour traiter nos problèmes actuels, qui, eux, sont bien réels.

Source: Les échanges méridiens commandent les changements climatiques – Académie des sciences, Paris, Séminaire de Travail : Evolution du climat – 5 mars 2007 – Marcel Leroux, Prof. Em., Université Jean Moulin, Lyon
- Jean-Pierre Bardinet (France)
SOURCE

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Re: Débat - Réchauffement climatique ou Refroidissement ?

Message par Frosty » 23 juil. 2010, 07:54

Re,
Un autre article très instructif !

Une brève introduction à l’histoire du climat.
Au début des années 1900, le climat mondial commença à se réchauffer. Ceci est visible sur la figure 1-1 qui montre la température moyenne de la surface de la Terre de 1880 à 1999. La température est une moyenne pondérée sur les continents et les océans compilée par la NOAA en utilisant la technique mise au point par Quayle et al. Dans le graphique, la température “zéro” correspond à celle de 1950. Le ligne fine montre les températures mensuelles ; la ligne épaisse montre la moyenne annuelle.

La figure montre que le 20e siècle avait vu une hausse de température de presque 1°C. Ce pourrait sembler peu mais les effets sont bien discernables. En Europe, les grands glaciers des Alpes, tels que la Mer de Glace près de Chamonix, ont rétréci et les canaux de Hollande ne gèlent presque plus comme ils l’étaient avant, à l’époque où Hans Brinker entrait dans la légende sportive du patin sur glace. Les effets à d’autres endroits du globe étaient plus graves, avec de larges parts de l’Afrique Centrale, autrefois fertiles, qui deviennent arides et incapable de subvenir aux besoins d’une large population. Bien que les raisons d’un tel réchauffement ne soient pas pleinement comprises, de nombreux climatologues pensent que c’est la conséquence d’un ajout de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère par l’homme.
[thumb]http://medias.lepost.fr/ill/2010/02/22/ ... 875550.gif[/thumb]

Plus nous remontons dans le temps, moins les enregistrements historiques sont fiables. Heureusement, la Nature a son propre mécanisme d’enregistrement. Comme nous allons l’expliquer dans le chapitre 4, la mesure des isotopes de l’oxygène fournit une estimation des températures passées avec le volume total de la glace de la planète, une combinaison aussi intéressante que la mesure de la température seule, sinon plus. Les données des forages glaciers d’un km de profondeur dans les glaciers du Groeland du projet Greenland Ice Sheet Project (GISP2) sont montrées à la figure 1-2. A titre de comparaison, le zéro de température pour ce graphique a été fixé à la même valeur de celui du graphique précédent. Pour l’étude historique, nous avons marqué quelques événements de l’histoire de l’Europe.
[thumb]http://medias.lepost.fr/ill/2010/02/22/ ... 875569.gif[/thumb]
La période de refroidissement qui précéda le 20e siècle est par rapport à maintenant un creux qui dura 700 ans. Cette période est appelée “le petit âge glaciaire” (les périodes les plus froides, aux alentours de 1400 et de 1700, sont parfois appelées les 2 petits âges glaciaires). Dans son récit bien connu de l’histoire du 14e siècle, l’historienne Barbara W. Thuchman prétend que les températures froides étaient à l’origine des conflits sociaux et de la faible production de nourriture et étaient ainsi responsables de la famine, de la guerre et peut-être même de la peste. Juste quelques siècles auparavant, au début du deuxième millénaire, l’Europe avait vécu la période de “l’optimum médiéval”. C’était un temps où la civilisation émergeait de l’Age des Ténèbres, l’art et la peinture étaient florissants et la richesse et la nouvelle productivité généraient les grands leaders, les grandes idées, les grandes inventions et il est déraisonnable d’ignorer la relation avec les changements du climat. Juste avant cela, dans les années 900, les Vikings envahirent la France, sans doute poussés par les températures froides dans les hautes latitudes ce siècle là. L’apogée de la République et de l’Empire romain était atteinte pendant une autre période particulièrement chaude - même plus chaude qu’actuellement si les échelles de température reconstituées à partir des forages glaciers sont exactes.

La figure suivante (figure 1-3) montre les données du forage glacier de Groeland remontant à -10.000. Sur la partie droite du graphique, le creux du “petit âge glaciaire” est net. Certains scientifiques soutiennent que le réchauffement global n’est pas d’origine humaine mais seulement un retour naturel vers les températures normales des 8.000 années précédentes. En fait, personne ne sait à coup sûr si c’est vrai ou non. Mais les fondements qui conduisent à penser que l’influence humaine va provoquer le réchauffement sont solides. Même si la récente hausse de température est naturelle, les effets provoqués par l’homme ont une forte probabilité de dominer dans le futur proche et à l’échelle de notre génération, la température de la Terre pourrait monter plus haut que ce que n’a jamais vu l’Homo sapiens.
[thumb]http://medias.lepost.fr/ill/2010/02/22/ ... 875584.gif[/thumb]
La chute près de l’an -6000 n’est pas expliquée. Elle semblerait en fait correspondre à une hausse momentanée de la température en Antarctique ! Ainsi, nous ne pouvons pas interpréter tous les événements du graphique, du moins pas sans avoir étudié d’autres enregistrements. Les fluctuations sont visibles sur la courbe et ne demandent qu’à être expliquées.

L’agriculture débuta il y a -7000 ans, comme c’est marqué sur le graphique. Toutes les civilisations sont fondées avec cette invention. L’agriculture permet à un groupe important de personnes de vivre au même endroit. Elle permet à un petit nombre de gens de nourrir d’autres et donc à ces derniers de devenir des artisans, artistes, historiens, inventeurs et scientifiques.

La hausse soudaine sur la partie gauche du graphique, à environ -9000 ans (càd il y a 11.000 ans) marquait la fin du dernier âge glaciaire. La soudaineté de cette fin est surprenante. L’agriculture et toute notre civilisation s’étaient développées depuis cette rupture. L’énorme glacier, de plusieurs km d’épaisseur qui couvrit la majeure partie de l’Amérique du Nord et de l’Eurasie fondit rapidement. Seule une petite partie de ce glacier subsiste, en Groeland et en Antarctique où ils existent jusqu’à présent. La fonte provoqua une série d’inondation d’ampleur planétaire comme n’a jamais connu auparavant l’Homo Sapiens (il y avait eu une inondation précédente il y avait 120 mille ans mais c’était avant que l’Homo Sapiens ne s’établissait en Europe et en Amérique du Nord). L’inondation déversait suffisamment d’eau dans les océans pour provoquer une hausse du niveau de la mer de 110 mètres, suffisamment pour inonder les zones côtières et pour recouvrir l’Isthme de Béring pour le transformer en Détroit de Béring. L’eau venant de la fonte de la glace submergeait la terre probablement par vagues car les lacs de retenues se formaient par les barrages de glaces puis déversaient de manière catastrophique leur eau. Ces inondations laissèrent de nombreuses traces, y compris de nombreux trous qui sont à présent les Grands Lacs et ont sans doute laissé des légendes qui ont persisté pendant de nombreuses années. Comme le glacier reculait, il laissa des tas de débris à ses extrémités. Un tel tas est à présent Long Island dans l’Etat de New York.

Dans le graphique suivant (figure 1-4), nous montrons les données de la glace du Groeland pour les 100.000 dernières années. La nature inhabituelle des derniers 11.000 ans contraste fortement avec les 90.000 années froides qui précédèrent. Nous nous référons à présent à cette période exceptionnellement chaude comme un interglacial. La longue période qui précède est appelé ère glaciaire. Pendant la dernière ère glaciaire, l’homme a développé des outils élaborés et l’Homo Sapiens migra de l’Afrique vers l’Europe. Mais il n’a pas développé de civilisation jusqu’à ce que l’ère glaciaire se terminât.

Pendant l’ère glaciaire, non seulement la température était plus basse de 8°C (et certaines estimations avancent jusqu’à 12°C - le record étant la superposition du volume de glace et de température) mais le climat était extrêmement irrégulier. Les irrégularités dans la température pendant les ères glaciaires, les pics et creux abrupts qui composent le graphe de la figure 1-4 sont réels, non des actéfacts dus aux mesures incertaines. Les mêmes pics et creux sont observés dans deux forages séparés du Groeland et dans les données extraites des enregistrements provenant des dépôts sous-marins au large de la Californie. La capacité de s’adapter rapidement à ces changements abrupts de climat pourrait donner un avantage substantiels aux animaux adaptables tels que l’homme et rendre difficile la survie d’une large faune. Peut-être que ces changements rapides et non la rapacité de l’homme ont été à l’origine de la disparition des mammouths, chameaux, paresseux géants et les castors géants (de la taille d’un ours) en Amérique du Nord. Le réchauffement récent paraît négligeable sur ce graphique. Cependant, si les modèles climatiques ont juste, les changements de température dus au réchauffement actuel seront comparables à ceux pendant l’ère glaciaire.
[thumb]http://medias.lepost.fr/ill/2010/02/22/ ... 875875.JPG[/thumb]
Les données fiables du Groeland ne remontent qu’à la date indiquée sur la figure 1-4. Nous pouvons remonter davantage dans le temps en utilisant les données de Vostok, une basse russe en Antarctique où un autre forage glacier a été effectué. Les 420.000 années de dosage du deutérium à Vostok sont montrées à la figure 1-5, avec les 100.000 plus récentes fusionnées avec les enregistrements du Groeland (qui sont plus détaillés). L’échelle de température a été ajustée pour être en accord avec celle de l’enregistrement du Groeland.
[thumb]http://medias.lepost.fr/ill/2010/02/22/ ... 875912.JPG[/thumb]
vec ce graphique, il apparaît clairement que la majorité des dernières 420.000 années étaient dans l’ère glaciaire. Les périodes courtes pendant lesquels les enregistrements dépassaient la ligne zéro, les interglaciaires, durèrent typiquement quelques milliers jusqu’à peut-être 20 mille années.

Ces données devraient vous effrayer. Toute la civilisation s’était développée pendant la dernière période interglaciaire et les données montrent que de tels interglaciaires sont brèves. Notre temps semble compté. Les données telles que celles-ci nous ont conduit à affirmer dans la Préface que le prochain âge glaciaire est sur le point de nous frapper, à n’importe quel moment de ce millénaire. Il n’est pas nécessaire d’avoir une théorie détaillée pour faire de telles prédictions. Nous ne savons pas nécessairement pourquoi la prochaine ère glaciaire est imminente (du moins à une échelle de temps géologique), mais le schéma est immanquable.

La vraie raison d’être effrayé est que nous ne comprenons pas ce qui provoque ce schéma. Nous ne savons pas pourquoi les ères glaciaires sont interrompues par les courtes périodes interglaciaires. Nous savons en revanche quelque chose : que le moteur est d’origine astronomique. Nous décrirons comment nous savons cela dans le Chapitre 2. Nous avons des modèles qui relient les mécanismes astronomiques aux changements climatiques mais nous ne savons pas si nos modèles sont corrects ou si l’un d’eux le sont. Nous discuterons plus en détails de ces modèles dans ce livre. Le gros du travail de compréhension réside dans le futur. C’est un domaine passionnant pour un jeune étudiant.

Les enregistrements glaciaires nous ramènent à seulement 420.000 ans en arrière. Cependant, les données isotopiques de l’oxygène des forages des fonds sous-marins nous amènent encore plus loin. L’un des meilleurs jeux de données provient d’un endroit dans l’océan atlantique Nord appelé Site 607 du Projet de Forage Océanique. Ce site fournit des données climatiques remontant à 3 millions d’années et est montré à la figure 1-6. Attention, sur cette figure, nous utilisons la convention adoptée par la paléontologie, à savoir que la période récente est sur la partie gauche et le passé sur la partie droite, soit la convention inverse des graphiques précédents.

A la figure 1-6, les 10 mille ans de l’agriculture et de la civilisation apparaissent comme un pic de température à peine visible et collé sur l’axe gauche du graphique. La température de 1950 est indiquée par la ligne horizontale. Comme le montrent clairement les données, la civilisation fut crée pendant une période inhabituelle.

Il y a plusieurs éléments importants à remarquer dans ces données qui sont tous discutés en détail plus loin dans le livre. Pendant les derniers millions d’années (le tiers le plus à gauche du graphique), les oscillations obéissent à un cycle d’environ 100 mille ans. C’est à dire, la période glaciaire persistante est interrompue, environ tous les 100.000 ans par une brève période interglaciaire. Pendant cette dernière, la fin des ères glaciaires est particulièrement abrupte comme vous pouvez le voir sur les sauts brusques qui avaient lieu près de 0, 120, 320, 450, 650 milliers d’années en arrière. Ceci a amené les scientifiques à qualifier les données de forme de dent de scie, même si le motif n’est pas parfaitement régulier.
[thumb]http://medias.lepost.fr/ill/2010/02/22/ ... 875929.JPG[/thumb]

le climat pendant 3 millions d’années

Mais si nous regardons en arrière de plus de 1 million d’années, le motif change complètement. Les cycles étaient bien plus court (environ 41.000 ans), l’amplitude est plus réduite, la moyenne est plus haute indiquant que les ères glaciaires étaient moins intenses, la forme de dent de scie n’apparaît plus. Ce sont des caractéristiques que les théories des âges glaciaires aimeraient bien pouvoir expliquer. Pourquoi une telle transition ? Quelle est la signification des fréquences ? (nous montrerons qu’elles sont des fréquences bien connues en astronomie). Dans la période plus ancienne que 3 millions d’année, qui précède immédiatement celle montrée ici, la température ne descendait pas en-dessous de celle de 1950 et nous croyons que les glaciers géants n’existaient pas, peut-être uniquement des petits glaciers tels que ceux actuels au Groeland et en Antarctique.

Après cette brève introduction à l’histoire des périodes glaciaires, regardons de nouveau vers le futur. Dès que les cycles glaciaires furent connus, les scientifiques avaient réalisé qu’un nouvel âge glaciaire allaient revenir. Certains se plaisent à faire peur au public à propos d’une catastrophe imminente. Dans la figure 1-7, nous avons une couverture d’un magazine de 1940 montrant les conséquences d’un retour de l’âge glaciaire sur la ville de New-York (un des auteurs de ce livre, RAM, avait vu cette image étant enfant et elle lui a laissé une impression durable). Malheureusement, ce genre d’art avait été supplanté, dans les médias publics par les dessins d’astéroïdes fonçant sur la terre, le plus souvent avec l’image d’un dinosaure momentanément distrait par l’étrangeté de la scène. Mais comme nous l’avons mentionné plus tôt, le scénario le plus probable pour le 21e siècle est la continuation du réchauffement graduel de la planète.


SOURCE

Bonne journée!
Juju
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Indiana57

Re: Débat - Réchauffement climatique ou Refroidissement ?

Message par Indiana57 » 23 juil. 2010, 08:16

Je voudrais surtout savoir si on a répondu à ce fameux mail et si oui le contenu de la réponse alors, qui doit pas être piqué des vers je pense! :lol:

Sinon j'ai looké la vidéo de Claude Allègre et ses paroles me semblent bien sensées!

Pourquoi vit-on en permanence dans le mensonge? :-|

C'est l'argent qui tue la planète à mon avis...

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Frosty
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Re: Débat - Réchauffement climatique ou Refroidissement ?

Message par Frosty » 23 juil. 2010, 13:16

Mon précédent message relate un article bien sur purement pro réchauffiste ça change :D.
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the fritz
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Re: Débat - Réchauffement climatique ou Refroidissement ?

Message par the fritz » 23 juil. 2010, 15:59

JulienTDF a écrit :Très bon message Fred,


Voici le mail envoyé au modérateur de l’émission « Carbone : l’ennemi public nº 1 », diffusée sur France 5 le 6 juillet 2010 (avec, bien entendu, l’autorisation de son auteur).
…quelques réflexions sur le changement climatique :



* Les études paléoclimatologiques ont-elles révélé une relation sur le long terme entre taux de CO2 et température? Non, car l’OCH (Optimum Climatique Holocène) a connu de 2°C à 3°C de plus que de nos jours pour une valeur d’environ 300 ppm inférieure à la valeur actuelle. Non, parce qu’il n’y a pas de concordance exacte et qu’une hausse des températures précède une hausse du taux de CO2 avec un décalage de l’ordre de 800 ans et souvent davantage. Pourquoi diantre une relation qui n’a fonctionné dans le passé fonctionnerait-elle dans le présent?


SOURCE

Juju
Je ne sais pas quand a été introduite l'erreur, mais à l'OCH il n'y avait que 100ppm de CO2 de moins qu'actuellement et pas 300.
J'ajouterais que chacun peut penser ce qu'il veut de la compile de Beck; pour ma part, je dirais que c'est un gros travail; mais qui n'a jamais donné d'explication aux variations notées ; je ferais pour ma part confiance aux mesures actuelles qui montrent dont les variations sont parfaitement logiques, compatibles avec les phénomenes naturelles et les émissions anthropiques
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gillous
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Re: Débat - Réchauffement climatique ou Refroidissement ?

Message par gillous » 23 juil. 2010, 16:26

Face à la surmédiatisation d’erreurs grossières
ayant trait à la science du climat, le Réseau Action
Climat souhaite rappeler les faits scientifiques
et revenir en profondeur sur les explications
afin de donner Ă  quiconque souhaite se faire
une opinion les outils pour comprendre.
Dans cette nouvelle partie, les démonstrations,
validées par des experts du climat français,
reviennent en détails sur les cycles naturels
du climat, le niveau des mers, le CO2, l’effet
du soleil, de la vapeur d’eau, du méthane, des
aérosols ou sur la fonte des glaciers.
Consultez les articles sur :

http://www.rac-f.org/rubrique.php3?id_rubrique=461
Vous pouvez télécharger mon livre sur l'énergie:
[url]http://cid-cd6cd9c820601319.office.live.com/self.aspx/Mon%20Livre/L%5E4%c3%a9nergie%20%c3%a9dition%201MC2.doc[/url]

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williams
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Re: Débat - Réchauffement climatique ou Refroidissement ?

Message par williams » 23 juil. 2010, 17:12

gillous a écrit :Face à la surmédiatisation d’erreurs grossières
ayant trait à la science du climat, le Réseau Action
Climat souhaite rappeler les faits scientifiques
et revenir en profondeur sur les explications
afin de donner Ă  quiconque souhaite se faire
une opinion les outils pour comprendre.
Dans cette nouvelle partie, les démonstrations,
validées par des experts du climat français,
reviennent en détails sur les cycles naturels
du climat, le niveau des mers, le CO2, l’effet
du soleil, de la vapeur d’eau, du méthane, des
aérosols ou sur la fonte des glaciers.
Consultez les articles sur :

http://www.rac-f.org/rubrique.php3?id_rubrique=461
Ce site ne semble pas formidable voyant ce qu'ils disent et ils abusent souvent.

Williams
Mon site : VOYAGE AU COEUR DE LA CLIMATOLOGIE :
http://la.climatologie.free.fr/

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