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Un monde où l’humain pourra un jour être imprimé en entier

Les greffes et autres transplantions d’organes pourraient bientôt être obsolètes. Désormais, les chercheurs s’intéressent de plus en plus au concept de bio-impression. Et cela concerne tout notre corps.

Don d’organe. Partout dans le monde, des patients vivent dans l’attente d’une transplantation de cœur, de rein ou de poumon. Le nombre de donneurs systématiquement inférieur et les paramètres de compatibilité compliquent encore et toujours les choses. Face à la cruauté de cette situation, des chercheurs s’évertuent à trouver des solutions. Parmi celles-ci, l’idée d’entièrement imprimer des organes en 3D séduit de plus en plus.

Dès lors, si l’on parvenait à imprimer et à greffer ces parties réputées comme les plus complexes de notre organisme, faire de même avec le reste du corps sera sans doute du gâteau.

Imprimer la vie. Au demeurant, le principe de la bio-impression n’est pas différent de celui d’imprimer un objet classique en 3D : une forme est d’abord dessinée par ordinateur et une fois le fichier transmis à l’imprimante, celle-ci la réalise à partir d’un matériau qui remplace l’encre, généralement du plastique. C’est justement au niveau de cette « encre » que des chercheurs suisses du laboratoire Complex Materials de l’École Polytechnique de Zurich viennent de faire une grande avancée.

Baptisé Flink, leur matériau est un savant mélange d’hydrogels et de bactéries en mesure de produire de la cellulose. Initialement à l’état liquide, Flink se rigidifie au fur et à mesure du processus. Tandis que l’hydrogel sert à designer la forme, les bactéries, elles, permettent à cette création d’être compatible avec un corps humain. Ce procédé, entièrement nouveau, élimine un certain nombre de barrières qui existaient en la matière jusque-là.

Pansement organique. En matière d’application directe, dès aujourd’hui, ce gel révolutionnaire va devenir le pansement le plus efficace du monde ; la cellulose – composé organique le plus répandu sur Terre – est connue pour permettre une guérison optimale des plaies en raison de sa capacité à agglomérer de nouvelles cellules de peau. Cette encre a tout pour devenir la matière première des organes imprimés, et donc pourquoi pas d’un corps tout entier. Elle règle notamment un immense problème : en servant de couche protectrice, elle évite toutes formes de rejets, en permettant aux vaisseaux sanguins et nutriments de passer, mais en bloquant en revanche les cellules du système immunitaire, enclines à attaquer ce corps étranger.

Os, organe, puis humain. Cette invention s’ajoute ainsi à plusieurs percées significatives qui ont eu lieu ces deux dernières années. On se souvient notamment qu’une équipe de l’Institut Wake Forest de Caroline du Nord a déjà récréé trois types de tissus à partir de cellules souches humaines : du muscle, de l’os et du cartilage.

Flink a tout pour devenir l’agent combinatoire parfait pour assurer des greffes sans rejets de ces tissus. Bref, si on n’en est certes pas encore à imprimer des cœurs ou des poumons entiers, nos amis suisses ont assurément inventé un matériau révolutionnaire qui nous rapproche de cette réalité plus que jamais.

source : https://detours.canal.fr/

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