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Un monde Européen sans ambition

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ambitionL’Europe est devant un défit majeur, dépasser son problème d’endettement.

La crise n’est pas éternelle, du moins jusqu’à présent car nous verrons dans quelques instants que la crise actuelle est d’un type particulier. La crise permet une bonne purge, avec des faillites industrielles et bancaires à la clé, ce qui entraîne la destruction d’une partie du capital surabondant.

 

 

Au bout d’un temps plus ou moins long, l’économie capitaliste repart pour un nouveau cycle d’accumulation , jusqu’à la prochaine crise. Une grosse crise s’accompagne souvent de conflits avec des destructions de bâtiments et d’infrastructures diverses, dont la reconstruction facilitera la relance .

La crise n’est donc pas un accident dans la logique interne du capitalisme, mais apparaît comme un mode normal de régulation de ce système.

Seulement, derrière ces mécanismes apparaît encore une nouvelle question, celle de la limite du capitalisme.

Le mécanisme d’accumulation conduit donc le capitalisme à une dynamique de croissance permanente, avec un besoin permanent de trouver de nouveaux débouchés. Au fur et à mesure de son développement, il va donc devoir absorber tous les marchés solvables de la planète. C’est ce qu’il a fait, depuis son décollage il y a environ deux siècles, il a petit à petit envahi tous les pays de la planète et tous les secteurs de la production. Aujourd’hui, avec sa mondialisation, c’est cette conquête qui est en train de se finaliser.

Avec la mondialisation, on approche donc une véritable limite physique à l’accumulation du capital. C’est l’existence de cette limite qui faisait dire à Marx que le capitalisme était historiquement condamné.

Aujourd’hui pratiquement tout le monde dépend directement ou indirectement de ce système, y compris ceux qui en sont exclus parce qu’ils ne sont pas solvables et encore moins rentables, et qu’ils ne le seront jamais. Tous les secteurs de l’économie et l’ensemble des populations sont concernés. C’est donc une crise globale.

Jamais l’endettement général n’a atteint de tels niveaux, c’est une crise de sur-accumulation de capital financier sans précédent historique,

Cette crise est ce qu’on appelle une crise systémique, c’est à dire qu’elle découle directement de la logique interne du système capitaliste, directement de son fonctionnement normal, de ses propres fondements économiques. C’est aussi une crise qui concerne l’ensemble du système, et c’est une crise sans issue définitive tant que l’on ne touchera pas aux fondements mêmes du système, c’est à dire à la propriété privée du capital.

Le monde Européen manque d’imagination et d’ambition :

Si on note que la mondialisation a permis au capitalisme de tout conquérir, actuellement les marchés  ont besoin de nouveaux débouchés. Tout est là. Les idées d’une reconstruction européenne ne sont pas à l’ordre du jour car nous ne sommes plus à la sortie de la Guerre de 1945. Mais d’autres enjeux sont bien présents actuellement. A l’ère de la fin du pétrole qui sonnera le glas d’une civilisation qui s’est reposée et développée dessus depuis plus de 100 ans, des alternatives ambitieuses doivent être trouvées très rapidement. L’alternative des énergies renouvelables a débuté. Mais la bureaucratie, les diverses réglementations,  les dossiers de mise en oeuvre freinent considérablement les projets de mise en oeuvre, et les nouvelles réglementations pour supprimer les niches fiscales, retarder le départ à la retraite n’aideront aucunement la reprise économique. Bien au contraire, ceci va freiner la reprise et une sorte de marasme économique peut s’engranger sur du long terme.

La consommation doit redémarrer par une nouvelle industrialisation locale et cela passera par le développement de technologie de pointe qui sont déjà connues. La rubrique Solutions (Solutions archivées) a été développée sur la Terre du Futur pour apporter des éléments concrets. La plupart du temps, ces solutions sont ignorées ou inconnues par le grand public et par les politiques.  Ces solutions développées à l’échelle industrielle sont une source industrielle inépuisable. La conquête de nouveaux débouchés doit passer par une révolution technologique et idéologique sur les acquis. Ce sont ces acquis qui freinent l’ambition européenne que n’ont plus les politiques d’aujourd’hui. On ne vit pas sur des acquis, on évolue sur des innovations.

Voici une ville allemande qui a pris les devants : Quand une ville allemande décide de développer les énergies renouvelables, ce sont tous les habitants (ou presque) qui doivent s’y mettre.  Ainsi dans la vieille ville universitaire de la Hesse, Marburg (80 000 habitants, dont plus de 20 000  étudiants), la municipalité a voté une « charte » obligeant tous les propriétaires de bâtiments anciens à installer des panneaux solaires sur leur toit dès lors qu’ils engagent des travaux de réfection de toiture ou de modification de leur système de chauffage. Le tout, à leurs frais. Article sur Marburg (Allemagne) L’investissement dans cette solution pourrait être simplement non imposable.

En prenant ce seul exemple, si ce développement était mis en oeuvre à l’échelle européenne que se passerait il ? Utopique ? qui a dit que c’était utopique ? Avec ce seul et unique projet, la crise en serait finie et toutes les échelles des intermédiaires en seraient considérablement dopées ainsi que toutes les échelles des emplois aussi diverses possibles. La réalisation de ce projet serait totalement rentabilisée par tous les apports financiers de ces chantiers majeurs. Dans les années 30, pour relancer l’économie, on a créé le New Deal :

Le New Deal (« Nouvelle donne » en français) est le nom donné par le président américain Franklin Delano Roosevelt à sa politique interventionniste mise en place pour lutter contre les effets de la Grande Dépression aux États-Unis. Ce programme s’est déroulé entre 1933 et 1938, avec pour objectif de soutenir les couches les plus pauvres de la population, de réformer les marchés financiers et de redynamiser une économie américaine meurtrie depuis le krach de 1929 par le chômage et les faillites en chaîne.

L’Europe manque d’ambition car les projets d’envergure ont disparu et la bureaucratie s’accompagne très bien de la loterie de la spéculation. Il faut réinventer des projets industriels massifs et les idées ne manquent pas. Alors que fait on ?

La Terre du Futur

sources : extrait de http://m-lasserre.com/ / http://fr.wikipedia.org

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