Dernières Infos

Un monde de Virus

L’inquiétude monte face au virus Zika. Se propageant de manière explosive, il est fortement soupçonné de causer des troubles neurologiques, le syndrome de Guillain-Barré, et des malformations congénitales, les microcéphalies. Lundi 1er février, à l’issue d’une réunion d’experts, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrété que l’épidémie constitue « une urgence de santé publique de portée mondiale ».

Une « urgence de santé publique de portée mondiale ». C’est en ces termes que l’organisation mondiale de la Santé (OMS) a qualifié l’épidémie du virus Zika le 1er février, alors que les laboratoires pharmaceutiques – dont le français Sanofi – et les scientifiques s’activent pour trouver un vaccin.

Le virus, qui se propage « de manière explosive » dans la région des Amériques, avec 3 à 4 millions de cas attendus en 2016, tire son nom d’une forêt en Ouganda où il a été repéré pour la première fois en 1947.

virus-zika

Zika est étroitement apparenté au virus de la dengue, puisqu’il appartient à la même famille des Flavivirus, qui compte également le chikungunya, et est transmis par une piqûre de moustique du genre Aedes, A. aegypti ou A. albopictus (moustique tigre). Il est soupçonné de causer des malformations congénitales, notamment des microcéphalies (malformation congénitale dont souffrent les enfants nés avec une tête et un cerveau anormalement petits), et d’être lié au syndrome neurologique de Guillain-Barré (SGB).

Il y a peu encore, la forêt ougandaise Zika était une petite réserve connue des seuls ornithologues et scientifiques. Mais l’épidémie du virus éponyme, qui affecte le continent américain, vient de lui conférer une soudaine notoriété.

 virus-zika

A des milliers de kilomètres de l’Amérique du Sud en Ouganda, l’ambiance est moins alarmiste. « Quelques personnes qui vivent près de la forêt et en ont entendu parler commencent à s’inquiéter », raconte à l’AFP Gerald Musika, ancien garde-forestier.

Lui-même n’a découvert le zika que depuis deux semaines alors qu’il a arpenté durant sept ans les sentiers de cette jungle, où le virus a été identifié en 1947. Quant à Ruth Mirembé, 24 ans et riveraine de la forêt, c’est sur Facebook qu’elle a eu vent de la maladie mais elle « n’est pas inquiète », assure-t-elle.

virus-zika

La plupart des cas locaux ont présenté des symptômes légers, comme des éruptions cutanées, de la fièvre, et parfois des yeux rouges. De sorte que les autorités sanitaires mondiales les avaient à peine recensés jusqu’à l’épidémie de 2007 sur l’île micronésienne de Yap.

Celle qui a débuté au Brésil l’an passé s’est traduite par la naissance de milliers de bébés atteints de microcéphalie, handicap incurable et parfois mortel.

Le ministre de la Santé ougandais s’est empressé de souligner, dans un communiqué, qu’il n’y avait pas de cas du virus dans son pays et que l’épidémie actuelle n’était pas partie d’Afrique de l’est: « Nous n’avons enregistré aucun cas depuis plusieurs années en Ouganda et il n’y a pas d’épidémie » dans ce pays qui a déjà connu par le passé Ebola et la mystérieuse « maladie du hochement de tête ».

« Ce qui s’est passé en Amérique du Sud est que le virus a un peu changé… et ces mutations l’ont rendu plus agressif envers les hommes et cela pose de graves problèmes », estime M. Lutwana.

Adaptation de la Terre du Futur

sources : http://www.lemonde.frhttp://www.20minutes.fr/http://www.leparisien.fr/

(197)

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.