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Mayotte s’enfonce anormalement à l’Est, en direction de l’essaim de séismes

La terre tremble régulièrement à Mayotte, ce n’est pas un scoop… Mais de récents relevés indiquent des mouvements de sol. L’île plonge tout doucement vers l’est, tout droit vers l’essaim de séismes qui sévit depuis mai 2018. Normal ? Oui et non, naturellement, l’île glisse dans l’océan de 0,19 mm/an… D’après un chercheur du CNRS dans une note d’analyse des données GPS publiée en novembre dernier et diffusé par France Mayotte Matin cette semaine, « la subsidence (affaissement de la surface de la croûte terrestre) moyenne de l’île de Mayotte pourrait être de l’ordre de 8 cm » si ses hypothèses sont confirmées…

Ainsi, depuis le début de l’essaim de séismes, « Mtsangamouji s’est enfoncé de 6 cm, Bandrelé de 10 cm et Petite-Terre de 12 cm. Le mouvement de subsidence n’est pas uniforme. L’est de l’île s’enfonce donc pour sa part deux fois plus vite que l’ouest, » indique France Mayotte Matin.

D’après la note d’analyse du chercheur au CNRS, seuls les modèles faisant l’hypothèse de vidage d’un réservoir magmatique reproduiraient bien ces observations. La chambre magmatique devrait être située à 50 km à l’est de Petite-Terre, à une profondeur de 30 km environ.

« Si l’éruption dure un an (ce qui est possible) la subsidence moyenne de l’île de Mayotte pourrait être de l’ordre de 8 cm, écrit le chercheur. Si la nature volcanique du phénomène est confirmée par d’autres données et si le débit est bien aussi élevé que ce que prédit notre modèle (ce qui ne le rend toutefois pas exceptionnel), le volume prélevé au bout d’un an (à 30 km de profondeur) pourrait avoisiner les 3 km3 et il faudrait attacher une attention particulière aux déformations du sol en fond de mer dans la zone de la crise (possibilité de formation de caldera à l’aplomb de la zone ponctionnée). »

Ces données qui devraient rapidement être vérifiées avec le lancement le 23 février 2019, de plusieurs missions à terre et en mer coordonnées par le CNRS, avec le soutien du BRGM, de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP), de l’IGN, de l’Ifremer et du ministère de la Transition écologique et solidaire.

Les scientifiques vont tenter de découvrir les causes de cette activité sismique. Six balises sont immergées et les résultats sont attendus d’ici six mois. L’État a débloqué un budget de 420 000 euros pour financer une opération en trois phases sur les côtes de Mayotte, mais aussi en métropole et sur les Îles Glorieuses.

En attendant pas d’inquiétude, écrit France Mayotte Matin, l’île ne risque pas de couler d’un coup…

source : www.ipreunion.com

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