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Une saison sans tempête dans l’Atlantique

La saison des ouragans dans l’océan Atlantique tombe à plat. On a enregistré 6 systèmes tropicaux depuis le 1er juin, dont 4 seulement ont atteint le stade d’ouragans.

En moyenne, on enregistre 11 tempêtes nommées et 6 ouragans. La tempête Arthur est la seule à avoir atteint l’est du Canada le 5 et 6 juillet. Edouard a été l’ouragan le plus intense jusqu’à maintenant (catégorie 3), mais il a évolué au large des côtes.

 

 

Eau chaude, El Niño et humidité

Cette situation exceptionnelle est causée par les températures de l’eau océaniques, qui ne sont pas suffisamment élevées pour donner lieu à des tempêtes.

« Le phénomène El Niño fait en sorte que l’eau dans le Pacifique est plus chaude, pendant que celle de l’Atlantique l’est moins. Les vents forts en altitude, au-dessus de l’océan, défavorisent également la formation de tempête dans l’Atlantique. On estime également que l’apport d’humidité en provenance de l’Afrique est moins important cette année ».


Pour qu’un ouragan se développe, la température de l’eau doit être d’au moins 26 °C. C’est pour cette raison que le début officiel de la saison est le 1er juin, car de façon générale, l’eau atteint cette température dans le sud de l’Atlantique à cette période. La saison se termine officiellement le 30 novembre.

Nous sommes loin des prévisions alarmistes qui suivirent les ouragans de Katrina, Wilma.. etc en 2005 qui devaient devenir la norme à cette époque.

Cependant, cette saison anémique correspond à la prévision de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), qui entrevoyait de 8 à 13 systèmes nommés en 2014. En d’autres mots, on s’attendait à une saison deux fois moins active qu’à l’habitude.

Plus faible qu’en 2013?


La saison 2014 n’est pas encore terminée, mais on commence déjà à établir des parallèles avec l’année dernière. On avait alors enregistré 13 tempêtes nommées, ce qui s’avérait être une première depuis 30 ans. Le point positif de cette situation est évidemment relié aux régions côtières, qui sont moins exposés aux dangers de ces systèmes tropicaux.

Pourquoi la saison 2014 sur le bassin Atlantique est très inactive ?

En ce jour de début octobre 2014 (soit 2 mois avant la fin officielle d’une saison cyclonique) et avec seulement 5 tempêtes, 2014 est pour le moment la plus inactive depuis 1983 en terme de nombre de cyclones (dépressions, tempêtes, ouragans) sur le bassin Atlantique. Si la prochaine tempête s’y forme, la saison sera la moins active depuis et avec celle de 1992. La raison principale est liée à l’épisode El Niño, qui réduit l’activité du bassin Atlantique mais en augmentant considérablement celle du bassin Pacifique.

Depuis Juillet, l’Est Pacifique a connu des températures de l’océan d’environ 0,6 ° au-dessus de la normale et un cisaillement de vent d’environ 20% inférieur à la moyenne. Cette région a été dominée par l’air ascendant, l’humidité et les basses pressions, ce qui conduit à l’instabilité verticale supérieure à la moyenne. Avec cette hausse de température de l’océan, ces 3 facteurs sont favorables à une saison cyclonique active. Les bassins Atlantique et de l’Est Pacifique sont généralement en phase avec leurs saisons cycloniques : quand un est très actif, l’autre est inactif. Cela se produit parce que lorsque la grande échelle de la circulation atmosphérique favorise la hausse et basse pression de l’air sur un bassin océanique, il doit y avoir une pression élevée et sec, l’air descendant ailleurs pour compenser, qui se produit généralement sur le bassin de l’océan voisin, là ou l’activité cyclonique est considérablement réduit.


Pour 2015, sur notre bassin Atlantique, elle devrait sans doute être l’une des plus intéressantes et actives comme celles de 1995, 2005 ou 2010 (18 à 21 cyclones prénommés dont 9-12 ouragans et 3-6 ouragans majeurs). Toutefois, cette activité dépendra également de quelques facteurs importants : la circulation thermohaline et de la stabilité atmosphérique du bassin en début d’année prochaine, qui a tendance de renforcer la présence d’air sec et descendant en milieu d’année prochaine sur la région principale de développement cyclonique, empêchant les perturbations d’évoluer ou de se développer convenablement : ce fut le cas depuis 2011 à aujourd’hui dont 2013, ayant connu la plus forte conséquence dans ce domaine.  La prochaine saison 2015 débutera dans 8 mois avec le phénomène La Niña, l’activité sera considérablement inactif sur cette partie du bassin Pacifique.

sources : http://www.meteomedia.com/ / Meteo des Cyclones Facebook

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