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Namibie, trésor aquatique, origine et climat passé

namibie entre hier et aujourd'hui

namibie entre hier et aujourd'huiUne nappe phréatique de cinq millions de mètres cubes d’eau a été localisée. De quoi alimenter le pays pendant 400 ans.

La découverte récente d’une réserve d’eau datant de l’âge de pierre pourrait changer la vie dans le nord de la Namibie en apportant à cette région désertique de quoi l’alimenter pendant 400 ans, a déclaré fin juillet 2012 un responsable gouvernemental. « Si l’existence de la réserve souterraine est scientifiquement prouvée, elle soulagera le nord de la Namibie en lui fournissant de l’eau potable », a dit à l’AFP le sous-secrétaire pour les eaux et forêts du ministère de l’Agriculture, Abraham Nehemia.

Ici entre découverte, origine climatique d’hier et d’aujourd’hui…

 


 

« Les tests ne sont pas totalement achevés et la quantité d’eau estimée n’est pas encore prouvée scientifiquement », a-t-il ajouté.

L’ambassade d’Allemagne dans cette ancienne colonie de Berlin avait annoncé la semaine dernière que des experts allemands avaient découvert la nappe phréatique près de la frontière avec l’Angola. Pouvant contenir jusqu’à 5 millions de mètres cubes d’eau de très bonne qualité, elle date d’environ 10 000 ans et est située à une profondeur de 280 à 350 mètres sous terre sur une zone de 40 kilomètres sur 70. Le responsable du projet à l’Institut allemand des sciences de la terre et des ressources naturelles, Martin Quinger, avait précisé que, selon des estimations prudentes, « le volume d’eau pourrait alimenter la région fortement peuplée du nord de la Namibie pendant quelque 400 ans aux volumes actuels utilisés ».

La précieuse ressource est recouverte par une couche rocheuse et par une nappe d’eau salée. Des forages sauvages ou non correctement coordonnés risquent de contaminer l’eau potable, a averti le scientifique allemand. Quelque 800 000 personnes vivent dans cette région de Namibie, le pays le plus sec d’Afrique subsaharienne, soit 40 % des 2,1 millions de Namibiens. Elles sont alimentées en eau grâce à un barrage situé dans le sud-ouest de l’Angola.

Namibie Aujourd'hui

La Namibie aujourd’hui

Namibie 10000 ans

La Namibie il y a 10000 ans

Origine climatique de cette eau :

Le Sahara n’a pas toujours été le désert que nous connaissons aujourd’hui; en effet, des recherches antérieures ont montré qu’il y a environ 10000 ans, pendant une période baptisée «période africaine humide», la région était jonchée de forêts, de prairies et de lacs et était habitée par des hommes. Puis, à la fin de cette période, il y a environ 5500 ans, le Sahara a repris son statut de désert.

Leurs analyses ont révélé 3 périodes au cours des 200 derniers millénaires, lorsque le Sahara était couvert d’arbres, ce qui laisse à penser que l’environnement était humide. La première période, il y a entre 120 000 et 110 000 ans, coïncide approximativement avec la dispersion des hommes anatomiquement modernes hors d’Afrique vers l’Asie du Sud-ouest et l’Europe il y a entre 130 000 et 100 000 ans. Cette nouvelle étude soutient donc l’idée selon laquelle le Sahara a offert une route à ces peuples primitifs pour qu’ils quittent l’Afrique.

La seconde période humide s’est étendue d’environ 50000 à 45000 ans en arrière. Cette période coïncide encore une fois à une autre vague de migration hors d’Afrique il y a entre 60000 et 40000 ans. Il semblerait également que les populations aient quitté l’Asie du Sud-ouest pour revenir en Afrique à cette période.

La troisième période humide a eu lieu il y a 10000 à 8000 ans ; comme on le disait plus haut, il semblerait que le Sahara ait été occupé par des populations humaines à cette époque.

Les chercheurs souhaitaient également découvrir la raison des changements drastiques dans l’environnement du Sahara. Aussi ont-ils étudié la composition chimique des carapaces de minuscules animaux, appelés foraminifères, également emprisonnés dans des sédiments marins. La composition chimique de ces carapaces correspond à la composition chimique des profondeurs de l’océan dans lequel vivent ces minuscules créatures.

Le climat du Sahara dépend énormément d’un système de courant atlantique important appelé « circulation méridionale de renversement de l’Atlantique » (AMOC, de l’anglais Atlantic Meridional Overturning Circulation), qui transporte des eaux chaudes vers le Nord en direction de l’Arctique à la surface et des eaux froides vers le Sud dans les fonds de l’océan. La force de ce système varie au fil du temps.

L’équipe a découvert que lorsque l’AMOC est plus faible, le Nord de l’Afrique est plus sec. Les chercheurs pensent que l’affaiblissement de l’AMOC est dû à un flux plus important d’eau douce dans la région Arctique de l’Atlantique. Lorsque l’AMOC est plus faible, la température de surface de la mer dans l’Atlantique Nord chute, les vents alizés s’accentuent et, associés au mouvement d’air froid des hautes latitudes des Tropiques, ils déplacent les pluies de mousson d’Afrique du Nord plus au Sud et provoquent donc des conditions plus arides pour le Sahara.

« Nos résultats montrent que les changements dans l’AMOC influencent le climat d’Afrique du Nord et contribuent parfois aux variations climatiques dans le Sahara central et au Sahel, ce qui permet aux populations de traverser cette région peu hospitalière », concluent les chercheurs.

Aujourd’hui : Eaux froides et mousson africaine humide

Une des précédentes Balades en LAS se consacrait à un épisode de la mousson africaine, plus sec en 2007, comparé aux années 2005 et 2006 (14 décembre 2007 : Une mousson africaine plus sèche). Les cartes de MSLA moyennées entre les mois de juin et septembre de ces années-là, montraient clairement le réchauffement en 2007, des eaux atlantiques du golfe de Guinée.

Des résultats récents du programma Amma a souligné l’importance de la formation d’eaux froides comme étape clé dans le déclenchement de la saison des pluies. En étudiant les SLA dans cette zone, il est ainsi possible d’améliorer la prévision de la mousson.

La série de cartes de SLA réalisée en 2007 est ici prolongée pour 2008 (avec des données temps différé) et 2009 (avec des données temps quasi-réel). A l’opposé des années 2007 et 2008, les MSLA moyennées entre juin-août 2009 montrent une grande zone négative d’anomalies de hauteurs de mer (correspondant à des eaux froides) le long de l’équateur. Ce contraste est encore plus saisissant pour le seul mois d’août 2009, où, dans le même temps, l’Afrique de l’ouest subsaharienne était frappée par des inondations dévastatrices.

Cet exemple démontre que le climat reste sensible dans cette région du monde. En 2012, les sst actuelles sont revenues dans les « normes » et une anomalie chaude est actuellement active. Il est à noter que pendant la même période de 2008 à 2011, la Nina était active dans le Pacifique.

Afrique SST


sources : http://www.lepoint.fr/http://www.notre-planete.info

http://www.aviso.oceanobs.com


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