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Un monde tourné vers le tourisme spatial II

Pour faire suite à l’article précédent sur un monde tourné vers le tourisme spatial, voici un projet qui pourra en faire rêver plus d’un. Plusieurs entreprises se sont lancées dans un excitant défi : envoyer des touristes dans l’espace. Les premiers séjours sont prévus en 2016. Une chambre avec vue… sur la Terre..

Le tourisme spatial n’est plus une utopie, c’est peut-être même l’avenir de nos vacances. Elles s’appellent Virgin Galactic, Bigelow Aerospace ou encore Xcor Aerospace.

Ces entreprises n’ont qu’une ambition : vous envoyer dans les étoiles. D’ici la fin de l’année, n’importe qui ou presque pourra s’offrir la vue extraordinaire de notre planète à près de 100 kilomètres d’altitude.

L’idée n’est pas neuve puisque, depuis 2001, sept apprentis astronautes ont déjà rejoint la Station spatiale internationale.


Des « touristes de l’espace », sans compétences particulières mais dotés d’un solide compte en banque, qui se sont offert les services de l’entreprise américaine Space Adventures.

« Nous sommes les seuls à avoir envoyé des touristes dans l’espace, et cela représente tout de même 56 millions de kilomètres parcourus », explique fièrement Stacey Tearne, la porte-parole de la société. Ces pionniers ont déboursé plusieurs dizaines de millions de dollars.

La possibilité de passer ses congés payés dans l’espace est apparue au début des années 1990. A l’époque, l’URSS périclite et son programme spatial, seul capable de rivaliser avec celui des Américains, connaît de sérieuses difficultés financières.

Or la fusée Soyouz a plus d’un millier de lancements à son actif, et les riches Américains prêts à dépenser des fortunes pour une place à bord sont très bien accueillis par les autorités russes. Space Adventures fera office d’intermédiaire.


Dennis Tito, le premier touriste de l’espace monté à bord de Soyouz, en 2001, est un homme d’affaires américain richissime. Le dernier en date (parti en 2009), le Québécois Guy Laliberté, n’est autre que le créateur du Cirque du soleil.

On compte une seule femme parmi les heureux élus, l’Irano-Américaine Anousheh Ansari (en 2006).

Les carnets de réservations sont pleins

Mais, aujourd’hui, Space Adventures a de la concurrence sur ce créneau plus que rentable. « Aller dans l’espace coûte très cher. Actuellement, les Russes facturent une place sur leur lanceur près de 65 millions de dollars », reconnaît Jessica Ballard, de l’entreprise anglaise Virgin Galactic, joujou de Richard Branson, milliardaire britannique et fondateur de l’empire Virgin, qui prévoit d’envoyer des touristes dans l’espace fin 2013.

Xcor Aerospatial, une entreprise californienne, espère elle aussi lancer ses premiers vols commerciaux à prix réduits, début 2014.

Certes les prix des voyages dans l’espace sont exorbitants, mais les carnets de réservations sont déjà pleins. Chez Virgin Galactics, les cautions déposées par les futurs clients représentent 65 millions de dollars.

« Nos offres créent de la concurrence, et les voyages spatiaux vont devenir de plus en plus abordables, comme ce fut le cas pour l’aviation civile », insiste Jessica Ballard.

On peut donc imaginer que le tourisme spatial deviendra une réalité pour le plus grand nombre dans les trente prochaines années. A condition d’être en bonne santé.

Si les astronautes subissent un entraînement très intense avant d’embarquer dans un lanceur, les touristes auront droit à une formation accélérée. Les critères d’accessibilité chez Xcor Aerospace sont quasi anecdotiques.

« Etre en bonne santé, pas trop sensible au mal des transports et, bien sûr, ne pas être claustrophobe », précise Bryan Campen, porte-parole de l’entreprise.

Les industriels de tout poil s’intéressent désormais à l’espace. Même l’empereur de la presse de charme, l’Américain Hugh Hefner, lorgne vers les étoiles.

Le propriétaire du magazine Playboy réfléchit sérieusement à lancer une station spatiale dédiée aux jeux et aux loisirs avec, en point d’orgue, une gigantesque salle de danse en apesanteur et des chambres d’hôtel avec vue sur la galaxie.

La Playboy Station n’est évidemment pas encore d’actualité mais l’entreprise s’est alliée avec l’incontournable Virgin Galactics et un ancien membre de la Nasa pour étudier le projet. Leur devise ? « Si on le construit, ils viendront. »

Un séjour à 60 millions de dollars

Le milliardaire américain Robert Bigelow envisage quant à lui de loger ses futurs clients dans un véritable hôtel spatial.

Pas de palace à l’horizon mais plutôt un étrange habitat gonflable en forme de cylindre, le BA 330, inspiré d’un prototype de la Nasa dont il a acquis les brevets.

Le confort est sommaire mais bien meilleur que celui de la Station spatiale internationale, où ont séjourné les premiers touristes de l’espace.

D’ailleurs, la société espagnole Galactic Suite et l’entreprise russe Orbital Technologies se sont lancées elle aussi dans ce secteur audacieux.

« Nous avons l’intention d’entrer sur le marché avec un prix de 50 à 60 millions de dollars par séjour et par personne, ce qui correspond au prix d’un vol vers la Station spatiale internationale », expliquait Sergey Kostenko, PDG d’Orbital Technologies, lors de la présentation de son module, en août dernier.

« Bien sûr, notre tâche principale sera à terme de faire baisser le prix. » Sa Commercial Space Station (CSS) se situera à moins de 100 kilomètres de la Station spatiale internationale et pourra accueillir jusqu’à sept personnes en orbite.

Lancement prévu en 2016. Le BA 330 de Bigelow Aerospace est déjà prêt, lui aussi, et pourrait être lancé dans l’espace dans les années qui viennent – d’abord avec des chercheurs, pour étudier la microgravité.

Pour revenir dans la course, Space Adventures prépare déjà l’étape suivante : un petit pas sur la Lune pour 150 millions de dollars. Le premier billet a déjà été réservé, mais une place reste à prendre… Avis aux amateurs.

D’ici à ce que le prix devienne raisonnable, le tourisme spatial sera peut-être entré dans les mœurs. La deuxième conquête de l’espace.

Virgin Galactics, filiale du groupe britannique Virgin, propose de réserver sa place en ligne. « A ce jour, nous avons déjà 550 réservations », affirmela compagnie.

Le secret de cette réussite ? « Nos prix révolutionnaires : 200 000 dollars pour deux heures dans l’espace. Bien moins cher que l’offre actuelle. »

Xcor Aerospace, une entreprise californienne, casse les prix elle aussi : « Nos voyages coûtent 90 000 dollars pour trente à quarante-cinq minutes dans l’espace », explique Bryan Campen.

A ces tarifs-là, pas d’escale sur la Station spatiale internationale… Mais cela ne suffit pas à tirer les prix vers le bas : Virgin Galactics et Xcor Aerospace ont tout simplement court-circuité les Russes en développant eux-mêmes des avions-fusées capables de sortir de l’orbite terrestre.

Et les progrès vont vite : chez Virgin Galactic comme chez Xcor Aerospace, les premiers vols sont prévus pour fin 2013 et début 2014.

source : http://www.leparisien.fr

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